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Du vernis aux achats responsables

Publié le 15 juillet 2015 par Nicomak @Myriam_Nicomak

vernisaongleEn vacances pour le pont du 14 juillet, on est venu m’interroger sur une question de la plus haute importance :

« Quoi ? tu mets du vernis à ongles et tu utilises du dissolvant alors que tu travailles dans le développement durable ? « 

Alors oui, je l’avoue, mea culpa, je ne m’étais jamais posé la question avant – et effectivement, le vernis c’est plein de solvant, et le dissolvant, c’est plein de produits chimiques. Enfin, ça, c’est pour les vernis et dissolvants « de base ». Mais mon interlocutrice préférée d’enchaîner (i.e. ma maman) :

« Bon, ben maintenant tu n’as plus le choix, c’est soit la beauté des pieds, soit ta conscience – mais il va falloir que tu choisisses, car le vernis bio, ça n’existe pas ! »

Et c’est bien là l’erreur ! Le vernis bio et le dissolvant bio, ça existe ! Il y a même des dizaines de marques ! (j’ai pu lui faire une petite étude du marché, prouvant que ce n’est même pas plus cher que les vernis traditionnels, ma maman a adoré !)

Cette anecdote m’a fait pensé à ce je vois régulièrement chez les clients que j’accompagne en achats responsables :

  1. On fait parfois des choses qui ne sont pas responsables parce qu’on ne s’était pas posé la question. D’où l’importance d’avoir un point de vue extérieur via des évaluations de consultants ou un dialogue parties prenantes bien mené pour se poser les bonnes questions.
  2. …. Et l’importance aussi de déculpabiliser : on ne peut pas penser à tout, et quand quelqu’un nous fait une remarque de ce genre, apprenons à voir la remarque comme une possibilité d’évoluer et non comme un reproche. Même si on mettra plusieurs années à trouver LA solution.
  3. On considère comme impossible ce qui n’est en fait qu’inconnu. Je ne dis pas que tous les problèmes ont une solution, mais l’un des problèmes récurrents est tout de même la non-recherche de solutions. Le vernis bio, on croit que ça n’existe pas jusqu’à ce qu’on cherche (pareil pour le dissolvant naturel de vernis bio; des matériaux écolo, pas si chers et qui permettent de faire des constructions passives comme la pierre ponce; ou l’utilisation du bateau au lieu de l’avion pour transporter des circuits imprimés). Or, plus on est expert, plus on cherche au mauvais endroit – d’où l’importance de se faire accompagner par des personnes passionnées par le DD sans forcément être expertes de votre secteur – elles peuvent vous apporter les bonnes solutions.
  4. On suppose que c’est forcément plus cher alors que parfois rien que la valeur faciale est identique voire moindre, et si on regarde le TCO (Total Cost of Ownership), alors là souvent on est très surpris en positif :-)

Alors si vous souhaitez un point de vue externe pour vous poser les bonnes questions, ou si on vous a déjà fait remarquer un point d’amélioration mais que vous ne trouvez pas la réponse, contactez-moi !


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