L’Egypte a rouvert mardi pour deux jours le point de passage de
Rafah, seul accès à la bande de Gaza non contrôlé par Israël, pour la
première fois depuis mars, ont annoncé des responsables palestiniens.
Maher Abou Sabha, le directeur des frontières dans la bande de Gaza, a
indiqué que cette réouverture était destinée à laisser passer les
Gazaouis qui étaient bloqués du côté égyptien de la frontière.
« Je suis allé (en Egypte) le 10 mars pour que mon fils puisse y
recevoir des soins ophtalmologiques mais on est ensuite resté bloqué »
côté égyptien car « ils ont fermé les frontières », a affirmé à l’AFP
Ahmed Al-Hato, un Gazaoui.
Après un attentat ayant tué 30 soldats en octobre dans le Sinaï
(est), l’Egypte avait fermé le point de passage de Rafah, imposé un état
d’urgence et un couvre-feu dans certaines zones de cette péninsule, et
établi une zone tampon le long de la frontière avec Gaza. Depuis
octobre, Le Caire a rouvert à plusieurs reprises pour quelques jours le
point de passage.
Les autorités égyptiennes accusent régulièrement des combattants du
mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, de se servir
des tunnels sous la frontière pour faire passer des armes.
En dépit des mesures prises par Le Caire en octobre, 30 personnes, en
grande majorité des soldats, avaient été tuées fin janvier dans des
attentats coordonnés dans le nord-Sinaï.
Ces attaques, comme d’autres, ont été revendiquées par le groupe
jihadiste égyptien Ansar Beït al-Maqdess, qui a fait allégeance à
l’organisation Etat islamique (EI).
La majorité des Palestiniens qui transitent par Rafah sont des
étudiants se rendant à l’université en Egypte ou ailleurs, ou des
personnes qui ont besoin de soins médicaux.(Afp)
Source : Algerie1