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Critique Ciné : Mr. Robot. Saison 1. Episode 2.

Publié le 03 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

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Le plus fascinant dans le premier épisode de Mr Robot c’était le fait qu’il nous plongeait dans un univers unique en son genre reprenant tout un tas de trucs que l’on avait probablement déjà vu ailleurs (Person of Interest notamment). Mais ce qui faisait l’originalité de cette série presque de SF (en tout cas, elle n’en est pas très loin) est qu’elle utilise quelque chose de suranné pour raconter son histoire. La mise en scène est sobre, sans chercher à apporter une dose de modernité. La musique, souvent classique, est là pour rappeler encore un peu plus la désuétude des choses. Mais au delà de ça, Mr Robot est une série pourtant très moderne qui parle de l’utilisation des nouvelles technologies, du hacking, sans compter sa façon de reprendre l’idée d’Anonymous avec « Mr Robot » derrière le masque. Christian Slater, qui avait une influence plus importante dans l’épisode précédent, se retrouve un peu plus au second plan cette fois-ci. Si j’ai envie de dire que c’est un mal pour un bien, c’est parce que cela nous permet de plonger un peu plus dans le quotidien et la paranoïa constante d’Elliott. Ce dernier a raison d’avoir peur. Sa psychose n’est pas sans fondement, surtout après son petit rendez-vous à la fin du premier épisode qui nous révélait une partie des secrets de la série, qu’il y a un traitre à Evilcorp mais que ce n’est pas forcément fait dans le même sens que Elliott voudrait l’entendre.

Car s’il y a bien une menace à Evilcorp de ce point de vue là, il y a aussi celle de Mr Robot. Le hacking continuera tant que les demandes faites dans sa vidéo n’auront pas de suite. Je trouve ça un peu étrange au premier abord, surtout que Mr Robot semble vouloir tout de suite nous mettre dans le feu de l’action tout en présentant aussi le personnage d’Elliott : son addiction à la drogue, sa relation avec cette jeune femme (et accessoirement le dealer dont il sait plus de choses que le garçon semble ne savoir). Sauf que cet épisode permet aussi de lui apprendre quelque chose : sa tentative de suicide. J’ai trouvé ce petit détail intéressant car à l’ère où tout semble être sur le net, Elliott a échappé à quelque chose qu’il ne pouvait pas découvrir grâce à Internet. En retour, le dealer dit lui aussi quelque chose d’intéressant, qu’il est important d’avoir le nom des gens afin de pouvoir le « Googler ». Et il a bien raison, qui ne l’a jamais fait ? Je suppose même que si vous postuler à n’importe quoi, votre future employeur va mettre votre nom et prénom dans Google, dans Facebook, car c’est comme ça aujourd’hui que les choses se jouent et c’est justement ce qu’il y a de plus intéressant à mes yeux.

Car la réflexion de Mr Robot ne reste pas statique ou enfermée au sein de l’histoire de base de la série, il y a une analogie d’idées qui sont toutes complémentaires. Tout ce qui est raconté n’a pas forcément de lien au premier abord et pourtant, quand on se pose les bonnes questions, on se rend compte que Mr Robot veut nous permettre de prendre conscience de quelque chose. Par ailleurs, il y a Elliott qui passe même pas 5 minutes à détruire toutes les données qu’il peut avoir emmagasiné. J’ai trouvé cette scène intéressante car c’est une façon de rappeler que le personnage n’est jamais sûr de lui, qu’il a toujours besoin de se reconstruire constamment à cause de sa paranoïa. Il n’a confiance en personne, on le sait, il y a même des gens qui prennent soin de le suivre. La scène du métro est particulièrement cocasse, surtout que Carly Chaikin qui incarne le rôle de Darlene, est juste brillante. Je l’avais déjà adoré dans Suburgatory précédemment mais ici, dans un rôle plus dramatique, je vois que son jeu a beau ne pas avoir changé, elle colle parfaitement à l’univers de Mr Robot. Cette série me fait aussi parfois un peu penser à un prequel de Dark Angel (même si le sujet de base n’est pas le même). Ce second épisode reste égal au premier et quand on sait que USA Network a déjà renouvelé Mr Robot avant même de voir les audiences (plus que médiocres) du lancement, on voit bien que l’on n’est pas les derniers a avoir été envoutés par la qualité.

Note : 9/10. En bref, toujours aussi solide.


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