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Et Manuel 1er prit son vol pour Berlin

Publié le 10 juin 2015 par Particommuniste34200

Bien plus qu'un faux pas éthique. Samedi 6 juin, Manuel Valls a quitté le congrès du Parti socialiste, à Poitiers, pour aller voir la finale de la Ligue des champions à Berlin. C'est que le premier ministre, amateur de football, est un grand fan du FC Barcelone, qui s'est imposé sur le terrain contre la Juventus de Turin. Manuel Valls, lui, n'a pas marqué de points, puisque l'aller-retour entre Paris et Berlin a été pris en charge par l'État. Coût de l'opération : entre 12 000 et 18 800 euros selon différentes estimations, un Falcon ayant été mobilisé, sans compter les frais liés au personnel de sécurité. Depuis, la polémique enfle. La somme dépensée est énorme. Le déplacement semble purement et simplement inutile, en plus d'être immoral en temps de crise et d'austérité imposée aux Français.

La défense de Valls vole en éclats

" Je vais à Berlin à l'invitation de Michel Platini, qui est le président de l'UEFA. Nous aurons une rencontre, puisque dans un an, nous accueillons l'Euro de football ", s'était défendu par avance Manuel Valls. Le président de la République lui a emboîté le pas. François Hollande a même insisté, lundi, lors du sommet du G7, sur l'importance de cette rencontre, apparemment cruciale : " Il ne vous a pas échappé qu'il y avait eu à la Fifa un certain nombre de révélations (et) que nous avons à organiser l'Euro 2016. " Ah... Sauf que, problème : la réunion n'était pas inscrite à l'agenda officiel du premier ministre. Autre problème : Michel Platini avait annulé, le 3 juin, une réunion avec les dirigeants de l'UEFA, prévue samedi 6 juin à Berlin, justement à cause des scandales de corruption qui frappent la Fifa : " Il est plus raisonnable de prendre du recul (...) Durant ce week-end à Berlin, nous allons donc mettre l'accent sur (...) la finale de la Ligue des champions. " Oups ! Troisième problème : Platini doit venir cette semaine à Paris. La défense de la " réunion cruciale ", qui plus est en plein match, vole donc en éclats. Ce qui n'empêche pourtant pas des ténors du PS de continuer à la marteler... Sans oublier le ministre de l'Économie, Michel Sapin, qui a osé déclarer que l'Euro 2016 " sera un grand moment de croissance ", pour justifier la sortie.

Manuel Valls, qui a emmené deux de ses enfants voir le match avec lui, doit donc trouver une nouvelle défense. Il a tenté, arguant qu'il " y a toujours des grincheux ", que lui " travaille beaucoup ", et qu'il a droit à des " moments de détente ". Une défense à la Marie-Antoinette. Aurait-il oublié qu'il n'est pas le seul à travailler beaucoup et à avoir droit à des moments de détente ? Il aurait d'ailleurs pu le faire devant une télévision, sans gaspiller autant d'argent public. À moins de se croire au-dessus des autres, une maladie qui frappe parfois dans l'exercice du pouvoir. Elle se reconnaît à la défense des passe-droits.

parti communiste de Sète


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