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Critiques Séries : X-Files. Saison 4. Episodes 9 et 10.

Publié le 25 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

X-Files // Saison 4. Episodes 9 et 10. Terma (Part 2) / Paper Hearts.


C’est l’été, j’ai du temps, je vais donc reprendre mon marathon X-Files et vous faire partager comme depuis le début de mes critiques de la série (c’est à dire le pilote), mes souvenirs de la série, de sa mythologie et de son univers, couplé à quelques choses que je sais de mon passé de fanatique qui voulait toujours tout savoir sur sa série préférée. Je ne suis pas le plus grand spécialiste de X-Files mais malgré cela, je suis heureux de vous retrouver alors que FOX a commandé une saison de 6 épisodes avec Gillian Anderson et David Duchovny reprenant du service (et qui sera programmée à la mi saison 2016). J’aimerais bien prendre le temps cet été de revoir l’intégralité de la série (tout en vous en parlant au rythme de deux épisodes par deux épisodes). Je vous avais laissé l’été dernier avec la première partie d’un double épisode. La première partie, « Tunguska » mettait en scène une histoire de complot avec la Russie en figure de proue. La mythologie de la série était donc exploitée de nouveau alors que dans un goulag de Tunguska, depuis le début de la Guerre Froide, les russes pratiquent des tests sur des civils en les contaminants avec l’huile noire, cette substance extra-terrestre que l’on a déjà rencontré précédemment dans la série et qui fait toujours son petit effet. En tout cas, « Terma » est une seconde partie qui reste en accord avec la première. On est loin d’avoir en face de nouveau le meilleur double épisode de l’histoire de la série.

X-Files nous a habitué à bien mieux, surtout de la part de Frank Spotnitz et Chris Carter, le créateur de la série. Je pense que le problème de cet épisode c’est que les scènes mythologiques n’ont pas forcément le liant qu’elles auraient dû avoir. C’est un bon épisode de X-Files mais c’est juste que d’un point de vue mythologie, la série nous a habitué à tellement mieux par le passé que je finis donc par être légèrement déçu du résultat qui n’est pas vraiment celui que j’attendais. La première partie avait réussi à créer une vraie attente. Bien entendu, Scully doit répondre de la disparition de Mulder et ce dernier doit tenter de se sortir de la sale situation dans laquelle il se trouve. Ce que je trouve dommage dans cet épisode c’est que la série n’a pas vraiment réussi à explorer ce qui se passait réellement. Au lieu de ça, la série préfère poser les questions de la disparition de Mulder et de la tentative d’évasion de ce dernier. Dans une partie de l’épisode, nous retrouvons Scully face au gouvernement américain. C’est probablement ce qu’il y a de plus intéressant dans cet épisode et ce n’est pas directement rien à la mythologie. Ce qui est intéressant ici c’est Gillian Anderson et la façon dont elle parvient à tenir tête. Et pourtant, pour certains cette partie est la plus décevante de l’épisode.

Je ne comprends pas trop pourquoi. Il y a quelque chose de stylistique dans ce moment, où l’on ressent aussi le fait que Scully ne sait pas où est Mulder et qu’elle est vraiment attaché à lui. Ensuite, en Russie, nous avions laissé Mulder dans une situation pour le moins étranges (et qui va d’ailleurs avoir des conséquences à la fois dans cet épisode mais aussi dans l’épisode suivant et accessoirement dans la suite de la saison). C’était en tout cas un joli cliffangher que la série nous avait offert à la fin de l’épisode 4.08 et j’étais donc assez ravi de voir la suite (même si je n’avais pas eu le temps de m’y replonger). Je ne me souvenais pas vraiment de ce double épisode avant de l’avoir revu. « Terma » ne capitalise pas suffisamment sur le dit cliffangher et c’est l’une des plus grosses erreurs de la série à mon humble avis. On sait que Mulder ne va pas mourir de toute façon. Du coup, les enjeux sont maigres par rapport à ce que l’épisode présente. Heureusement pour nous, l’évasion de Mulder est un bon petit moment d’action qui fait son effet (et son retour sur le sol américain au tribunal où Scully est était un moment assez épique). C’est assez cocasse comment scène dans le tribunal même si c’est presque un peu too-much et tombe dans le côté légèrement parodique.

Et puis nous avons les petites manigances russes ou encore de l’homme à la cigarette. C’est là aussi un épisode qui veut nous faire comprendre que la série ce n’est pas que nos deux inspecteurs. C’est un épisode qui nous donne donc l’occasion de plonger un peu plus dans cet univers et sincèrement j’ai trouvé ça efficace. Mais peut-être pas comme j’aurais pu le souhaiter. Disons que le premier épisode créé des enjeux que la seconde partie ne suit pas toujours. Puis nous avons « Paper Hearts », un épisode du brillant Vince Gilligan (Breaking Bad). Cet épisode est fascinant dans sa structure et surtout par rapport à ce qu’il fait du personnage de Mulder avec ses rêves et hallucinations. Il n’est pas dans son état normal et c’est forcément un élément décisif dans l’histoire de l’épisode qui fait mouche. Cet épisode se concentre donc sur l’histoire de Mulder à sa façon, surtout en trouvant une explication alternative à la disparition de sa soeur. C’est une partie de l’histoire de X-Files que cette dernière aime exploiter. Je me souviens de cet épisode surtout pour les hallucinations de Mulder et sur l’influence que cela avait sur l’histoire même de l’épisode et son évolution. Sans compter que cet épisode regorge aussi de bons moments entre Mulder et Scully.

Le fait que cet épisode est une réussite c’est surtout car il ne nous prend jamais pour un crétin. En effet, Vince Gilligan a écrit cet épisode pour les téléspectateurs qui connaissent la série et qui savent que la série ne va jamais abandonner l’idée que Samantha, la soeur de Mulder, a été enlevé par des aliens, mais au delà de ça, on voit qu’ils ont voulu aussi raconter un histoire particulièrement touchante sur l’idée que finalement elle n’a peut-être pas été enlevé par des aliens. La question de l’existence des petits hommes verts s’est toujours posée dans X-Files et je trouve cela vraiment fascinant de voir la série tenter de jouer avec nos nerfs sur l’un des liens qui est créé petit à petit entre les aliens et X-Files. Car l’enlèvement de Samantha, Mulder en est convaincu, c’est un coup des petits hommes verts. Et je trouve que la série joue à merveille cette carte. Du coup, remettre sur le devant de la scène cette histoire m’a beaucoup plu. On ne sait toujours pas vraiment après la fin de cet épisode mais la mythologie de la série veut tenter de nous donner une autre réponse potentielle et cela me plaît. C’était d’ailleurs pour cela que j’avais beaucoup aimé cet épisode, car il utilisait à merveille la dualité qu’il y a chez Mulder : son envie de croire à l’explication rationnelle tout en pensant à ce qu’il croit réellement : aux aliens.

L’histoire de cet épisode est très simpliste mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant de toute façon. Le FBI a arrêté un homme nommé John Lee Roche (incarné par l’excellent Tom Noonan) qui a enlevé 13 jeunes filles. Des victimes, 13 ont été tuées par Roche alors que ce dernier confessé 13 meurtres. Mais les coeurs découpés dans les robes de chambre de ces jeunes filles n’ont jamais été retrouvés (jusqu’à ce qu’ils le retrouvent). Mulder parvient, avec ses rêves étranges, à faire le lien entre plusieurs choses de façon subconsciente. Quand les coeurs sont retrouvés, il en compte 16 et va avoir un rêve où plutôt que d’avoir été enlevé par des aliens, Samantha a été enlevé par… Roche. Fascinant non ? Quand la mythologie de la série s’associe avec un cas de la semaine tout ce qu’il y a de plus classique au premier abord, cela donne un épisode comme celui-ci. Merci X-Files.

Note : 6/10 et 10/10. En bref, entre l’utilisation parfaite de la mythologie de la série en créant une explication différente, et un épisode mythologique décevant.


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