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Des associations antiracistes pas très claires…

Publié le 25 juin 2015 par Lecriducontribuable

enquêtes du contribuable associationsArticle extrait des Enquêtes du contribuable n°8 décembre 2014/janvier 2015, «Associations : comment elles vivent de l’argent public». Disponible sur notre boutique en ligne.

« Il nous arrive d’enfreindre des lois injustes », revendique Richard Moyon, porte-parole de l’association Réseau éducation sans frontières (RESF). Pour ce prof d’histoire-géo qui ressemble comme une goutte d’eau à Raymond Domenech, ces « actes de désobéissance civile » sont assimilables  à ceux des médecins qui pratiquaient l’IVG avant que la loi ne l’autorise.

Créée en 2004 par des enseignants avec le soutien du MRAP, de la LCR, du PC, d’ATTAC et autres organismes, d’extrême gauche, RESF a pour objectif de régulariser les jeunes clandestins scolarisés en France.

RESF s’est calcifié autour du slogan « Laissez-les grandir ici ». Opposé aux expulsions, même si les parents font l’objet d’une décision de reconduite à la frontière, le collectif organise des parrainages de « sans-papiers » en jouant sur les subtilités de la loi de janvier 2013 qui a supprimé le délit d’aide au séjour irrégulier des étrangers dès lors que « l’acte reproché n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte ». RESF bénéficie du soutien d’apôtres de la bien-pensance comme Jeanne Balibar, Mathieu Amalric, Josiane Balasko, Charles Berling, ou encore Laurent Cantet.

Défense de Leonarda, l’adolescente rom expulsée en 2013 ; soutien à un groupe de « jeunes » migrants en Haute-Savoie ; mobilisation en faveur de Cheick Traore, un lycéen ivoirien « sans-papiers » en région parisienne ; défense de sept familles originaires d’Albanie, d’Arménie, du Kosovo et du Maroc dans le Gers…  RESF n’est pas la seule association à lutter en faveur de l’accueil des immigrés. De Hors la Rue (fondée par Miloud Oukili, un ancien clown de l’Ecole du cirque d’Annie Fratellini), au GISTI, sans oublier La Cimade, l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), ou France Terre d’Asile, les associations subventionnées pour organiser le « grand remplacement », selon la formule de l’essayiste Renaud Camus, sont légion.

Si l’on se fie au rapport d’un fonctionnaire de la police aux frontières (PAF) cité par Le Figaro en octobre dernier, près de 10 000 migrants en provenance de Syrie, de Lybie, d’Erythrée et d’autres territoires d’Afrique subsaharienne passent en France chaque mois après leur appontage à Lampedusa. Environ 40% de ces clandestins sont appréhendés par la PAF. Le reste essaie de gagner d’autres pays européens, comme l’Allemagne ou séjourne clandestinement en France. Tous ces arrivants donnent du grain à moudre à ces associations qui demandent au gouvernement d’ouvrir plus largement les bras et de leur donner davantage de moyens.

Selon Jean-Paul Gourévitch, spécialiste de l’Afrique et des migrations et auteur de plusieurs études pour Contribuables Associés sur le sujet (lire son entretien  » La comptabilité des associations pro-immigrés est parfois opaque  » pages 34-35), le montant des aides peut être estimé à 200 millions d’euros pour celles qui viennent en aide aux clandestins et de 230 millions pour celles visant l’intégration des migrants.

Certains partis politiques soutiennent l’action de ces associations, comme le groupe écologiste au Sénat qui a, par exemple, pioché dans sa réserve parlementaire de 2013 pour verser 20 000 euros à l’Anafé, 15 000 euros à La Cimade, 10 000 euros à Citoyens du Monde ou encore 6 000 euros à « Sortir du colonialisme ».

Une hémorragie de militants

SUBVENTION - SUBVENTION
Au fil des ans, ces associations tiers-mondistes sont de plus en plus gourmandes, car elles sont victimes d’une hémorragie de militants. Selon des chiffres cités par Le Point, les effectifs de la Ligue des droits de l’Homme sont ainsi passés de 100 000 (1930) à 10 000 (2013). Même déperdition pour SOS Racisme qui revendique 9 000 adhérents, la LICRA affirmant de son côté en compter 4 000. Le MRAP arrive en queue de peloton avec environ 2 000 adhérents revendiqués, un chiffre, dont beaucoup doutent.

Faute de forces vives, ces associations ont toujours compté sur les contribuables pour les maintenir à flot. SOS Racisme a ainsi reçu, par exemple, 579 000 euros de subventions publiques en 2009, pour seulement 18 669 euros de cotisations (voir notre enquête « SOS Racisme ou la dictature des potes », Les Dossiers du contribuable n°11, février 2013).

Pour mettre du beurre dans les épinards, des organismes comme le MRAP, se sont fait une spécialité des procès en sorcellerie et empochent de confortables pénalités lorsque les tribunaux leur donnent raison. Enfants, adultes, familles, malades : à chaque association sa spécialité. Si RESF se consacre à la défense des enfants, l’Anafé est plus œcuménique. Son objectif est de veiller au respect des droits des étrangers dès qu’ils pointent le nez à la frontière et de tout faire pour en accueillir le maximum.

police clandestins
Ses militants arpentent les zones d’attente où les migrants en situation irrégulière sont cantonnés afin d’y traquer des « dysfonctionnements ». Ils demandent la fin des privations de liberté à la frontière pour tous les mineurs isolés, demandeurs d’asile ou non, en estimant que les zones de retenue constituent « l’angle mort de la République ». En février, l’Anafé a soutenu six femmes honduriennes et uruguayennes qui avaient porté plainte pour violences policières dans la zone d’attente de Roissy. En juillet dernier, l’association a réclamé la création d’une permanence d’avocats et des interprètes gratuits dans les zones d’attente afin que les migrants puissent immédiatement faire valoir leurs droits aux frais du contribuable !

Doté d’un budget d’environ 700 000 euros par an, dont 35% d’aides publiques, le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) est un compagnon de route de l’Anafé mais aussi d’Act Up, de la CGT, de la LICRA, du MRAP, RESF… Outre les subventions qui lui sont allouées par l’Etat et les collectivités locales, il encaisse aussi celles d’organismes soutenus par les pouvoirs publics comme Emmaüs, le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD)…

Une plainte contre la Marine nationale

Avec cet argent public ou semi-public, le GISTI propose un service de consultations juridiques par téléphone et édite des livres, dont un « Guide de l’entrée et du séjour des étrangers en France ». Parmi ses faits d’armes les plus récents, le groupement s’est joint en 2013 à trois autres associations pour porter plainte contre la Marine nationale que ces belles âmes soupçonnaient de ne pas avoir porté secours aux survivants d’une barcasse de migrants dérivant au large de Tripoli. Motif de la plainte : « Crime de guerre par non-assistance à personne en danger ».

Toujours plus ! En juin dernier, dans une tribune publiée en partenariat avec des universitaires, le GISTI a demandé à l’Union européenne de s’élever contre « la souffrance et la mort d’autres êtres humains », à qui l’on « refuse le droit de circuler librement  parce qu’ils n’ont pas eu la chance de naître en Europe » : bref, un appel à laisser tous les clandestins débarquer sur le Vieux Continent pour profiter des aides communautaires.

L’action du GISTI est complétée par celle de La Cimade – Service œcuménique d’entraide, dont le budget est largement subventionné par les contribuables. Cette proportion a même atteint un plus haut historique de 74% avec le budget de 2007 (7,8 millions d’euros). Depuis les fonds publics représentent autour de 40% du total. Jusqu’en 2009, La Cimade était le seul organisme autorisé à intervenir au sein des centres de rétention administrative, où elle assurait la défense des droits des étrangers contraints de quitter le territoire.

Elle a notamment cosigné un « courrier d’alerte » au Conseil de l’Europe pour protester contre les expulsions d’étrangers qui arrivent dans les départements d’outre-mer, dont Mayotte. En faisant mine d’oublier que, sous la pression d’une immigration incessante venue des Comores, l’hôpital de Mamoudzou est devenu la première maternité de France. A n’en pas douter, les associations d’aide aux « sans-papiers » sont devenues aussi néfastes que les réseaux de passeurs clandestins !

 Fabrice Durtal

enquêtes du contribuable associations
«Associations : comment elles vivent de l’argent public»Les Enquêtes du contribuable n°8 décembre 2014/janvier 2015. 3,50 €€. Disponible sur notre boutique en ligne (2e tirage, format A4, pages intèrieures N&B).

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