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The Big Bang Theory : Entre métaphysique et sciences humaines

Publié le 12 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Big Bang Theory // Saison 8. 24 épisodes.
BILAN


L’an dernier je m’étais réjouit de tout un tas de choses avec la saison 7 de The Big Bang Theory et cette année, je vais dire tout le contraire. Le problème c’est que cette saison 8 est tout simplement ratée. Il manque à cette saison une vraie cohésion humoristique alors que les scénaristes ont eu énormément de mal à délivrer des épisodes de bonne facture et surtout des épisodes drôles. Le plus important dans une série comme The Big Bang Theory c’est justement de faire des épisodes drôles et de tenter de faire évoluer les personnages. Il y a cependant de bonnes idées, surtout du point de vue des relations de couple qui sont remis en jeu plus ou moins à la fin de la saison. La relation entre Sheldon et Amy est l’une des relations qui a le plus évolué cette année pendant que toutes les autres ont dramatiquement stagné. Le problème de la relation entre Sheldon et Amy c’est qu’elle était très intéressante par rapport au fait que les deux personnages ne pensaient pas du tout la même chose, surtout d’un point de vue relationnel. Maintenant que cela semble être plus partagé, The Big Bang Theory n’a pas réussi à se renouveler afin de proposer une nouvelle dynamique qui fonctionne. On a donc l’impression que la série reste dans son propre passé tout en apportant une touche très légère de nouveauté.

Et c’est bien loin d’être ce que j’apprécie dans cette série. Loin de là. Le dernier épisode était d’ailleurs symptomatique des problèmes de cette saison, une saison qui a préféré se concentrer sur les relations de façon très décevante, perdant l’humour de la série (et notamment ses références geeks qui se sont faite beaucoup moins présentes). La saison se répète alors très rapidement une fois les premiers épisodes passés. C’est même encore plus étrange dans le dernier épisode de la saison alors que la série semble avoir énormément de mal à nous engager à nouveau dans les relations des personnages. C’est aussi un épisode qui a énormément de mal à aller de l’avant, préférant se contenter de résumé ce que l’on sait déjà encore et encore. Mais la saison 8 a fait ça durant près de 24 épisodes, ce qui explique aussi probablement la chute drastique des audiences de la série (on est passé des 20 millions de la saison précédente à 15 millions cette année, une perte énorme en termes de téléspectateurs). Car The Big Bang Theory ne nous donne plus de quoi mordre dans l’os et donc de quoi nous donner envie d’en voir beaucoup plus. Je crois aussi que la série est arrivée au bout d’un cycle.

Après tout, cela fait déjà 8 saisons que cela dure et je pense qu’il va être à un moment temps de penser à une fin (même si je suis persuadé que CBS n’est pas prête à lâcher sa poule aux oeufs d’or qui lui coûte pourtant de plus en plus cher). Si The Big Bang Theory propose de parler des relations c’est aussi car elle imagine avoir déjà tout traité d’un point de vue geek, de la pop-culture et des épisodes meta. Car il n’y a pas tant eu que ça d’épisodes ultra référencés. Il y a eu des gags amusants au fil des épisodes, j’en conviens, mais justement la série a eu énormément de mal à proposer des choses complètement différentes ce que l’on a déjà pu voir par le passé. La saison 8 semble donc très rapidement répétitive d’autres saisons, et même d’épisodes en épisodes l’évolution est très maigre. C’est aussi pour cela que la relation entre Penny et Leonard n’a plus de grand intérêt. Scénaristiquement parlant, je trouve que c’est bête de ne pas donner un nouvel élan à ce couple, peut-être avec des révélations un poil plus intrigantes. The Big Bang Theory a besoin de passer à la vitesse supérieur mais elle n’a de cesse de remettre au lendemain ce qu’elle pourrait faire aujourd’hui. Je pense notamment à leur mariage.

C’est déjà quelque chose d’important pour une série comme The Big Bang Theory, surtout que cela fait 8 saisons que les deux se courent après et sont ensemble alors maintenant il serait aussi temps de venir à bout de certains impératifs de la vie de couple. Ce qui est presque étrange de voir avec cette saison 8 de The Big Bang Theory c’est qu’elle a tenté de s’éloigner de ce qu’elle est depuis le début, la base même de son concept afin de parler psychologie. La science a plusieurs formes, physique (celle étudiée par nos personnages fétiches) et humaine (celle que cette saison a tenté d’explorer à sa façon). Ce n’est pas brillant malgré quelques belles tentatives de changer un peu d’air. Car le problème de cette série est aussi de ne pas toujours savoir comment faire pour nous étonner. Le seul avantage c’est peut-être l’introduction faite à la saison prochaine. En guise de season finale, The Big Bang Theory a déjà fait beaucoup mieux, plus intéressant et plus drôle. Ce n’est pas un dernier épisode qui donne envie de revenir l’année prochaine afin de suivre encore ces personnages qui sont devenus pour la plupart des têtes à claques. Sheldon et Amy restent contre vents et marées des personnages que j’apprécie, Leonard et Penny s’encroutent et le reste m’ennui.

J’ai eu aimé Raj, Wolowitz ou encore Bernadette et Stuart, sauf que cette année ces 4 personnages sont devenus les tares de la série. Rare sont les bons épisodes dans cette saison. Et le pire c’est surtout que les trois premiers épisodes de la saison, bien que très mauvais, avaient au moins l’avantage d’avoir quelques bons gags. Du coup, je n’ai envie de retenir que deux épisodes cette année, « The Champagne Reflection » et « The Anxiety Optimization ». Le premier des deux car Amy et Shelton étaient particulièrement en forme. C’est d’ailleurs le seul épisode avec ces deux personnages qui cette année a réussi à autant me faire rire. Comme quoi… Le second c’est surtout car la relation entre ces deux personnages est justement mise en avant de manière beaucoup plus intelligente. L’humour est là, mais ce n’est pas tout et c’est dans ce genre de moments que je me rends compte aussi de l’importance pour une série comme The Big Bang Theory de développer les relations entre ses personnages. Elle avait vraiment besoin de le faire, elle l’a fait mais cela a délivré pas mal de très mauvaises choses sans que je ne comprenne trop pourquoi. Peut-être aussi que Chuck Lorre a un peu trop délaissé son bébé avec la fin de Two and a Half Men et le développement de la saison 2 de Mom. Dommage.

Note : 4/10. En bref, une saison décevante, truffée d’épisodes irritants.


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