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Entre la maman et moi. Et ma liberté dans tout ça ?

Par Chocodeline

Lui, il est toute ma vie. Oui bien sûr que mon fils est toute ma vie. C’est ma chair, c’est mon sang. Mon ventre se tord quand il va mal. Mes yeux rient avec son sourire. J’ai cet instinct animal qui fait que je sais. Je sais s’il a de la fièvre. Je sais s’il est fatigué. Je sais aussi comment l’apaiser. Je sais comment lui parler quand il est en colère.  C’est mon petit.

Oui mais…

Oui mais ma vie ne se résume pas à lui. Il y a moi. Je suis sa maman mais je suis aussi une femme. J’ai mes propres envies, mes rêves. Parfois ceux-ci sont égoïstes, ils n’incluent personne d’autre que moi. Parfois j’oublie que je suis maman .

Je suis un tout. Je suis une maman et je suis moi. Ce ne sont pas des rôles, ce des bouts de moi.

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Ce déchirement je le vis au quotidien ou presque. L’impression parfois d’avancer tel un funambule sur sa corde. Et si je trébuche ? Et si je tombe ?

Si je tombe, je tombe forcément d’un côté ou de l’autre.

D’un côté, ma vie de maman, dévouée, enrobante. Vivre pour ce petit être qu’on a fabriqué soi-même. On lui a donné la vie, il serait presque normal de lui dévouer la nôtre. Certain(e)s remplient ce rôle à merveille. Elles sont heureuses dans ce joli rôle de maman. Oui, mais pas moi… Ce n’est pas suffisant.

De l’autre côté, il y a mon « moi ». Ma vie, mes envies, un tantinet égoïste. Mais libre… Oui libre. Certes la maternité n’est pas un emprisonnement mais n’en demeure pas moins une entrave à notre liberté de mouvements, de pensée même parfois. A la mienne tout au moins.

Alors je continue sur mon fil. Et je ne suis pas malheureuse. J’aime être maman. Mais voilà, au quotidien parfois je chancelle.

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Bien sûr j’essaie de respecter certaines « règles ».

Au travail, par exemple, je suis moi. Je ne suis pas une maman. Je suis juriste. Je suis compétente. Je suis concentrée (enfin presque tout le temps). Certes je pars plus tôt pour arriver à temps à ma sortie de l’école (ou plutôt la fin de garderie), mais mon travail reste ma priorité pendant mes heures de présence au bureau. Je ne parle pas tellement de mon fils. Parfois un peu, souvent parce qu’on me demande de ses nouvelles. J’apprécie quand les gens me demande de parler de lui mais s’ils ne le font pas, souvent je n’en parle pas.

Pareil pour le sport. C’est mon moment à moi. Je déconnecte. Je suis à l’écoute de moi-même. Je profite de cette « liberté ».

Avec les copines c’est un peu différent. Elles ont elles aussi des enfants. Parfois on passe du temps entre mamans et d’autres entre femmes. J’avoue souvent préférer ces derniers.

Alors me direz-vous, quand je suis en famille, je suis donc une maman à part entière. Oui et non… et c’est bien là le problème. Enfin j’emploie le mot problème pour mettre un mot voyez-vous.

Je ne ramène pas de travail à la maison. Le travail c’est au travail. Par chance, j’arrive, malgré ma profession, à me permettre ce luxe. Le travail n’est donc pas une excuse.

Parfois  je n’arrive tout simplement pas à me mettre en phase avec la maman qui est en moi. Parfois j’ai l’impression de regarder ce petit être que j’aime de tout mon coeur mais pour autant ne pas vraiment avoir envie de m’occuper de lui. Je me sens distante. Je le ressens et il doit le ressentir lui aussi. Cette pensée m’attriste alors j’essaie de compenser en le couvrant de bisous. L’étouffer d’amour n’est certainement pas une solution. Alors j’arrête et je le regarde. Et Dieu que je l’aime dans ces moments là !

Néanmoins je me sens coupable. Mes aspirations de femme libre, indépendante et sans contrainte m’ont apporté la culpabilité. Culpabilité de ne pas être cette femme qui assume tous les rôles d’une main de maître. Coupable de ne pas être le parent préféré. Coupable de trouver que la parentalité, à côté de toutes les choses merveilleuses que cela apporte (et ça en apporte du bonheur !), et bien c’est difficile, c’est prenant, c’est entravant. Coupable de ne pas être parfaite ?

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Et si j’assumais simplement d’être cette maman imparfaite ? Celle qui a besoin d’être un tout pour être elle-même. Pas une maman mais SA maman.

C’est le défis que je me suis donnée. Me laisser vivre, avancer au jour le jour. Accepter mes défauts et ne plus culpabiliser de ne pas être cette mère fantasmée. Profiter des petits instants de vie, de ses petites joues bien rondes, de l’odeur de sa nuque, de sa main dans la mienne. De toutes ces petites choses qui font que je suis, après tout, sa maman.

Et vous, vous vivez comment votre rôle de maman ?

A bientôt <3"><3"><3



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