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Longchenpa, anthologie du dzogchen

Publié le 15 juin 2015 par Joseleroy

Les éditions Almora publieront à la rentrée un merveilleux livre sur le Dzogchen et Longchenpa :

LONGCHENPA, ANTHOLOGIE DU DZOGCHEN, Ecrits sur la grande perfection

Introduction, traduction du tibétain et notes de Tulku Thondup

Traduit de l’anglais par Serge Zaludkowski

Déjà sur Amazon

Il s'agit de la traduction de The Practice of Dzogchen

dzogchen-practice

Le livre fait près de 500 pages en anglais et sans doute plus en français.Il nous donnera accès aux trésors de la spiritualité et de la philosophie de Longchenpa (14e siècle) , un des plus grands maitres spirituels de l'humanité.

J'en parlerai plus en détail quand il sortira en librairie en septembre; en voici déjà un extrait :

"Kye Ho ! Dans la nature pure de l’existence phénoménale

Surgit la pureté soudaine, la conscience intrinsèque qui n’appréhende pas.

Depuis le tout début de l’apparition, elle n’existe nulle part.

La grande perfection auto-libérée – quand serai-je capable de la voir ?

Dans l’Esprit sans racine, pur depuis le commencement,

Il n’y a rien à faire et personne pour le faire – quel plaisir !

La conscience intrinsèque des phénomènes sans objets,

Dans laquelle l’appréhension délibérée tel que « c’est cela » s’est dissoute – quel bonheur !

Dans la vue et la méditation dépourvues de discrimination,

Il n’y a ni ampleur ni étroitesse, hauteur ou profondeur – comme c’est agréable !

Dans l’action et le résultat qui n’ont ni acceptation ni rejet, espoir ou doute,

Il n’y a rien à gagner ni rien à perdre – que c’est chaleureux !

Dans la nature équitablement parfaite pareille à maya,

Il n’y a pas de bon à accepter ni de mauvais à rejeter – quelle rigolade !

Dans les perceptions embrouillées, évanescentes, indéfinies, fragmentées, discontinues, inobstruées et naturelles,

Quoi qu’il apparaisse, il n’y a pas d’appréhension en « ceci est cela » ou « ceci est ces apparitions ».

« Est » et « n’est pas » sont l’esprit qui appréhende ; et être détaché de cet esprit est le dharmakaya.

Quand, dans l’objet sans objet, les apparitions incertaines surgissent,

La cognition sans appréhension réalise la libération sans dualité ;

Alors tous les phénomènes de la perception sont le grand jeu de l’Esprit.

Dans l’Esprit dépourvu de base, de racine et de substance,

Les qualités spontanées incréées sont totalement parfaites.

En libérant déni et affirmation dans le dharmakaya, on réalisera le bonheur.

Tous les concepts délibérés sont des fabrications.

Si tout ce qui apparaît surgit libre de conceptualisation, c’est la véritable sagesse primordiale.

En libérant acceptation et rejet dans leur propre état, on réalisera le bonheur.

En libérant acceptation et rejet dans leur propre état, l’objet de la pensée est transcendé.

Pour la bouddhéité entièrement et naturellement pure,

Ne cherchez nulle part ailleurs que dans votre propre esprit.

Autre part que [dans] le chercheur[lui-même] il n’est pas d’endroit distinct où la chercher.(...)

Ah Ho ! Dans la perception naturelle et pure depuis le commencement,

Surgit la merveilleuse conscience intrinsèque qui nous fait rire.

Il n’y a pas de dualité entre l’esprit et ses objets, et celui qui perçoitest d’essence vide.

On ne peut en parler en disant « c’est cela » - c’est la liberté dans la grande absence de but."

Merci à Serge Zaludkowski pour sa traduction


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