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Incubateur art/science : une expérience exceptionnelle menée par le planétarium de vaulx en velin.

Publié le 02 juin 2015 par Raymond_matabosch

Incubateur art/science : une expérience exceptionnelle menée par le planétarium de vaulx en velin.

Pour la deuxième année consécutive, initié en 2014, le planétarium de Vaulx en Velin initie une expérience unique et exceptionnelle avec son « Incubateur art et science », avec la participation de l’artiste Sophie Pouille, du physicien Antoine Cazes de l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon, de 10 familles résidentes de Vaulx en Velin et du public, un projet 2015 labellisé, pour sa deuxième édition, « Année internationale de la Lumière 2015 » et inscrit dans le programme « Résonance » de la « Biennale d'art contemporain de Lyon 2015. »

10 familles mènent une expérience scientifique pour tenter de répondre à la question « Que cache cet Univers invisible qui nous entoure ? » Le travail avec l'artiste et le physicien, en résidence au Planétarium, donnera lieu à la création d'une œuvre qui sera exposée au Planétarium, dans le cadre de l'exposition « Boîtes noires, empreintes du monde et paysages imaginaires » les commissaires en étant Sophie Pouille et Norbert Godon, du 29 septembre 2015 au 3 janvier 2016.

Le Projet « Incubateur art/science. »

Une exploration de l’Univers sous le double regard de l’artiste et du scientifique… Ce projet invite, pendant plusieurs mois, un scientifique et un artiste à dialoguer et échanger, sur leurs propres activités de recherche, en interaction permanente avec 10 familles de Vaulx en Velin et des médiateurs du Planétarium.

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L’incubateur est une démarche unique d’interrogation sur les représentations du monde, entre art, science et société. En 2014, au cours de l’Incubateur art/science Première édition, le physicien Thierry Stolarczyk et l’artiste Laurent Mulot ont travaillé, avec 10 familles de Vaulx en Velin, sur le thème du rayonnement cosmique. Celles-ci, au moyen d’électroscopes « faits maison », (un électroscope est un appareil, constitué d'un plateau servant de contact avec l'objet à tester, de deux lamelles métalliques mobiles, ou d'une feuille d'or, pouvant s'écarter plus ou moins et d'une carcasse métallique avec deux faces en verre protégeant la partie mobile, qui permet de mettre en évidence qu'un objet est chargé électriquement et, éventuellement, de détermier le signe de cette, charge), ont notamment pu reproduire l’expérience historique de Victor Hess en mesurant la présence des particules cosmiques au sol et dans les airs, en s’envolant dans une montgolfière. Ces travaux ont donné lieu à l’œuvre « Rayonnement cosmique à tous les étages », de Laurent Mulot, exposée au Planétarium d’octobre 2014 à janvier 2015 et vue par plus de 30.000 visiteurs.

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Incubateur art/science, Deuxième édition : 10 nouvelles familles mènent l’enquête.

Entre février et juin 2015, dix nouvelles familles de Vaulx-en-Velin tentent de répondre à laquestion « Que cache cet univers invisible qui nous entoure ? » Pour cela, elles sont invitées, avec l’aide du physicien Antoine Cazes et d’un médiateur du Planétarium, à construire, chacune, dans une véritable démarche collaborative, un dispositif expérimental, « la chambre à brouillard. » Ces familles auront, ainsi, l’opportunité d’appréhender la démarche du scientifique mais également de s’interroger sur le concept de visible et d’invisible, sur la nature de la réalité qui nous entoure ou sur la définition même d’objectivité et de subjectivité. Un travail qui permet de rejoindre les préoccupations de l’artiste Sophie Pouille, dans sa démarche de recherche artistique.

Ce voyage, véritable invitation à s'interroger sur la perception de notre monde et la nature de notre Univers, conduira les familles au cœur des laboratoires de recherches les plus avancés, telsle « Laboratoire souterrain de Modane », le « CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire », le « Laboratoire de physique théorique et de physique des particules à Annecy », etc …, et leur permettra, aussi, de visiter plusieurs lieux et événements artistiques, comme la « Biennale du design de Saint Etienne », la « Biennale d’art contemporain de Lyon », le « Musée d’art contemporain de Lyon », l'« Institut d’art contemporain de Villeurbanne », etc.

La chambre à brouillard, expérience pour détecter l’invisible.

Tout autour de nous, l’espace grouille de petites particules subatomiques issues de différents phénomènes naturels. Une majeure partie de ces particules est produite naturellement. Cette radioactivité naturelle vient du fait que le monde dans lequel nous vivons est constitué, en très faible partie, d’éléments radioactifs sous diverses formes solides, liquides, gazeuses… Ces éléments sont mélangés à notre environnement, eau, air, sols, depuis la naissance de notre planète et constituent la majeure partie de ce que l’on appelle la radioactivité naturelle terrestre

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Dans une moindre mesure, un autre rayonnement appelé « rayonnement cosmique » participe à cette radioactivité naturelle. Mais ce rayonnement ne provient pas de l’environnement de la Terre. Il est issu de différents phénomènes astrophysiques qui produisent une « pluie de particules. » Du vent solaire aux explosions d’étoiles, de nombreux phénomènes produisent cette pluie, invisible à la perception naturelle de l’Homme, qui arrose la Terre et dont une petite partie parvient jusqu’au sol.

La chambre à brouillard est un dispositif permettant de mettre en évidence ces particules en matérialisant leur passage dans un brouillard froid d’alcool. Elle, au cours du XXème siècle, beaucoup été utilisée pour étudier différents phénomènes dans le domaine de la physique nucléaire et de la physique des particules. C’est ce dispositif que les familles du projet Incubateur se sont attachées à reproduire à l’aide de différents matériaux de récupération. Ainsi, cette chambre à brouillard «   » permettra, à chacune des familles, d’effectuer des mesures et de visualiser cet invisible pourtant si présent dans notre quotidien…

Une double résidence.

L'artiste Sophie Pouille et le physicien Antoine Cazes, de l'Institut de physique nucléaire de Lyon sont en résidence au Planétarium depuis le mois de février 2015, avec la participation de Laurent Mulot, conseiller artistique.

Sophie Pouille poursuit un travail proche du principe de « nature naturante » qui désigne la volonté de retrouver les principes générateurs du monde qui le structurent intrinsèquement. Ses recherches l'amènent depuis de nombreuses années à travailler auprès de chercheurs lui permettant d'aborder différents types de conceptions et représentations. A travers la rencontre avec l’artiste et la visite de différents musées, les habitants ont ainsi l'occasion d'être au centre du processus de création artistique.

Antoine Cazes, partenaire privilégié de l’Incubateur, est maître de conférences à l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon (CNRS – Université Claude Bernard Lyon1. Il travaille actuellement sur la problématique de la matière noire dans le cadre de l’expérience Edelweiss, tentative de détection directe de particules de matière noire. Les participants bénéficient ainsi d'une mise en relation directe avec le monde de la recherche.

L’aboutissement : la création d’une œuvre.

De cette double résidence naîtra une œuvre qui sera intégrée à la prochaine exposition temporaire du Planétarium « Boîtes noires, empreintes du monde et paysages intérieurs », du 29 septembre 2015 au 3 janvier 2016. Les commissaires artistes, Norbert Godon et Sophie Pouille, y présenteront les œuvres d’une dizaine d’artistes sur le thème de la lumière. L’événement est inscrit dans le cadre de l’« Année internationale de la lumière 2015 » et intégré au programme « Résonance » de la « Biennale d’art contemporain. »

L’exposition, envisagée comme un cabinet de curiosité, invoquera le motif des boîtes noires, allant des premières chambres noires aux écrans d'ordinateur en passant par toutes les boîtes qui cherchent à projeter, retenir ou modifier la lumière pour représenter le monde. Elle abordera l’émergence des notions d’objectivité et de subjectivité telles qu’elles se sont définies par opposition l’une l’autre, définissant des codes visuels opposés au sein de l’imagerie artistique et scientifique qui tend aujourd’hui à se rapprocher. Le visiteur sera ainsi amené à s’interroger sur le statut des œuvres, « objet d’art ou objet de science ? », qu’il contemple.


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