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La distance astronomique entre toi et moi de J.E Smith

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

La distance astronomique entre toi et moi de Jennifer E. Smith

La distance astronomiquePoche: 384 pages
Editeur : Hachette Romans (22 octobre 2014)
Collection : Bloom
Langue : Français
ISBN-10: 2012044549
ISBN-13: 978-2012044548
Prix : 15€90
Disponible sur Liseuse : OUI

Son résumé : Panne de courant généralisée à New York. Immobilisés dans l’ascenseur, Owen et Lucy font connaissance. Lui, le fils du gardien, qui vient de perdre sa mère. Elle, la solitaire, aux parents globe-trotteurs. Ils ont juste une nuit, une nuit féerique où la ville est éteinte, à partager en haut d’un toit, à contempler les étoiles et à rêver de voyage. Jusqu’où une seule nuit peut-elle les emmener ?

Mon avis : Ça faisait un moment que je n’avais pas ouvert un bouquin de Jennifer E. Smith. Après avoir aimé (enfin, ‘adoré’ serait plus approprié) La probabilité statistique de l’amour au premier regard et L’équation de l’amour et du hasard, j’ai décidé de me plonger dans ce 3ème ouvrage de l’auteur. Malgré une pointe de déception et d’insatisfaction, je dois avouer que j’ai passé, encore, un joli moment en compagnie de nos deux héros. Une nouvelle fois, Jennifer E. Smith nous offre une jolie histoire d’amour qui défie toutes les lois mathématiques.

Lucy est une jeune fille de bonne famille : son père et sa mère voyagent à travers le monde, la laissant souvent seule dans ce grand appartement luxueux. Ses deux grands frères, jumeaux, sont partis à l’université et la jeune femme vit de plus en plus mal cette solitude. Elle n’a aucune vie sociale et passe son temps à attendre les cartes postales de ses parents. Même si elle n’en dit pas un mot et essaie de rester optimiste, Lucy est malheureuse.
Owen est le fils du nouveau gardien de l’immeuble. Élève en Terminale, il a perdu sa mère, décédée dans un accident de la circulation. Il assiste, tristement, à la dépression de son père et fait de son mieux pour l’aider à se relever. Owen est un élève brillant et intéressé par l’astronomie. Il a abandonné son ancienne vie pour suivre son père dans cette nouvelle aventure à New-York, laissant même de côté ses deux meilleurs amis ; et s’oubliant lui-même.

C’est dans un New-York qu’on pense chaotique que nous faisons la connaissance de Lucy et Owen. Les deux jeunes gens se sont retrouvés bloqués dans l’ascenseur de l’immeuble où ils vivent. Durant cette demie-heure inconfortable pour l’un comme pour l’autre, ils vont apprendre à se connaître. Après avoir été libérés, nos deux jeunes protagonistes vont passer une nuit aussi extraordinaire qu’improbable.
New-York est plongée dans le noir suite à une panne de courant. Et cette dernière va permettre à Owen et Lucy de découvrir cette ville d’un nouvel œil. Chacun va mettre ses blessures de côté, juste pour un instant juste pour une nuit. Ils vont apprendre à profiter des petites choses que la vie nous offre et finiront la nuit ensemble, sous un ciel étoilé.
Puis Lucy apprend qu’elle va déménager en Angleterre. Owen apprend que son père a perdu son travail, et décide de prendre la route avec, dans un petit tour des États-Unis. Une distance astronomique va séparer les jeunes gens qui vont, chacun, réparer leurs blessures sans se poser les bonnes questions : est-ce qu’une seule petite nuit peut changer une vie ?

Je dois avouer que j’ai passé un excellent moment en compagnie de Lucy et d’Owen. Les deux personnages sont attachants et adorables. Même si je reconnais que Lucy m’a un peu tapée sur le système par certaines de ses réactions immatures, voire enfantines, j’ai été conquise par la maturité du jeune homme. Owen est vraiment le personnage du livre à mes yeux. On assiste à la renaissance d’un garçon, endeuillé par la perte de sa mère et attristé par l’état de son père. C’est un jeune homme qui a décidé de se battre et d’aider son père à retrouver goût à la vie. J’ai bien aimé cette relation père-fils, son évolution et j’ai trouvé tellement touchant qu’Owen prenne son père en charge, comme si les rôles s’inversaient.

L’intrigue en elle-même n’est pas banale, même si elle a un petit goût de déjà-vu quant on connaît l’auteur. Jennifer E. Smith nous dépeint une histoire d’amour qui, encore une fois, semble impossible tant la distance qui sépare les êtres est énorme. Je pense que c’est un peu son « leitmotiv » car ce n’est pas s’en rappeler les deux autres livres que je vous ai cités plus haut. Pourtant, ça n’enlève rien au charme de l’histoire. La relation entre Owen et Lucy demeure néanmoins intéressante. elle est basée sur un moyen de communication un peu désuet à notre époque : les cartes postales ! Et ça change des messages virtuelles, et autres réseaux sociaux. C’est un bon point pour l’histoire, mais surtout pour l’auteur. Mais attention, la force de l’auteur est d’avoir réussie à nous faire suivre trois histoires en parallèle : il y a la relation qui se noue entre Owen et Lucy mais aussi celle de Lucy qui souhaite se rapprocher de ses parents, et celle d’Owen et son père, sur le douloureux chemin du deuil.

Même si certains passages m’ont semblé longs, et certaines descriptions m’ont paru interminables (et vraiment pas nécessaires), je n’ai pas pu lâcher le livre avant de l’avoir fini. On est pris dans la tourbillon de Lucy et Owen, dans le tumulte des sentiments et c’est vraiment difficile de les lâcher tant leur histoire m’a passionnée. On voyage en Amérique avec Owen et en Europe avec Lucy. On suit avec attention leur parcours, grâce à la plume de Jennifer E. Smith. C’est léger, drôle, mais aussi triste que prenant. Bon, je reconnais que la fin m’a légèrement frustrée mais c’est la marque de fabrique de l’auteur.


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