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Weather Festival 2015 : on a rencontré S3A

Publié le 02 juin 2015 par Hartzine
WEATHER Avec le printemps arrive la période tant attendue des festivals. Cette année encore, le Weather se positionne en challenger de poids, rivalisant ni plus ni moins avec l’incontournable rendez-vous baléarique Sonar. Posant ces guêtres cette fois-ci au Bois de Vincennes, ce ne seront pas moins de trois jours de fête intensive, si l’on occulte le Off investissant la plupart des salles parisiennes, que nous propose l’équipe derrière les non moins fameuses Concrete. Revenant encore cette année avec une programmation mitonnée aux petits oignons, Weather devrait mettre à quatre pattes les auditeurs les plus exigeants comme les teufeurs en manque de sensations fortes. Trois jours mettant sous les feux de la rampe des gloires telles que Jeff Mills, Juan Atkins ou Moritz Von Oswald, la techno racée d’artistes confirmés comme Ben Klock ou Len Faki, des come-back des plus surprenants comme le retour sur scène de Collabs 3000 (Chris Liebing & Speedy J), l’avant-garde frenchie avec S3A nous présentant pour l’occasion son premier live ou l’association des artistes du label Construct Re-Form autour du projet Unforseen Alliance, des collaborations des plus inattendues (Vatican Shadow & Low Jack & Ron Morelli) mais aussi Mark Broom et Baby Ford sous le pseudo Perbec, ou des artistes féminines comme Cassy, Xosar ou encore Nina Kraviz… Et encore, la liste n’est pas exhaustive… Mais une chose est certaine, le week-end promet d’être sport. Afin de nous préparer au mieux à ce marathon, nous avons rencontré S3A, devenu rapidement un fleuron du renouveau house français et une figure emblématique des soirées et after ayant élu domicile sur la désormais célèbre péniche Port de la Râpée. Par manque de temps, nous ne pourrons retranscrire l’intégralité de l’interview du jeune producteur un brin bavard, mais nous reviendrons bien sûr très vite dessus lors d’un focus sur l’artiste ou nous vous livrerons la totalité de cet entretien fleuve. S3A C’est à Bastille que nous a donné rendez-vous Maxime, plus connu du grand public sous le pseudonyme de S3A (Sample As A Art), ou plutôt à la boutique Synchrophone, disquaire bien connu des afficionados de musique électro en tout genre. L’occasion de saluer les non moins talentueux Blaise et Didier Allyne, tauliers de ce grand bastion dédié à la techno et la house, où le vinyle est roi. Le gars se pointe avec une dizaine de minutes de retard, on en profite pour tailler une bavette avec son comparse de toujours, Poon, fringuant DJ qui ne devrait pas tarder à faire parler de lui. Quelques clopes plus tard, nous nous posons dans un café à l’angle de la rue Keller et nous pouvons aborder tranquillement le parcours du trublion à la fois sympathique et avenant, qui nous confie avoir commencé en 96 en se glissant derrière les platines avant de produire ses premiers morceaux autour de 99, avec pour simple outil Cubase. En 2005 et après un apprentissage intensif sur Ableton Live, c’est le début de l’épopée de Max Fader (ancien alias de S3A) et la signature des premières prod en digital. « C’est en commençant à partager le studio avec Zadig que j’ai commencé à tâter vraiment les machines et que les choses ont commencé à prendre forme » nous confie-t-il. S’en suit une collaboration avec son comparse rouennais et ami de toujours sous le nom de Friendship Connection. Le playlistage du disque par Marcel Dettmann met les deux artistes sous les feux de la rampe, mais Maxime, gardant les pieds sur terre, décide de suivre sa propre voie… « J’avais une forte envie d’assumer ce côté funk, house et disco car j’ai toujours écouté ces trucs-là… C’était un peu difficile car j’ai toujours eu ce côté viril propre à la techno, surtout que je viens d’un milieu rouennais où t’écoutes des trucs qui tabassent un peu… Mais j’avais envie d’assumer ce côté-là… Après, Concrete m’a offert ma chance, et tout de suite t’as envie de te prouver des choses, de pas faire de la merde et de faire toujours mieux… ». On le questionne alors sur Concrete, soirées phares parisiennes qui lui permettront d’acquérir la reconnaissance qu’on lui doit aujourd’hui : « C’est arrivé grâce à Sylvain (Zadig) qui me présente un mec qui s’appelle Antonin (Antigone) qui avait signé le Construct Re-form numéro deux et qui m’avait mis une réelle claque, et qui me dit, tiens, tu devrais faire un podcast pour mon pote Souleyman… Lui, à l’époque, était stagiaire chez Concrete, il a fait écouter mon mix à Brice qui m’a offert un tir d’essai le 12 décembre 2012, je crois… Ça c’est assez bien passé, je jouais après Ron Morelli… Ron Morelli nous a fait un truc hyper glauque, ultra glucose, enfin bref… Et j’ai enchaîné avec un truc super fresh et du coup ça a marché du feu de dieu…  Puis on a signé le 11 janvier le contrat de session avec Concrete pour le booking… Après il y eu les résidences, puis le booking pour le Weather Festival et puis, bah là il y a le live qui se prépare… » Mais justement qu’attendre de ce premier live ? « Là je bosse dessus d’arrache-pied, matin et soir… Enfin surtout le soir… Des nouveaux morceaux, des trucs qui ne sont pas sortis… Des ébauches aussi… Des trucs que je vais rajouter… En fait le but c’est de casser les morceaux que tout le monde connaît déjà, où qui m’ont fait connaître… Enfin sans oublier que tu es quand même dans un festival et que le public ne te connaît pas forcement… Surtout penser qu’il faut pas faire super extrême, trop pointilleux mais avoir un côté fédérateur… ». On quitte l’actualité de Max pour lui poser quelques questions sur la scène actuelle, savoir ce qu’il pense des courant dub-house, ghetto-house et ces labels qui explosent, comme L.I.E.S. notamment. On le sent tout de suite moins à l’aise, et les dents commencent à grincer. « Bah écoute, L.I.E.S, j’en n’aime qu’un seul… Et encore c’est pas un L.I.E.S… C’est un L.A. Club Source, le label de Delroy Edwards… Mais je ne me sens pas proche de cette scène-là en fait. Le tout pour le crade, non ! J’aime beaucoup l’acid, etc., mais je ne me sens pas proche de cette scène… Notamment toute cette vague micro-house qui débarque de l’est de l’Europe… Y a pas de notes en fait. Moi il me faut des émotions, il faut que ça m’emmène, que ça me fasse voyager, que ça raconte une petite histoire quoi… Ouais, moi en ce moment je me sens proche de OYE, le magasin de disque à Berlin… De cuthead… Après… La techno !? Moi j’ai un problème, la techno d’aujourd’hui m’embête… Je suis bien content que des mecs comme Zadig ou Antigone fassent autre chose… Genre Ben Klock, quand je vois ce qu’il a fait avec One en 2006 et tu vois ce qu’il fait maintenant… C’est un peu le serpent qui se mord la queue… » C’est devenu de l’autoroute ? « Ouais voilà, je ne citerais pas de noms mais il y avait plein de DJ super casse-couilles qui, dès que tu les as entendus jouer deux heures, c’est bon, t’as compris… Tu te prends des vieilles lignes, une montée d’avion, boom y a une ligne, boom y a une montée d’avion… Ça casse les pieds quoi… J’ai 37 ans, j’ai pas envie de faire le ronchon, mais je commence à savoir ce que j’aime, et sur un dancefloor j’aime pas me faire chier… Ça peut paraître con mais par exemple Sven (Vath)… Bon il a beau être ce qu’il est… Mais sur des sets, j’étais à côté de mon pote et on s’est pas vu tellement on était parti dans le son… ». Ça fait déjà près de trois-quarts d’heure qu’on bavasse, mais avant de quitter Max, on le titille un peu sur sa collaboration avec Laurent Garnier… Mais il nous confie ne pas avoir réellement eu de retour là-dessus. Si ce n’est avoir bossé avec un ponte de l’électro et créé une relation avec un mec hyper sympa, ça ne lui a pas apporté plus de booking et on ne lui en a pas reparlé plus que ça. « On verra si on retravaille ensemble et pour l’instant rien n’est fait… Mais c’est sûr que du point de vue de l’égo, t’as une case qu’est remplie… Quand tu as Laurent Garnier qui te tape sur l’épaule et te dit, putain on a vraiment bien bossé… Bah voilà quoi (rires) ! » L’interview complète du bonhomme c’est pour bientôt dans nos colonnes, et ne loupez le mix de S3A qui se produira ce samedi 6 juin sur la scène été du Festival Weather. Et bon, comme on est plutôt sympa, on vous offre 2 passes 3 jours pour guincher tout le week-end. Pour tenter le coup, rien de plus simple : envoyez vos nom et prénom à l’adresse [email protected] ou remplissez le formulaire ci-dessous. Les gagnants seront tirés au sort le 3 juin et prévenus par mail le lendemain matin. Votre nom (obligatoire) Votre email (obligatoire) Votre message Programmation Programmation Concert d’ouverture : jeudi 4 juin (20h-00h) Red Bull Music Academy Stage (20h-23h) DORIAN CONCEPT TRIO OMAR SOULEYMAN Concert (23h-00h) DERRICK MAY & DZIJAN EMIN feat. FRANCESCO TRISTANO + ORCHESTRE LAMOUREUX Main Event : vendredi 5 / samedi 6 juin VENDREDI 5 JUIN (18h-08h) Scène Automne Scène « Ambient » SAMEDI 6 JUIN (16h-08h) Scène Automne BEN VEDREN live DVS1 & RODHAD JOSH WINK MANDAR live (LAZARE HOCHE / MALIN GENIE / S.A.M.) NINA KRAVIZ PERBEC (MARK BROOM & BABY FORD) RICARDO VILLALOBOS Scène Hiver ADVENTICE live (DJ DEEP & ROMAN PONCET) ANTIGONE & ABDULLA RASHIM BEHZAD & AMAROU COLLABS 3000 (CHRIS LIEBING & SPEEDY J) FRANCOIS X MARCEL DETTMANN PETER VAN HOESEN live Scène Printemps CABANNE LOWRIS & LE LOUP PIT SPECTOR RPR SOUNDSYSTEM (RHADOO / PETRE INSPIRESCU / RARESH) ROBAG WRUHME SEUIL live ZIP Scène Été D’JULZ FLOORPLAN aka ROBERT HOOD KOSME LIL LOUIS S3A live STEFFI live Scène « Modular » BLAWAN presents: TERNESCAN CHAMBERS live DIE GALOPPIERENDE ZUVERSICHT live LONDON MODULAR ALLIANCE live STEEVIO & SUZYBEE live Infos pratiques Weather Festival 2015 Du 4 au 7 juin 2015 Plaine de Jeux du Polygone, en plein coeur du Bois de Vincennes Tarifs : De 67 € à 97 € le Pass 2 jours et de 92 € à 122 € le Pass 3 jours

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