Magazine Info Locale

Iran : Khamenei met en garde contre les complots visant à diviser entre chiites et sunnites

Publié le 04 juin 2015 par Actualitedistincte @Actu_Distincte
Iran : Khamenei met en garde contre les complots visant à diviser entre chiites et sunnitesLe guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé jeudi à l'unité nationale et dans le monde musulman, pour déjouer les complots de "l'oppression", en particulier les Etats-Unis.
"L'un des axes de la pensée de l'imam est l'unité nationale", a-t-il affirmé lors d'un discours à l'occasion du 26e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique, l'imam Ruhollah Khomeiny. "Il faut faire attention aux complots visant à diviser sur la base de la religion, entre chiites et sunnites, ou sur une base ethnique", a dit l'ayatollah Khamenei qui avait succédé à l'imam Khomeiny en 1989.
Il s'en est pris aux Etats-Unis, accusés de favoriser les divisions au sein de l'islam. Il a également écarté tout rapprochement avec Washington, avec qui les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980, rappelant que le terme de "Grand Satan" pour qualifier l'administration américaine "a été une invention extraordinaire de l'imam" Khomeiny.
L'ayatollah Khamenei s'exprimait au moment où une nouvelle série de discussions sur le programme nucléaire controversé de Téhéran avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) doit avoir lieu à partir de ce jeudi à Vienne. Un négociateur iranien a affirmé à ce propos que l'Iran et les grandes puissances avaient fait des "progrès importants" dans la rédaction de l'accord final qui doit être conclu d'ici fin juin.
L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les affaires stratégiques et qui a toujours exprimé sa méfiance sur les négociations, a répété ses doutes sur la sincérité des puissances occidentales à conclure un accord final. "Dans les récents évènements, nous avons bien senti qu'on ne peut pas faire confiance aux promesses des oppresseurs et leurs déclarations pendant des réunions privées", a affirmé le guide suprême. Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a eu plusieurs entretiens privés avec son homologue américain John Kerry ces derniers mois pour tenter d'aplanir les différends et sceller un accord global.
"Positions partisanes"Par ailleurs, des responsables iraniens ont critiqué jeudi les prises de "positions partisanes" pendant les cérémonies religieuses après qu'un discours du président Hassan Rohani eut été perturbé mercredi soir.
M. Rohani, qui s'exprimait également à l'occasion de l'anniversaire de la mort de l'imam Khomeiny, a été plusieurs fois interrompu par la foule scandant des slogans en hommage à M. Khomeiny et à son successeur, l'ayatollah Ali Khamenei.
"Nous avons besoin d'unité et de cohésion", avait-il lancé, visiblement énervé par ces interruptions. Il a appelé les Iraniens à parler "d'une seule voix" malgré "les différences d'opinion, les différents partis, pour notre intérêt national et pour préserver le régime".
Iran : Khamenei met en garde contre les complots visant à diviser entre chiites et sunnites
Mohammad Reza Naghdi, le chef de l'organisation du bassidj, la milice islamique iranienne, a souligné que les cérémonies à la mémoire de l'imam Khomeiny "doivent être un symbole d'unité et d'union" et pas une occasion d'"exprimer des positions partisanes". "Les slogans de ces jours doivent être des slogans d'unité et non de division", a-t-il déclaré dans un message publié par le site internet de l'organisation (basijnews.ir).
Un député réformateur, Kamaleddine Pirmoazen, a également réclamé, dans une lettre au chef de l'autorité judiciaire, "une intervention (de la Justice) pour mettre fin à ces perturbations pendant les discours", selon les médias. Ce genre de chahut est rare lors des cérémonies qui ont lieu au mausolée de l'imam Khomeiny, au sud de Téhéran.
En juin 2010, Hassan Khomeiny, petit-fils de l'imam, n'avait pas pu aller au bout d'une allocution, couverte par des slogans contre les dirigeants de l'opposition réformatrice et le mouvement de protestation ayant suivi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad l'année précédente.
En 2011, M. Ahmadinejad avait lui-même été la cible de la foule qui fustigeait son chef de cabinet, Esfandiar Rahim Machaie, accusé de diriger un "groupe déviationniste" qui contestait l'autorité du Guide. M. Rohani doit faire face à une frange des conservateurs qui dénonce sa volonté de rapprochement avec les Occidentaux, après plusieurs années d'isolement diplomatique, à l'occasion des négociations en cours sur le dossier nucléaire iranien.
Source : Lorientlejour

Retour à La Une de Logo Paperblog