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Critiques Séries : Suits. Saison 5. Episode 1.

Publié le 29 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Suits // Saison 5. Episode 1. Denial.


5 saisons, c’est un âge d’or pour beaucoup de série, un âge que beaucoup aimeraient bien atteindre. Suits a connu des hauts et des bas au fil des années, gérant parfois certaines bonnes idées de façon catastrophiques, quitte même à donner envie d’abandonner purement et simplement. Et pourtant, à chaque nouvelle saison elle a tenté de se réinventer, de proposer des choses nouvelles et de donner à ses personnages une nouvelle vision des choses. C’est peut-être pour cela que ce premier épisode de la saison tente réellement de changer la dynamique entre les personnages mais une fois de plus, l’animosité ambiante ne dure pas. Si j’aimais bien le fait que Harvey soit complètement perdu, stressé et dans un état de palpitation extrême, cela ne va durer qu’un seul épisode. C’est comme si Harvey était une armure de Iron Man et qu’il ne pouvait pas faillir. Du coup, Suits ne sait pas forcément faire les choses de la meilleure façon. C’est dommage mais c’est comme ça. Harvey et Donna ont une relation complexe depuis la fin de la saison précédente alors que Donna décidait de partir pour Louis. C’était une grande décision mais aussi une façon de rappeler que Donna n’est pas un personnage secondaire qui n’est là que pour faire des blagues et sourires. Donna est un personnage important dans l’univers de Suits, quelqu’un pour qui on a envie de se battre.

Si Donna a réussi à se faire à cette idée, qu’elle était en train de partir pour Louis, Harvey ne parvient pas du tout. L’ouverture de l’épisode fonctionne très bien car elle permet de rappeler à Harvey que Donna est son pilier, celle qui l’aide à avancer. Je ne sais pas vraiment sur ses attaques de panique, qui sont une bonne idée, vont parvenir à délivrer quelque chose dans les futurs épisodes de la saison mais c’est une transition intéressante qu’est en train de vivre Suits. La série est confrontée aussi à une volonté de changer complètement de direction afin de nous donner envie de découvrir un peu plus Donna dans une toute nouvelle configuration, bien loin de ce que Suits a fait pendant des années avec Harvey et Donna. Si c’est un peu facile de créer des histoires d’attaques de panique simplement car Donna a décidé de partir pour lui, Donna n’est pas n’importe qui pour Harvey. Elle est avec lui depuis 12 ans maintenant en tant que secrétaire, amie, confidente, supportrice, etc. Elle est son tout. Du coup, cet épisode tente de démontrer à quel point Harvey a perdu l’un des éléments les plus essentiels de sa propre vie. C’est fait de façon assez intelligente quand on y pense et côté mise en scène là aussi Suits cherche à évoluer.

Jessica a côté est quelqu’un de complètement différent. J’aime bien cette dernière car c’est le genre de personnage qui peut être aussi détestable que passionnant. Elle est surtout capable de dire la vérité en face et c’est ce qu’elle va faire avec Harvey. Elle n’est pas la mieux placer pour parler de leur histoire mais elle a une approche qui est celle d’un personnage qui est déjà ennuyé du fait que Harvey ne peut pas s’en remettre. Du point de vue de Louis, les choses sont terriblement prévisibles aussi. Le flashback, toutes les scènes de Louis ou encore le moment où elle semble découvrir que Donna est en train de partir (alors que pas du tout), c’est prévisible. On sent que Suits a voulu tout mettre dans cet épisode afin de ne pas prendre le temps de faire quoi que ce soit. Il fallait donc que Suits introduise cette saison et quoi de mieux pour le faire que de nous offrir des facilités en tout genre. Ces facilités ne sont pas forcément ce qu’il y a de plus problématiques mais cela ne m’a pas plus plu que ça non plus. Finalement, Harvey joue à l’enfant gâté à qui l’on aurait tout enlevé pendant que Donna explore de nouveaux territoires. Cela peut se comprendre et j’apprécie ce que fait la série ici. Le seul problème c’est que d’un point de vue judiciaire (car Suits est une série judiciaire), il n’y a rien du tout, comme si la série était devenue différente au fil des années et avait abandonné l’un des éléments qui me plaisait le plus.

Note : 6/10. En bref, tant de remises en question pour un épisode assez sympathique dans son ensemble mais pas brillant pour autant.


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