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OBÉSITÉ: Un immunosuppresseur brûleur de graisses – Journal of Gerontology

Publié le 17 juin 2015 par Santelog @santelog

OBÉSITÉ: Un immunosuppresseur brûleur de graisses – Journal of GerontologyCe médicament utilisé pour éviter le risque de rejet en cas de greffe favorise aussi la perte de poids, montre cette étude de l’Université de Floride. Les conclusions, obtenues certes sur le rat, et publiées dans le Journal of Gerontology, suggèrent ainsi que la rapamycine, déjà évoquée pour des effets comparables à ceux de la restriction alimentaire et impliquée dans le vieillissement, constituent une voie prometteuse pour lutter contre le surpoids, notamment lié à l’âge.

La voilà à nouveau évoquée, l’une des molécules les plus documentées pour ralentir le processus de vieillissement. Il s’agit de la rapamycine, antibiotique et immunosuppresseur, dont les effets sur la longévité sont déjà bien connus. Découverte dans les sols de l’Ile de Pâques (Rapa Nui), la rapamycine, habituellement prescrite pour comme anti-rejet lors de greffes d’organes a déjà été reconnue pour ses propriétés de jouvence cérébrale ou pour ses effets anti-stress. La molécule agit comme un agent métabolique qui inhibe une voie biologique –connue comme la voie mTOR (mammalian Target Of Rapamycin)- présente chez pratiquement toutes les formes de vie supérieures et renforce ainsi la capacité de satiété, de dépense énergétique et favorise la prolifération cellulaire et la synthèse protéique et la croissance. Attention, le médicament entraine certains effets indésirables, notamment une augmentation de la résistance à l’insuline avec un risque de développement du diabète.

Ici, les scientifiques de Floride rappellent que le vieillissement peut causer de nombreux changements dans l’organisme, la prise de poids et la perte de masse maigre. Ils confirment avec cette étude que la rapamycine réduit la graisse du corps et l’appétit, chez les rats âgés, ce qui pourrait avoir d’intéressantes implications pour les personnes âgées. L’auteur principal, Christy S. Carter, professeur dans le département Gériatrie et co-auteur suggère que combiner la rapamycine avec d’autres thérapies pourrait apporter  » un coup de fouet « , en matière de santé, et de maintien du poids, aux patients âgés, particulièrement touchés par l’obésité. Son équipe montre sur des rats âgés de 25 semaines, soit l’équivalent de 65 ans chez les humains que l’ajout de rapamycine au régime alimentaire permet une réduction de 13% de leur poids corporel. La rapamycine va cibler la leptine, l’hormone de la satiété, et la stabiliser malgré l’âge. Mais, plus intéressant, la rapamycine semble  » cibler  » la graisse, de manière sélective, et permet à l’animal de retrouver une composition corporelle comparable à celle d’un jeune animal.

L’effet minceur, chez l’animal jeune ou âgé : Dans une autre étude, les chercheurs constatent que de petites quantités intermittentes de rapamycine produisirent un effet minceur chez les rats jeunes et vieux. Reste à valider cet effet chez l’Homme et à préciser la dose adaptée.  » Nous travaillons sur des similitudes en termes de longévité, de modification de la composition corporelle et de déclin de la fonction physique pour retrouver la même trajectoire de l’obésité liée à l’âge « , concluent les chercheurs.

  

Source: Journal of Gerontology June 2015 (In Press) via UF Health Existing drug used in transplants causes older rats to lose weight

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