Cinq ans après la mort de ce grand penseur de l’écologie politique, il est temps de réaliser qu’il avait prévu les crises que nous traversons, et peut nous aider à en sortir. Par Christophe Fourel et Olivier Corpet.Né en 1923 à Vienne (Autriche) d’un père juif et d’une mère catholique, naturalisé français en 1954 sous le nom de Gérard Horst, ANDRE GORZ fut placé dans une pension en Suisse au moment de l’envahissement de l’Autriche par l’Allemagne nazie. Il rencontra Jean-Paul Sartre en 1946 venu faire une conférence à Genève. Ce fut le début d’une longue proximité au point que Gorz devint l’un des principaux animateurs de la revue “Les Temps Modernes” au début des années 60. En 1958, il fit paraître “Le Traître”, autobiographie existentielle préfacée par Sartre. André Gorz devint ensuite un intellectuel très écouté dans les milieux syndicaux, parfois davantage en Allemagne et en Scandinavie qu’en France. Journaliste sous le pseudonyme de Michel Bosquet à “L’Express”, puis au “Nouvel Observateur”, dont il fut l’un des fondateurs, il développa, sous la double influence d’Ivan Illich, de Herbert Marcuse, et des approches théoriques de l’École de Francfort, les premières bases de l’Écologie Politique. Sa dernière œuvre publiée de son vivant, “Lettre à D.”, retrace son histoire et dit publiquement tout son amour à sa femme Dorine – avec qui il avait conclu un pacte de fidélité qui les mena jusqu’à leur suicide commun en septembre 2007. Les archives d’André Gorz sont conservées à l’IMEC. (©Fonds André Gorz / Archives IMEC)
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Cinq ans après la mort de ce grand penseur de l’écologie politique, il est temps de réaliser qu’il avait prévu les crises que nous traversons, et peut nous aider à en sortir. Par Christophe Fourel et Olivier Corpet.Né en 1923 à Vienne (Autriche) d’un père juif et d’une mère catholique, naturalisé français en 1954 sous le nom de Gérard Horst, ANDRE GORZ fut placé dans une pension en Suisse au moment de l’envahissement de l’Autriche par l’Allemagne nazie. Il rencontra Jean-Paul Sartre en 1946 venu faire une conférence à Genève. Ce fut le début d’une longue proximité au point que Gorz devint l’un des principaux animateurs de la revue “Les Temps Modernes” au début des années 60. En 1958, il fit paraître “Le Traître”, autobiographie existentielle préfacée par Sartre. André Gorz devint ensuite un intellectuel très écouté dans les milieux syndicaux, parfois davantage en Allemagne et en Scandinavie qu’en France. Journaliste sous le pseudonyme de Michel Bosquet à “L’Express”, puis au “Nouvel Observateur”, dont il fut l’un des fondateurs, il développa, sous la double influence d’Ivan Illich, de Herbert Marcuse, et des approches théoriques de l’École de Francfort, les premières bases de l’Écologie Politique. Sa dernière œuvre publiée de son vivant, “Lettre à D.”, retrace son histoire et dit publiquement tout son amour à sa femme Dorine – avec qui il avait conclu un pacte de fidélité qui les mena jusqu’à leur suicide commun en septembre 2007. Les archives d’André Gorz sont conservées à l’IMEC. (©Fonds André Gorz / Archives IMEC)
Cinq ans après la mort de ce grand penseur de l’écologie politique, il est temps de réaliser qu’il avait prévu les crises que nous traversons, et peut nous aider à en sortir. Par Christophe Fourel et Olivier Corpet.Né en 1923 à Vienne (Autriche) d’un père juif et d’une mère catholique, naturalisé français en 1954 sous le nom de Gérard Horst, ANDRE GORZ fut placé dans une pension en Suisse au moment de l’envahissement de l’Autriche par l’Allemagne nazie. Il rencontra Jean-Paul Sartre en 1946 venu faire une conférence à Genève. Ce fut le début d’une longue proximité au point que Gorz devint l’un des principaux animateurs de la revue “Les Temps Modernes” au début des années 60. En 1958, il fit paraître “Le Traître”, autobiographie existentielle préfacée par Sartre. André Gorz devint ensuite un intellectuel très écouté dans les milieux syndicaux, parfois davantage en Allemagne et en Scandinavie qu’en France. Journaliste sous le pseudonyme de Michel Bosquet à “L’Express”, puis au “Nouvel Observateur”, dont il fut l’un des fondateurs, il développa, sous la double influence d’Ivan Illich, de Herbert Marcuse, et des approches théoriques de l’École de Francfort, les premières bases de l’Écologie Politique. Sa dernière œuvre publiée de son vivant, “Lettre à D.”, retrace son histoire et dit publiquement tout son amour à sa femme Dorine – avec qui il avait conclu un pacte de fidélité qui les mena jusqu’à leur suicide commun en septembre 2007. Les archives d’André Gorz sont conservées à l’IMEC. (©Fonds André Gorz / Archives IMEC)