Père ou impairs (T1) Toute une éducation à faire !

Chronique « Père ou impairs (T1) »

Scénario, dessin et couleurs de Sébastien Piquet,

Public conseillé : Tout public (à partir de 10 ans)

Style : Humour
Paru aux éditions Dargaud, le 22 mai 2015, 48 pages couleurs, 11.99 euros
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Le pricnipe

Ce n’est pas parce qu’on est devenu père qu’on doit oublier ses rêves d’enfant ! Fort de ce principe, le père de Mathilde est un super-papa, mais aussi un incorrigible Geek. Prenant grand soin de sa petiote (encore dans ses rêves de mariages princiers), il n’a de cesse de l’inviter dans ses jeux peuplés de son imaginaire d’enfance. Goldorak, Star wars, le Hobbit, et même Brocoliman (un ersatz de Spiderman ?) tout est occasion pour s’inventer des scènes tout droit sorties de son imaginaire bien à lui…

Ce que j’en pense

Séb Piquet, jeune graphiste formé à l’école de l’image des des gobelins et travaillant pour les studios « DreamWorks Animation » (excusez du peu), abandonne momentanément sa tablette pour nous livrer un album d’humour, inspiré de son quotidien (en 2010, il est devenu père, étonnant non ?).

Sous son oeil moqueur, chaque moment de vie devient un sketch où, papa et fillette partagent la vedette. car le Super-Papa est un Papa nouvelle génération, qui joue avec sa petiote. Mais tant qu’on y est, autant l’embarquer dans ses délires Geek.

Cocasses, souvent drôles, toujours tendres, les anecdotes-sketch de Seb’ font souvent mouche et m’ont donné une bonne banane le temps de la lecture. Si le principe n’est pas nouveau (“Jojo” de André Geerts; “Titeuf” de Zep ou dernièrement “Pico Bogue” de Alexis Dormal & Dominique Roque), Seb Piquet a choisit de ne pas se mettre à hauteur des enfants, mais de conserver son regard de père. Certes, un père attendrissant, joueur et plutôt “bon enfant”, mais surtout un papa en recherche de partage et en décalage de génération… Bien entendu, c’est ce décalage constant qui créé le comique de situation.

Coté dessin, Seb’ joue la sobriété. Un peu trop même à mon goût. Son dessin très cartoon est maîtrisé, mais manque d’un petit grain de tendresse (pourtant bien présent dans son scénario) et de folie. Les décors très vides se chargent de temps en temps de références visuelles. Le casque de Dark Vador, les zombies de “Walking dead”, les références sont nombreuses et très compréhensibles. Ce délire-là, moi, j’aime !

Pour résumer

Séb’ Piquet se met en scène, lui et sa fifille, dans une BD tout public qui plaira aux papas (et peut-être aux enfants ?). Jouant la nostalgie, mais surtout le décalage, il invente des scénettes touchantes et truculentes que je ne saurais que vous conseiller.