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Architecture anasazi

Publié le 07 juin 2015 par Aelezig

Les Anasazis sont des Amérindiens du sud-ouest de l’Amérique du Nord qui étaient répartis en plusieurs groupes dans les états actuels du Colorado, de l’Utah, de l’Arizona et du Nouveau-Mexique. Leur civilisation a laissé de nombreux vestiges monumentaux et culturels sur plusieurs sites, dont deux sont classés sur la liste du patrimoine mondial établie par l'UNESCO. Ces vestiges témoignent d'une maîtrise de techniques de céramique, de tissage, d'irrigation, d'observations astronomiques et d'un système d'expression pictural. Actuellement, les descendants des Anasazis, les Zuñis et les Hopis de l’Arizona et du Nouveau-Mexique, perpétuent certaines de leurs traditions.

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Cliff Palace, Colorado

L'archéologie nous révèle une grande variété de maisons et de villages anasazis. Les plus anciennes habitations étaient bien modestes : il s'agissait de petites maisons primitives, chacune assez grande pour loger une famille. Elles étaient aménagées dans des fondations peu profondes. Leur toit était constitué de terre et de branchages. Le foyer se trouvait au centre. Ces habitations primitives se sont regroupées à la faveur de la croissance démographique pour former des hameaux. Cette croissance des villages manifeste une organisation collective plus ou moins consciente de l'espace. À partir du Xe siècle, ces villages pouvaient abriter plusieurs centaines d'habitants. Ils s'implantent sur des sites de plateau (Chaco Canyon 950-1100) ou des abris naturels (falaises de Mesa Verde 1100-1300).

Les Anasazis savaient choisir des sites naturels exceptionnels pour s'installer : plusieurs villages ont été ainsi construits à l'abri d'imposantes falaises, au XIIIe siècle. Creusées dans les parois de gigantesques canyons, les habitations troglodytiques attirent toujours la curiosité des touristes. Ce type d'habitat présentait l'avantage d'offrir une protection contre la pluie ou la neige. L'orientation des villages préservait la communauté du froid en hiver et de la canicule en été. De plus, de tels sites constituaient un rempart naturel contre d'éventuelles attaques. En revanche, les champs étaient plus éloignés des habitations et moins accessibles pour leurs occupants.

Leurs murs étaient faits d'une sorte de torchis appliqué sur un treillage. Les constructions les mieux conservées aujourd'hui comportaient une structure de pierres sèches, solidarisées par du mortier, et des briques cuites étaient parfois utilisées. Dans différents villages, certaines maisons ont gardé des traces de peintures décoratives, sur des revêtements en plâtre, en argile ou en adobe.

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Le toit était un couvert de couches d'argile et de branchages maintenus sur des rondins de bois. Les maisons ne comptaient qu'un seul niveau au début, mais pouvaient s'agrandir vers le haut, en y ajoutant un ou deux étages supplémentaires. Plusieurs pièces rectangulaires étaient réservées à l'entreposage de la nourriture au rez-de-chaussée. La vie quotidienne se déroulait surtout sur les terrasses de ces habitations : espace de travail pour la préparation du maïs, et le tissage, et espace de socialisation.

Dans les villages, les archéologues se sont beaucoup intéressés aux places et aux kivas : ces pièces étaient dévolues au travail ou au repos dans les premiers temps. Les grandes kivas semblent avoir servi par après de lieu de cérémonies religieuses pour la communauté.

D'après Wikipédia


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