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Interview & Booty Tape | Kayloo

Publié le 22 mai 2015 par Le Limonadier @LeLimonadier

Cette semaine nous sommes partis à la découverte de Kayloo, ce jeune DJ/producteur savoyard qui s’est fait remarquer sur la toile grâce à des remixes de qualité et quelques beaux projets solos. Nous avons donc fait plus ample connaissance avec cet artiste pétri de talent qui deviendra sans doute l’une des attractions de la scène Future Bass en France.

En lisant ces quelques lignes vous pouvez également déguster cette très efficace « Booty Tape », remplie de bonnes grosses vibes bien lourdes, concoctée spécialement pour le Limo. Merci à lui, et à la votre !

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Salut Kayloo, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux tu te présenter et nous parler de tes premières influences musicales ?

Salut le Limo, je m’appelle Lucas, j’ai 21 ans et j’habite à Chambéry dans les Alpes.
Je ne vais pas faire dans l’original mais ma toute première influence en terme de musique électronique a sûrement été l’album « Discovery » des Daft Punk car il est lui même composé de samples qui proviennent de styles très variés. Et puis ça reste l’un des plus gros classiques du genre, un disque indémodable.

Qu’est ce qui t’as poussé à vraiment te lancer dans le milieu , en gros quand a eu lieu le déclic ?

C’est venu sur un coup de tête, j’en avais marre de jouer en groupe (j’étais batteur ) il y avait constamment un problème, du coup un jour j’ai acheté un clavier midi et un logiciel de MAO, et depuis ce hobby est devenu une passion. Il y a deux ans je suis parti à New York dans une école de production audio appelée ‘Dubspot », j’ai appris plein de choses auprès des ingénieurs, dj et artistes en terme de création et de technique. De retour en France, je me suis investi à fond dans la musique et aujourd’hui ça occupe une bonne partie de mon temps.

Tu touches un peu à tout: Future Bass, House, etc… si tu pouvais définir ta musique en 3 mots ?

Les mots qui viennent à l’esprit comme ça: deep, groovy et éclectique.

Comment procèdes-tu pour composer ? Tu passes des nuits entières à bosser comme un acharné ou c’est plus sur le moment au feeling ?

C’est un peu des deux, mais la plupart du temps je bosse sur un projet comme ça pour tester des choses et puis j’y reste pendant 5 ou 6 heures sans vraiment voir le temps passer. La composition des éléments se fait souvent d’une traite mais le peaufinage s’effectue sur quelques jours / semaines, il faut savoir être patient pour trouver la « recette » qui rendra le morceau entraînant.

D’ailleurs tu utilises quoi comme machines et logiciels ?

Pour produire j’utilise le logiciel Maschine et parfois Ableton, et Logic Pro pour les finitions. Je me sert d’une machine studio avec un clavier midi et je m’aide souvent de mon Korg Polysix pour les synthés, nappes etc.
Je compose souvent les drums a la main, en « live », puis je rajoute le reste des éléments en essayant de me concentrer sur un loop.

Tu viens de sortir ton dernier Ep sur le prestigieux label Darker Than Wax, comment s’est fait la connexion ?

J’ai par chance rencontré un ancien artiste du label à New York, pour lequel j’ai fait un remix, mon tout premier d’ailleurs, et il s’avère que depuis cet instant nous gardons une bonne relation et je pense que rejoindre ce label s’est fait naturellement, avec le temps.

Allez on s’écoute le fameux EP juste ci dessous :

Du coup tu risques d’avoir encore plus de projets pour les mois à venir, tu peux nous en dire un peu plus ?

Oui j’ai plein d’idées en tête. Là par exemple je travaille sur un petit EP pour un autre label avec lequel j’aimerais collaborer et sinon d’autres sorties solo sur Soundcloud. Je peux pas vous donner des détails vu que rien n’est finalisé pour l’instant. En tout cas une année 2015 bien chargée et c’est tant mieux.

Tu fais de plus en plus de dates, tu as notamment joué à la Machine à Paris, où pourra-t-on te voir dans les prochaines semaines ?

Je vais jouer à St-Etienne au F2 le 16 mai, Montpellier au Diez le 23, Ninkasi Kao à Lyon le 29 et Milan en juin.

Beau programme en perspective ! Tu as une affection particulière pour la scène ou tu préfères l’enregistrement studio ?

Je suis actuellement en train de m’initier à la scène depuis quelques mois. J’ai toujours eu une préférence pour la production, le studio est sûrement le lieu que je préfère, mais c’est quelque chose de totalement différent et les deux sont intimement liés. La scène permet en quelque sorte de concrétiser le travail fourni en studio, je le vois plutôt comme ça.

Et en ce moment quels sont tes 3 coups de cœur ?

Un beat à la Sango, ambiance brésilienne par Chris Mcclenney (Soulection)

Reedit de Sade par Orijanus (Soulection).

Un nouveau Hip-Hop qui emporte tout sur son passage, la mélancolie du londonien Melo-Zed chez (DTW).

On serait curieux de savoir, si tu avais carte blanche avec quel artiste tu rêverais de collaborer ?

Sans hésiter je choisirai Canblaster pour sa monstrueuse créativité ainsi que ses talents de producteur aussi bien en solo qu’avec le Club Cheval: le top du top ! D’ailleurs son dernier EP en collaboration avec Lido était juste incroyable, surement les deux producteurs les plus doués de leur génération.

Enfin, pour conclure, la question du Limonadier : si tu étais une boisson que serais tu ?

Une bonne pinte de Chouffe : car c’est goutu, frais et efficace !

Merci pour ton temps !

\\Pour suivre Keyloo c’est par ici, ou par là//

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future bass, Kayloo, Savoie


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