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Au-delà de l’Avidité

Publié le 04 juillet 2015 par Do22

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Dirigez votre attention vers ce qui est positif, dans la conscience que tout ce qui est donné est absolument juste; dans cette confiance, laissez-vous aller à danser de reconnaissance.

Narada, le grand mystique indien, s’en allait voir Dieu. Jouant sur sa “veena”, il traversa une forêt et rencontra un très vieux sage assis sous un arbre.

Le vieux sage lui dit : “Je t’en prie, pose une question à Dieu de ma part. Depuis trois vies, j’ai accompli toutes sortes d’efforts, maintenant que dois-je encore faire ? Quand ma libération va-t-elle arriver?”

Narada rit et acquiesça.

Comme il poursuivait son chemin, il aperçut sous un autre arbre un jeune homme qui dansait et chantait avec son “ektara”. Narada lui demanda en plaisantant : “Voudrais-tu toi aussi poser une question à Dieu ?“

Le jeune homme ne répondit pas. Il continua à danser comme s’il n’avait rien entendu.

Quelques jours après, Narada revint. « J’ai demandé à Dieu, dit-il au vieil homme. il a répondu : encore trois vies. »

Le vieux sage était furieux. Il jeta son chapelet et ses écritures et s’écria : “Quoi. encore trois vies! C’est absolument injuste!”

Puis Narada s’approcha du jeune homme qui dansait encore. “Bien que tu n’aies rien demandé, lui dit-il, en passant, j’ai interrogé Dieu à ton sujet. Mais maintenant, ayant vu la colère du vieil homme, j’hésite à te rapporter sa réponse”.

Le jeune homme ne dit rien: il continua à danser. Narada poursuivit : “A ma demande, Dieu a répondu : dis au jeune homme qu’il devra renaître autant de fois qu’il y a de feuilles à l’arbre sous lequel il danse !”

Et le jeune homme se mit à danser encore plus extatiquement. “Quoi, si vite ? s’exclama-t-il. Il y a tant d’arbres dans le monde, et tant de feuilles… pourquoi si peu ? La prochaine fois que tu vas voir Dieu, remercie-le!”

Et il est dit que le jeune homme devint libre à l’instant même.

Si la confiance est aussi totale, le temps n’est pas nécessaire. S’il n’y a pas de confiance, alors même trois vies ne peuvent suffire. Et mon sentiment est que ce vieil homme doit aujourd’hui encore se trouver quelque part ici-même.

Un tel mental ne peut être libéré. Un tel mental est ce qu’on appelle l’enfer.

Osho

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