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Critiques Séries : New York, Unité Spéciale. Saison 16. Episode 18.

Publié le 28 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

New York, Unité Spéciale // Saison 16. Episode 18. Devastating Story.


SVU est une série brillante quand elle parle de sujets difficiles et qu’elle tente d’en faire des sujets de société. C’est ce qui s’est passé avec « Devastating Story » qui est peut-être l’un des épisodes les plus intéressants de cette saison. Tout débute sur le plateau d’une émission d’investigations qui nous raconte avec reconstruction des crimes sorties survenus dans tout le pays. C’est un peu comme une sorte de Faites Entrer l’Accusé ou tous ces magazines de faits divers que l’on peut voir en France. Ce que j’apprécie dans cet épisode c’est le fait que l’histoire prenne une vraie ampleur. Après ce reportage, les choses vont prendre forcément une forme complètement différente, surtout quand Olivia va se retrouver à enquêter sur cette terrible affaire. Jane, une jeune fille, annonce devant la terre entière à visage masqué qu’elle a été violée sur un campus de New York. Rollins et Carisi vont alors demander à Skip (incarné par Rob Morrow) de donner l’identité de la jeune fille et va refuser de leur dire (et leurs conseiller d’aller voir un professeur sur le campus qui va pouvoir donner plus d’informations). L’histoire est suffisamment grave pour qu’il y ait une vraie enquête et plus les choses vont évoluer et plus Heather (la vraie Jane) va nous permettre de comprendre tout un tas de choses.

Ce n’est pas la première fois que SVU tente de nous parler d’une fausse histoire de viol afin de mettre en avant les problèmes d’un campus (ou d’une entreprise ou de quelque chose d’autre). C’est une façon comme une autre de se donner de l’importance. L’histoire d’Heather est touchante et cette dernière va même se rendre sur tout un tas de talk-show, peu importe si cela ne fait pas énormément de bien à l’affaire car Carisi sait pertinemment que l’affaire ne peut pas évoluer dans le bon sens si elle continue de faire tout ce qu’elle fait. Bien entendu que le twist final sur le fait qu’elle a accusé des gens de la violer alors qu’il n’y a que Connor qui a vraiment violé Heather. Mais comme Dillon a fait des conneries, les charges contre les six jeunes vont être abandonnées, même Connor, qui va s’en sortir comme une petite souris face à un trou dans une plainte. Olivia est tout de même quelqu’un qui a beaucoup de jugeote et qui est à mon sens un personnage très important dans l’univers de SVU. J’aime bien le fait qu’elle dise à la fin de l’épisode « They thought this would be the case to change rape culture, and it did. It set the clock back 30 years. ». C’est une occasion de critiquer la façon dont les choses se déroulent et surtout de critiquer aussi la façon dont la justice est faite. SVU pose donc de bonnes questions.

C’est en grande partie pour cela que cet épisode est très réussi à mon humble avis. Sans ça, SVU n’aurait probablement pas pu délivrer un aussi joli épisode. C’est en tout cas comme ça que je l’ai vécu. Car l’affaire se déroule de façon très perspicace là aussi. On apprend petit à petit tout un tas de choses, on se fait des suspects dans la tête jusqu’à ce que le twist final (et ensuite les charges abandonnés) viennent transformer le tout en une affaire presque complètement différente. Ce n’est peut-être pas l’épisode le plus original du monde mais il se base sur les bonnes choses et de la bonne façon. On ne s’ennuie donc pas du tout du début à la fin alors que SVU parvient à nous tenir en haleine avec ses personnages et l’univers qui en découle. La place de Rob Morrow là dedans est elle aussi intéressante dans le sens où Skip a joué un rôle important. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il ait une place si importante dans l’histoire quand on voit le début de cet épisode. La première partie ne se sert pas vraiment de lui. Finalement, cette saison de SVU délivre un épisode qui pose ici de bonnes questions sur certaines dérives de la justice, de la télévision, et de la « culture du viol ». La série ne donne pas forcément l’intérêt que j’aurais apprécié aux défenseurs des droits qui manifestent mais le petit discours fait tout de même suffisamment mouche.

Note : 7.5/10. En bref, un bien bon épisode de SVU.


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