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Critiques Séries : Halt and Catch Fire. Saison 2. Episode 6. 10Broad36.

Publié le 12 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Halt and Catch Fire // Saison 2. Episode 6. 10Broad36.


Cameron - « Oh, it’s not that we couldn’t do it, we thought it was a waste of time »
Joe est tout de même quelqu’un que j’aime détester. Il a beau être un gros con par moment, hypocrite ou narcissique, c’est aussi quelqu’un de malin et quelqu’un que j’ai envie d’apprécier. Cet épisode prouve aussi qu’il n’a peut-être pas été aussi malin qu’il aurait voulu le laisse paraître. L’histoire de Mutiny le fait maintenant passer pour le bouffon de l’histoire. Cameron et Donna ont créé une certaine forme d’excitation autour d’un jeu qui au fond n’a pas été créé pour passer en ligne. Toute la scène où Joe se retrouve à jouer aux échecs était assez cocasse et surtout l’une des scènes les plus intéressantes de la saison. Il se rend compte de la mascarade en plus de se retrouver là où il était plus ou moins au début de la saison, dans la même maison, avec Cameron. Mais ce que l’on ne peut qu’attendre après cette révélation brisant le coeur de Joe c’est ce qu’il va dire à son patron qui attend des réponses et des résultats. Il va tout simplement lui dire de devenir une pionnière dans la création d’Internet et des data-centers. La façon dont Halt and Catch Fire parle de l’histoire de l’informatique dans la première saison est une bonne idée de départ mais ce qui rend cette saison encore plus intéressante, c’est sa façon de parler d’Internet et de sa création.

Car Internet n’existe pas vraiment dans Halt and Catch Fire. En tout cas pas à l’époque dépeinte. Il y a des prémices mais ce n’est pas encore vu comme tel. J’ai été un peu naïf en ne voyant pas du tout l’idée que Joe avait derrière la tête alors que pourtant la série nous le présente depuis un sacré bout de temps maintenant. Par ailleurs, je crois que le succès de cet épisode on ne le doit pas qu’à Joe (qui redevient le centre d’intérêt cette semaine) mais plus à Donna et la charge émotionnelle forte qu’elle apporte. Sa façon de gérer les émotions prouve une fois de plus tout le temps de Kerry Bishé. Cette actrice a su se faire discrète lors de la première saison mais je pense qu’elle a suffisamment été présente pour démontrer tout l’intérêt que l’on pouvait lui apporter et cela a fonctionné de façon très intelligente. C’est là aussi que Gordon reprend sa place de façon assez logique. Si l’histoire de Gordon est un peu différente des autres, car elle est liée à ses relations avec les autres plus qu’à ce qu’ils mettent en place d’un point de vue technologique, c’était dans l’épisode précédent l’un des éléments les plus intéressants. Mais au delà de Donna, cet épisode parle de deuil bien au delà de ce qu’elle est en train de vivre avec Gordon.

C’est aussi le deuil de Mutiny. Je trouve que c’est une idée qui reprend tous les basiques de ce qu’est le jeu en ligne aujourd’hui et accessoirement de la culture d’intérêt. Mutiny doit donc gérer la visite de Joe et le problème c’est que ce dernier est bien plus malin que les autres et j’aime bien sa façon de douter de tout. Par contre, Mutiny n’était pas très développé quand on voit à quel point les coups aux échecs sont les mêmes et pas basé sur de vrais calculs mathématiques comme les jeux d’échecs que l’on peut avoir sur son ordinateur aujourd’hui. Mais cela reste un pionnier de toute façon. La vision des choses dans Halt and Catch Fire est plaisante car elle ne s’attaque pas vraiment à faire le remake des aventures d’IBM ou des grosses sociétés que l’on connaît bien, juste en les transformant en concurrent (on l’a vu avec Apple et son Macintosh à la fin de la saison 1, dans l’une des plus belles scènes de la première saison et de la série, dont je ressens encore les frissons aujourd’hui). Finalement, cette série démontre une fois de plus à quel point elle peut être très intelligente quand elle se donne les moyens de l’être. L’épisode aurait pu être raté et c’est tout le contraire, parlant de deuil sous plusieurs formes avec une vraie notion de futur et d’espoir en guise de conclusion. Cet épisode ressemblait presque, structurellement parlant, au season final de la saison 1. Par chance, il nous reste encore 4 épisodes.

Note : 9/10. En bref, un très bel épisode sur le deuil sous plusieurs formes.


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