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Critiques Séries : Silicon Valley. Saison 2. Episode 9.

Publié le 26 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Silicon Valley // Saison 2. Episode 9. Binding Arbitration.


S’il y a bien quelque chose que Silicon Valley sait faire cette année, c’est remettre complètement en cause son univers. Cette saison a aussi su garder la série dans la bonne direction, perpétuant son évolution au fil des épisodes et ce de façon assez brillante par moment. Comme avec « Binding Arbitration ». Pied Piper est en train de tomber bas, très bas, et la série n’a de cesse d’enfoncer les personnages de la série encore plus bas. C’est l’occasion de mettre Hooli et Pied Piper les uns face aux autres dans un dernier combat pour celui qui gagnera le procès. Je suis content de voir que Big Head est de retour sur le devant de la scène car le pauvre Josh Brener n’a pas eu grand chose à faire durant toute la saison et c’est probablement ce qu’il y a de plus décevant. En tout cas, de mon point de vue. Et l’épisode parvient surtout à donner à ce personnage l’occasion de nous surprendre. Le petit moment entre Big Head et Richard était une excellente idée. L’histoire de l’algorithme de Richard est forcément quelque chose que Silicon Valley prépare depuis pas mal de temps maintenant et sincèrement, c’est une excellente chose que cela se termine plus ou moins dans cet épisode. Je suis fasciné par l’idée de voir Pied Piper ruinée, appartenant à Hooli. Mais je suis persuadé que Richard et cie ont plus d’un tour dans leur sac. Ce serait tout de même étrange qu’ils finissent la saison sur une bataille perdue comme celle de « Binding Arbitration ».

Je me demande si au fond ils ne vont pas récupérer Hooli ou quelque chose de ce genre là. Ce ne serait pas étonnant. On bien simplement prendre la place de Gavin. Ce qui serait un mal pour un bien et Gavin se retrouverait alors à nouveau seul. Les méchants ne peuvent pas gagner, et il est plus intéressant de les voir dans la situation de ceux qui cherchent à reprendre le trône qu’on a voulu leur piquer. Richard et Gavin semblent cependant être à égalité dans cet épisode et c’est la première fois de toute l’histoire de Silicon Valley que c’est le cas. C’est étonnant mais efficace. Je ne m’y attendais pas du tout et je suis donc ravi. De plus, nous avons un avocat. Si dans un premier temps j’ai cru que la série allait nous dégoter une sorte de Russ 2.0 mais version avocat, c’est tout le contraire. Matt McCoy est excellent sous les traits de Pete Monahan. Il parvient, surtout avec sa voix, à installer quelque chose et surtout à captiver le regard et l’attention du téléspectateur. Le moment où il debrief au sujet de la petite amie (car il a compris que ce n’était pas une vraie petite amie) et le fait que c’est en fait son ordinateur portable est quelque chose d’assez cocasse. Mais c’est d’autant plus cocasse quand tout cela est révélé aux yeux de tout le monde lors de ce « procès ».

C’est d’ailleurs d’autant plus intéressant que l’avocate de Gavin insiste bien sur le fait que Richard est seul depuis plusieurs années (insistant même pour qu’il dise bien le nombre d’années et que la petite amie est son ordinateur portable). Ce moment est humiliant pour Richard alors que ce dernier tente de ramener l’attention à lui dans un moment où il n’a plus rien à faire pour se sauver. Il va alors se permettre de parler, de rendre l’avocate muette, faisant tout un discours sur le fait que Pied Piper ne pourra jamais être construite comme Hooli, sur un mensonge, etc. C’est tout ce que j’ai pu adoré de la part de Richard qui inverse d’un coup d’un seul la balance et redevient le héros même s’il a perdu la bataille. Dans le fond, il parvient à donner l’impression que les méchants de l’histoire c’est Hooli et pas Pied Piper pour avoir utilisé un ordinateur de Hooli pour faire des tests. Finalement, l’idée est excellente et le résultat est au rendez-vous. A l’issue de l’épisode, Richard n’a pas gagné la bataille mais il a tout de même été le vrai héros, celui qui a tout créé à qui l’on vient voler le peu de choses qu’il a dans sa vie, créant ainsi une certaine forme d’apitoiement sans pour autant faire pleurer le téléspectateur car ce n’est pas le but non plus.

Note : 10/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de Silicon Valley.


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