C’est le lundi 4 mai qu’a été signé officiellement le Contrat de Plan Etat - Région 2015-2020 qui détermine les grands axes d’intervention des deux protagonistes sur le territoire et les lignes budgétaires associées. Manuel Valls avait fait le déplacement, accompagné de la Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Ségolène Royal. Les présidents des Conseils départementaux, parties prenantes notamment des volets transports et numérique du plan étaient associés à la signature, ainsi que les présidents des Communautés d’agglomération.En nette augmentation par rapport au précédent, ce nouveau contrat de plan va mobiliser 982 800 euros (533,2 millions pour l’Etat et 449,6 millions pour la Région) sur 6 ans en Poitou-Charentes (c’est plus qu’en Pays de Loire, région voisine, où l’engagement est de 808 millions d’euros).
A ce chiffre il faut ajouter la contribution des collectivités locales (Départements et Communautés d’agglomération). Au total, l’enveloppe budgétaire s’élève à 1,181 milliard d’euros.
7 axes d’intervention, priorité au transport et à la transition écologique/énergétique
7 axes d’intervention organisent ce plan :Transports, mobilité : 818,96 millions d’euros (dont 198,9 millions d’euros apportés par les autres collectivités et 68,1 millions d’euros apportés par d’autres opérateurs). Soit 50,32% du CEPR sans les fonds des autres collectivités.
Transition écologique et énergétique : 256,99 millions d’euros, soit 23,43% du budget
Numérique : 115,134 millions d’euros, soit 10,5% du budget
Volet territorial : 72,69 millions d’euros, soit 6,63% du budget
Enseignement supérieur, recherche et innovation : 52,53 millions d’euros, soit 4,79% du budget
Filières d’avenir et usines du futur : 30 millions d’euros, soit 2,73% du budget
Emploi : 17,6 millions d’euros, soit 1,60% du budgetQuelques actions programmées : modernisation de la ligne ferroviaire Saintes-Royan (30 millions d’euros), aménagements du Grand Port Maritime de La Rochelle (35 millions d’euros), réhabilitation énergétique du parc immobilier des campus, financement de projets innovants dans le domaine de l’économie circulaire, revalorisation des zones urbaines en difficultés...D’un point de vue strictement économique, on peut convenir que les transports et infrastructures représentent des facteurs d’attractivité pour les territoires et que la transition écologique/énergétique est un axe durable qui peut créer de l’emploi et de la croissance. Il nous semble toutefois regrettable que les aspects filières d’avenir, innovation et emploi ne représentent que la portion congrue de ce budget.En Aquitaine, même si le contrat de plan n’est pas encore complètement finalisé (il sera signé d’ici quelques semaines), la conférence des exécutifs de janvier laissait entrevoir une priorité donnée également à la mobilité (42% du budget) mais 22,2% seraient envisagés pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation alors qu’en Poitou-Charentes 4,79% du budget seulement y sont affectés.