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Douaumont : le fort de Vaux et l'ossuaire

Par Mpbernet

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L’année prochaine sera l’année de célébration du centenaire de la bataille de Verdun. Elle dura 300 jours de février à décembre 1916, ce fut une hécatombe de part et d’autre avec 300000 disparus, malgré le fait, comme le signale l’exposition au Centre mondial de la Paix, qu’elle ne fut pas la bataille la plus meurtrière de cette guerre. Mais elle devînt le symbole de la résistance héroïque, systématique ...

Pour en comprendre ses enjeux, rien de mieux que de se rendre sur place. Prendre conscience du relief, imaginer (difficilement) l’enfer en contemplant les vestiges de ce que furent les villages rayés de la carte, dont il ne reste qu’un terrain marqué par les marmitages, aujourd’hui envahis par une végétation luxuriante. Un instant, nous pensons à ces hommes bloqués dans les forts pris et repris, comme le fort de Vaux – ou ce qu’il en reste.

Un vaste tunnel creusé dans la craie, avec la reconstitution des chambrées et des locaux techniques. Le rappel de la résistance héroïque du Comandant Raynal, qui se rendit avec les honneurs militaires après une semaine de siège du 2 au 7 juin 1916, ayant depuis longtemps épuisé les réserves de nourriture et d’eau. En fait, le fort, ainsi que celui de Douaumont, avait été désarmé de ses canons en 1916, au profit du front. L’ayant appris, les Allemands l’attaquèrent le 6 mars.

Le résultat de ces batailles acharnées, nous le constatons dans l’immense nécropole de Douaumont. L’ossuaire est dû à l’initiative de l’archevêque de Verdun, Mgr Charles Ginisty. Commencé dans les années 20, il est inauguré en 1932. Un cloître long de 137 mètres, doté de 18 alvéoles, étendu en forme d’obus, surmonté d’une tour-lanterne des morts qui illumine le versant faisant face à la ligne de front allemand, où 15000 soldats dorment éternellement.

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Sous la voûte, les ossements de 130000 victimes françaises et allemandes mêlées, dans chacun des 52 secteurs de la bataille où ils ont été recueillis. C’est un monument catholique, élevé en 1924 par souscription des toutes les villes dont les armoiries sont sculptées en façade. Toutefois, de part et d’autre des croix de marbre des combattants identifiés, deux monuments sont dédiés à gauche aux soldats juifs, à droite aux soldats musulmans … Un bel exemple de tolérance qui semble nous manquer aujourd’hui.

Il y avait longtemps que nous souhaitions venir faire ce voyage de mémoire … Les monuments bénéficient d'un sérieux lifting en prévision des commémorations. Il manque effectivement un mémorial explicatif mais il est encore en chantier ...


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