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Terminator Genisys

Par Neodandy @Mr_Esthete

Comparaisons Sarah ConnorTerminator Genisys annoncé, les différentes peurs se sont cristallisées. Un nouveau film pour éparpiller les derniers morceaux du monument créé par James Cameron ? Sans façon. Chacun d’entre nous a en tête une image de Sarah Connor, une sensation d’avoir vu une modification dans la sphère de l’anticipation et donc un repère à travers les années 1984 et 1991 grâce à deux monuments du cinéma.

Penser Terminator Genisys suppose de faire la part entre l’oeuvre elle-même, ce qui a été fait et les différents liens à l’univers original précédemment cité. La tâche est cotonneuse  d’autant que le long-métrage a lui-même un problème d’identité : il est à la fois un renouveau, le 5e film de la saga Terminator et ne cesse de retourner dans le passé pour instaurer des bases saines. Une sorte de genèse pour mieux repartir …

Du scenario aux scenarii

Gardien Terminator Genisys

Le passé, dans tous les sens du terme, désigne aussi quelques flashbacks … Et une appellation singulière de Terminator.

Terminator Genisys esquisse sa synopsis en quelques mots. En 2029, l’ère des machines arrive à son terme grâce à la résistance humaine de John Connor. Un programme doté d’une Intelligence Artificielle, Skynet, a prévu une situation de secours : un pur et simple retour dans le passé, en 1984, pour éliminer Sarah Connor, la mère du meneur de la rébellion. Pour cette mission, le second de John Connor est envoyé dans le passé pour protéger cette femme.

Le scénario, si poinçonné, a besoin de trouver ses justifications par des allers-retours temporels entre 2029, 1984, avec une hésitation sur l’année 1997 pour finalement s’arrêter en 2017. A la façon des derniers Star Trek réalisés par J.J. Abrams, avec un peu moins d’élégance, Terminator Genisys noie volontairement le spectateur, tisse sa progression sur ce brouillon temporel et se façonne sa nouvelle identité constituée de répliques piochées ici et là dans la passé culte de la Saga Terminator. (I’ll be back, Follow me to survive …) Le doigt pointé sur l’ultra-connexion de nos vies aux réseaux sociaux, le récit dénonce quelques évidences pour quelques consciences non averties et s’inscrire dans l’actualité.

Dans ce que l’on peut appeler une faille scénaristique, les premières minutes s’allongent. Les esprits peu enjoués à l’idée d’un nouveau Terminator  sortent déjà le drapeau blanc. Gardez espoir dans la photographie, l’image, le jeu des acteurs et quelques répliques. La rechute viendra en abordant les dialogues !

« La copie d’une copie d’une copie … »

FX Terminator Genisys

Terminator 2 avait marqué 1991 grâce à des effets spéciaux innovants et créés avec un bon soutien de Mr. George Lucas !

Visuellement, difficile de ne pas avoir Terminator 2 en tête. Les effets spéciaux, toujours plus convaincants, s’incrustent plus fidèlement et perfectionnent les trucs et astuces du père de Terminator. Depuis plusieurs épisodes, la liquéfaction des robots est encore au rendez-vous afin de prouver leur infaillibilité.

La manière de filmer, de diriger les acteurs, donne lieu à des plans assez fixes et plutôt lents. Terminator Genisys compte ses poursuites et vues aériennes sur les doigts d’un cyborg décharné pour se tourner vers l’action armée et explosive, la plus efficace pour venir à bout de vilains invincibles. Ce choix permet un cadrage héroïque et même tendre à l’égard respectif d’Arnold Schwarzenegger  et d’Emilia Clarke.

Making of Terminator Genisys

Arnold Schwarzenegger agit comme un maillon et même un socle du film.

Arnold Schwarzenegger joue les mentors au sein de la troupe d’acteurs. Le rôle mécanique a fini par lui coller à la peau tout comme son âge habilement utilisé comme un leitmotiv dans le récit puisque « Papy » est le petit nom de Schwarzenegger en Version Française. L’affiche l’a confirmé autant de fois que nos yeux se sont posés dessus : il est « le » maillon essentiel du casting.

Blog Avis Terminator 2015

Emilia Clarke incarne une Sarah Connor au rôle « plus enlevé », entre l’enfance et la guerrière.

Emilia Clarke incarne une Sarah Connor nouvelle à bien des aspects. Le jeu mené par l’actrice britannique aux yeux céruléens conduit à être une enfant-guerrière serinée de protocoles. Compliqué alors de lui intimer de ne pas être Linda Hamilton, la fameuse et première incarnation du personnage de Sarah Connor. Le comportement, à l’écran, s’inscrit toujours comme celui d’une meneuse armée, astucieuse et digne de charisme. Une personnalité forte légèrement éreintée lors des dernières minutes mièvres et d’une écriture ayant manqué de profondeur, d’assurance et de maturité.

Sois beau comme un Terminator et tais-toi ? Presque. Reste encore à vous transmettre les meilleurs soupçons de divertissement qui font l’étincelle de Terminator Genisys.

Divertissement hollywoodien essentiel

Appellation Gardien Terminator

Schwarzenegger, quelques apparitions dont Matt Smith, et des répliques piquées : voilà un peu le programme assez réjouissant et purement voué aux curieux et passionnés !

Terminator Genisys se confond à un automate. Par là, il faut entendre que le genre action s’épanouit sereinement avec une économie des mots inquiétante. Certes, digne et semblable à Terminator 2, avec une pointe de platitude supplémentaire. Être aussi insensible à Emilia Clarke ou aux versions d’Arnold Schwarzenegger serait digne de mots raffinés et vraiment teintés d’émotions.

La progression se tend entre les fils de l’émotion, la perte éventuelle des personnages charismatiques, et une attention fixée sur un complexe temporel voué à maquiller voire arrondir certains angles. Sous le fard, ces fameuses questions se destinant à savoir s’il a été bon, ou non, de quérir l’intervention du Governator.

Duo Sarah Connor Terminator

« I’ll be back », confirme Terminator. Juste avant de se lancer à corps perdu, quelque part …

Derrière Terminator Genisys, s’enclenche une mécanique du plaisir. Appréciation par distillation de quelques phrases économisées en lien avec les deux premiers Terminator. Discrète est la jubilation à l’association complice entre Arnold Schwarzenegger et Emilia Clarke, un duo troublant au premier plan. Finalement, Terminator 5e du nom  mérite avant tout le regard pour se divertir : les unes, les uns et l’ensemble du film se contente de faire le vide pour vous. C’était peut-être beaucoup demandé à Terminator Genisys. Et pourtant, la recette fonctionne.

Qualite Defaut Terminator Genisys
Note Critique Cinema A Single Man Tom Ford 2009
Terminator Genisys hume les années 1980 à outrance et conserve l’esprit puis la lettre du divertissement. Peu secrètement, l’on pouvait s’attendre à une réalisation malhabile et proche de l’indigestion. En réalité, Terminator Version 2015 s’évertue à être un produit ersatz doté de plusieurs maladresses. Peut-être pour mieux envisager et assurer les suites, deux sont déjà envisagées …

N’oubliez pas de rester à la fin du générique. Une suite se prépare !

On a aimé : 

+ Arnold Schwarzenegger, tout simplement. 
+ Quelques répliques tirées des précédents Terminator.
+ L’humour fondé sur le décalage entre Hommes et Machines. 
+ Une photographie admirable et respectueuse des acteurs.

On a détesté : 

– Des dialogues sans reliefs. 
– Embrouillaminis temporels excessifs.
– Une fin mièvre.


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