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Easy girl - 6/10

Par Aelezig

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Un film de Will Gluck (2010 - USA) avec Emma Stone, Amanda Bynes, Alyson Michalka, Dan Byrd, Penn Badgley, Stanley Tucci, Patricia Clarkson, Malcolm McDowell, Thomas Haden Church, Lisa Kudrow

Teen movie, plutôt drôle et mignon.

L'histoire : Olive, qui a prétexté un RV amoureux auprès de sa meilleure amie, Ryannon, pour éviter un week-end dans sa la famille naturiste et zarbi de celle-ci, se voit, dès le lundi qui suit, assaillie de questions par Ryannon. Est-ce qu'elle "l'a" fait ? Comment, où, c'était bien, pas bien ? Olive a beau répondre que non, il ne s'est rien passé, que c'était juste un premier rendez-vous, Olive, ne la croit pas et la somme de tout lui raconter dans les moindres détails. Agacée, pour la faire taire, Olive "avoue", invente plein de détails, et - merci la copine - la nouvelle fait immédiatement le tour du lycée : Olive "couche" ! Les garçons se mettent à la reluquer avec concupiscence, les filles la traitent de pute. Là-dessus, un de ses copains, homosexuels, lui demande de faire croire qu'il a une relation avec elle, tellement il est malheureux de se faire traiter de tapette. Olive refuse catégoriquement mais c'est une gentille fille et elle flanche devant le mal être de son ami. Ils font alors croire à un quart d'heure torride dans une chambre, lors d'une fête. Après tout, puisque tout le monde la traite de fille perdue, autant leur donner le spectacle qu'ils ont envie de voir ! Mais bientôt Olive se trouve très malheureuse dans ce nouveau rôle... alors qu'elle ne rêve depuis l'enfance que d'un seul garçon, Woodchuck.

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Mon avis : C'est bien plus rigolo que Les Francis, je vous assure ! Bien sûr, ça reste du teen movie, et ça vole guère plus haut que les pâquerettes, mais ça vaut surtout pour la fraîcheur de l'ensemble, le beau soleil californien (ah quel régal !) et surtout le charme des interprètes. Cette Emma Stone est vraiment adorable.

Seconds rôles savoureux avec notamment la famille d'Olive : ses parents sont complètement loufoques (magnifiques Tucci et Clarkson) ! Leurs conseils, échanges, et conversations ponctuent le film de drôlerie et de dérision. Voilà des gens ouverts, tolérants, bienveillants et pleins d'humour. Un rêve ! Tout le reste du casting emporte également la sympathie, d'ailleurs. Et même si les dialogues sont parfois crus, on reste dans des proportions très mesurées, rien n'est vulgaire.

Au niveau sociétal, c'est vraiment curieux d'observer les paradoxes de la vie américaine. Les jeunes filles deviennent un objet de haine dès lors qu'on apprend qu'elles ne sont plus vierges, alors même que toutes, y compris les vertueuses chrétiennes, se baladent avec des minis au ras des fesses, des seins trop gros pour être vrais et un maquillage outrancier... Et puis, cette importance qu'ils apportent à la notion de virginité, c'est dingue ! La petite héroïne, présente, heureusement, un visage frais et intelligent de l'ado américain. Ouf ! Et le film, bien moins bêta que d'autres productions, met en exergue, via le cours de littérature anglaise, le livre La lettre écarlate (1850), racontant, au XVIIe siècle, la terrible mise à l'écart d'une femme (avec entre autres un gros A comme adultère épinglé sur sa robe) ayant commis le péché d'adultère, et les leçons à tirer de cette histoire.

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Petite trouvaille de mise en scène : Olive s'adresse à nous au travers de son écran ordinateur à qui elle confie ses réflexions.

Bon, à part ça, pas grand-chose à dire ! On n'est pas chez Lars Von Trier, non plus. Mais le film n'est pas sorti en salles en France, et c'est bien dommage, car il est bien supérieur à ces gros machins hyper niais et hyper graveleux qu'on nous impose la plupart du temps.


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