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Il paraîtrait...

Publié le 09 juin 2015 par Ericguillotte
mardi 9 juin 2015

- que Manuel Valls, samedi dernier, a quitté le Congrès du PS pour faire un petit aller-retour en Falcon d'Etat pour assister à la finale de la Ligue des Champions entre le Barça et la Juventus, à Berlin. Certaines voix, plutôt à droite, s’élèvent, et se disent choquées d’une telle utilisation de l’argent des français. A gauche, on défend le premier ministre : à un an du futur Euro 2016 qui se déroulera en France, les questions d'organisation, abordées en réunion avant le match avec le président de l’UEFA Michel Platini, justifient le déplacement. Pourquoi être resté pendant le match alors ? Pour que le pilote se repose, le pauvre homme ! Pour offrir un temps de pause aux hôtesses de l’air, aux assistants du chef du gouvernement. Pour que Michel Platini pose des questions, après le match, qui lui seraient venues pendant. Un rapport avec la naissance barcelonaise de Manuel Valls, sa passion pour le foot et le fait qu’il s’affiche comme supporter du Barça ? Aucun. Ne confondons pas la nymphomane qui pense à mâles et les mauvaises langues qui pansent mal quand ils bandent trop mou.
- que Claude Evin, ancien ministre de la Santé, qui dirige l’agence régionale de santé d’Ile-de-France, plus connu pour la loi qui porte son nom sur la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, a fait des bonds ces derniers jours. Un sénateur LR, Les Républicains, apprenons le sigle, a proposé un amendement, dans le cadre de la loi Macron, pour distinguer publicité et information sur l'alcool. L’idée défendue par le sénateur, ancien vigneron, est d’éviter que, dans notre pays, dont la tradition viticole ancestrale s'est fortement imprimée dans la culture, et désormais dans notre économie et dans les rares succès de notre commerce extérieur, il devienne risqué pour un journaliste, un cinéaste ou un romancier d'évoquer nos produits vinicoles ou d'y faire référence. Claude Evin pense, lui, que l’amendement permettrait de faire n’importe quoi en matière de pub sur l’alcool, qui tue 50 000 personnes par an. Ceux qui sont contre pointent les risques, ceux qui sont pour évoquent, je les cite, une sur-réaction du lobby hygiéniste. Les voix perfides persiflent que l’ancien vigneron prêche pour sa paroisse et que monsieur Evin ne veut pas que son nom disparaisse des tablettes et que ceux qui plaident pour le statu quo manquent de caractère. Ne confondons pas la nymphomane qui pense à mâles et les mauvaises langues qui pansent mal quand ils bandent trop mou.
 - que dix touristes étrangers, des randonneurs, sont activement recherchés par les autorités malaisiennes. Cinq d’entre eux auraient été identifiés et interdits de quitter le pays, en attente d’un éventuel procès. Pour quel crime ? Vous connaissez le mont Kinabalu, la plus haute montagne malaisienne, qui culmine à 4 095 mètres d’altitude ? Il a un sommet. Les touristes l’ont atteint. Ils ont voulu immortaliser la belle randonnée. Un selfie, donc. Mais à poil, pour le fun, car un excursionniste essoufflé est très drôle, voyez-vous. Et ? Certains d’entre vous pourraient être tentés d’utiliser ces deux lettres : et ? Une semaine plus tard, le 6 juin, un séisme de magnitude 6 frappe cette montagne faisant au moins 16 morts. Et ? Pour les autorités locales, la photo des blanches fesses a provoqué la colère des esprits, car la montagne est sacrée. Le chef local Joseph Pairin Kitingan a expliqué, en conférence de presse : peu importe si le reste du monde n’y croit pas. ; c’est ce que nous croyons ; et le tremblement de terre est la confirmation de nos croyances. On pourrait ajouter que le 6 juin, un séisme de force 6, ça fait 666, nombre du diable. Un rapport avec l'anus des montagnards ? Ne confondons pas la nymphomane qui pense à mâles et les mauvaises langues qui pansent mal quand ils bandent trop mou.


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