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Moby Dick

Publié le 26 mai 2015 par Adtraviata

Moby Dick

Présentation de l’éditeur :

Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l’océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s’exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d’en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d’efforts continus sans le moindre repos… Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l’encontre des cétacés qu’ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé.

Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l’esprit d’Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l’acharnement et la folie, baignant dans le sang, l’huile et la sueur d’un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.

Moby Dick

Présentation de l’éditeur :

Otage de l’obsession de son capitaine, le Pequod continue sa lente et inexorable mission. Car qu’importe le spermaceti, qu’importent l’huile et la richesse, Achab n’a qu’un seul objectif : traquer et tuer la bête qui lui arracha sa jambe.

Moby Dick… un nom qui sonne comme une dangereuse légende. Un nom rempli d’effroi pour l’équipage et tous les baleiniers qu’ils croisent, forçats de la mer pourtant habitués aux périls de l’océan. Sur le sillage du cachalot blanc, les eaux sentent la mort… Consumé par sa soif de vengeance, Achab se décompose physiquement. Sa haine devient folie. Si bien que ses hommes s’interrogent : le réel danger est-il en mer ou à bord ?

Fidèle au récit original et à l’esprit du roman d’Herman Melville, Chabouté conclut son adaptation magistrale de Moby Dick, reflétant plus que jamais la frontière étroite entre l’acharnement et la folie, baignant dans le sang, l’huile et la sueur d’un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.

Découverte de ce classique sous les pinceaux de Christophe Chabouté.

Qualité du découpage, qui a demandé beaucoup de recherches, posé beaucoup de questions au dessinateur.

Force des éléments, intensité des regards, folie du vieil homme, sur un bateau, le Pequod, d’abord asile rassurant sur la mer puis fragile esquif livré à la folie d’un capitaine et à la démesure de la baleine blanche. Mais aussi un Achab qui ne se réduit pas au noir et blanc si maîtrisé de Chabouté, au dualisme corps et âme. La force de la conscience humaine, l’alliance avec les forces du mal, l’amour-haine avec l’animal qui devient votre raison de vivre et de mourir, le magnétisme qui allume les yeux des matelots soumis à la folie du vieil homme.

Seul le noir et blanc pouvait rendre justice à cette aventure démesurée. Car, je me répète, il permet de laisser émerger autre chose que le dualisme apparent. Il permet peut-être bien de garder une distance entre le lecteur et une histoire qui le dépasse bien plus qu’Achab. Et la qualité du dessin… que j’ai eu l’occasion d’admirer en vrai lors d’une expo des planches originales à Bruxelles, la puissance des planches sans paroles, toute une technique , une union entre l’encre et le papier qui rend bien compte de la cruauté, de la crudité du combat entre l’homme et la bête.

C’est la lutte entre le jaguar et le Vieux qui lisait des romans d’amour qui m’a donné envie d’enfin ouvrir ce cadeau d’un Père Noël rudement bien intentionné. Là où le combat était inéluctable et cependant subi par le vieil homme, parce que des hommes avaient rompu l’équilibre entre un animal et son milieu de vie, ici la lutte entre Achab et le cachalot vient de la folie d’un homme qui ne reconnaît sans doute pas la supériorité de l’animal. A moins que les deux soient dignes de s’affronter, parce qu’ils ont gardé une sorte de pureté primale… que l’innocence d’Ismaël est la seule à même de transmettre.

Il me faut avouer quand même que ce sentiment de démesure m’a tenue un peu à distance…

Et vous, quelle est votre lecture de Moby Dick ?

CHABOUTE et Herman MELVILLE, Moby Dick, Livre premier et Livre second, Vents d’Ouest, 2014

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