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JUSTICE > Christian Iacono acquitté porte plainte contre les médecins qui ont d’emblée conclu au viol de son petit-fils

Publié le 05 mai 2015 par Fab @fabrice_gil
L’ex-maire de Vence (Alpes-Maritimes) Christian Iacono, acquitté le 25 mars dernier en révision pour le viol de son petit-fils, annonce avoir déposé plainte contre les médecins qui avaient "d’emblée orienté le dossier".

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Christian Ianoco lors de son acquittement I ©JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

"J’ai porté plainte auprès du Conseil National de l’Ordre des Médecins contre les médecins de Reims, dont les conclusions péremptoires et fortement critiquables ont d’emblée orienté le dossier sur une fausse piste" déclare Christian Iacono, 80 ans, dans une interview croisée avec son petit-fils Gabriel, 24 ans, au mensuel Lyon Capitale (édition de mai). Au terme d’une saga judiciaire de 15 ans, Christian Iacono, qui a toujours clamé son innocence, a été acquitté lors d’un procès en révision devant la cour d’assises d’appel de Lyon. En 2000, son petit-fils Gabriel, alors âgé de 9 ans, avait accusé son grand-père de sévices sexuels et viols, censés s’être produits dans la villa de celui-ci entre 1996 et 1998 à Vence. Des accusations qu’il avait maintenues de façon constante durant 11 ans, avant de se rétracter début mai 2011. Après deux condamnations à 9 ans de prison en 2009 et 2011, Christian Iacono avait alors saisi la cour de révision et obtenu en 2014 l’annulation de sa condamnation, entraînant un troisième procès à Lyon. Lors de ce procès, son avocat, Eric Dupont-Moretti, célèbre pour ses nombreux acquittements depuis l’affaire d’Outreau, a vivement critiqué les expertises des médecins de Reims, ville où résidait l’enfant; Expertises qui avaient immédiatement conclu au viol, alors que d’autres, ultérieurs, avaient dévoilé des preuves informelles. "J'ai toujours pensé que Christian Iacono était innocent" avait déclaré Me Dupont-Moretti au quotidien Nice Matin(27/10/2013). Tout comme il avait persuadé la France, lui et ses confrères, de l’innocence des acquittés d’Outreau. Si Me Dupont-Moretti continue de défendre les intérêts de son (ses) client(s), qu’en est-il de la véracité de ses propos ? Certains se le demandent encore, aujourd’hui. "Quand j’ai examiné le dossier médical, j’ai vu que le médecin avait fait une erreur sur un diagnostic péremptoire et sur des éléments qui n’étaient pas suffisants pour faire un diagnostic de sodomie", affirme Christian Iacono. Une erreur, une stratégie de défense légitime de la part du médecin ? Ou combine habilement ficelée de la part de l’avocat ? Il en ressort une façon étrange d’opérer. On ne peut s'empêcher de penser à un semblant de publicité en faveur de l’homme de loi, à l’approche du nouveau procès de Daniel Legrand (acquitté d'Outreau). Mieux, la plainte déposée contre les médecins Rémois profiterait aisément à l’avocat pour brouiller les pistes, rendant curieusement irrecevable la note ultraconfidentielle couverte par le secret médical, qui embarrassait alors au plus haut niveau le ministre de la Santé, Philippe Bas. Ce document rédigé par l'Inspection générale des affaires sanitaires et sociales (IGAS), remis au mois de février 2007 entre les mains du ministre précité, retrace l'historique médical de quatorze des dix-sept enfants cités comme victimes dans l’affaire de pédophilie. Pour cinq d'entre eux, dont les parents ont été reconnus innocents, l'IGAS relève des indices évocateurs d'abus sexuels.FG

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