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qui suis-je?

Publié le 23 juillet 2015 par Pjjp44

qui suis-je?
Sur le bas côté
un peu terre à terre
poussaient quelques mots.
 Et toi,
 tu chuchotais:
 C'est dans les vieux pots
que l'on fait les meilleurs doutes.
Le laissez allée en dehors des clous
possède tous les vices cachés
avec
 et
sans doute.

Sur le bas-côté

pas trop pressé d'en découdre
avec quelques expressions définitives
à prendre et à lasser.
Et toi,
 tu chantais:
Faut bien de l'engrais pour du grain à moudre
qui suis-je?

et pendant ce temps là

Pour être utile
ou pas:
"Encore une lettre pour vous Cher René Char.
Dans votre lettre d'acceptation, vous parlez de «l'illusion cruelle d'être utile». Et pourtant... ne croyez-vous pas que si nous n'essayons pas d'être utile à l'Autre (et je n'y vois là aucune connotation religieuse), nous risquons de nous perdre nous-même?

Je sais que «La lucidité est la blessure la plus proche du soleil», mais si nous sommes plusieurs à accepter de payer le prix, ne serons-nous pas plus forts, plus RÉSISTANTS à tout ce qui nous oppresse?

Vous aurez compris que je cherche ma route. Pouvez vous m'y aider?

Toujours vôtre, avec admiration,

Esther

qui suis-je?
   illustration: Source
Chère Esther,
"Vous cherchez un chemin et vous en donnez toutes les impressions. Alors je vous demande qui est l'Autre? À moins de répliquer sans faiblir l'axiome incomparable d'Arthur Rimbaud, je est un autre. Rimbaud avait peut-être justement pris soin de n'y mettre aucune majuscule.

Le premier Autre est nous-même; qui devons-nous convaincre en premier lieu de nos perspectives? Nous pourrons lors élever la voix et voler vers l'Autre dans l'illusion de notre présence. Ce n'est que bien plus tard que le sel de cette illusion engage la fonte des aspects et nous verrons cachée la coquine cruauté et l'absolue vérité qui jamais pourtant ne devra faire douter. La conviction est la veilleuse de l'homme qui marche.

Néanmoins, il n'y pas de prix à payer, nous n'en serions pas plus forts mais plus amers et plus gris. La vie ne se marchande pas. Il est vrai que la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil mais la puissance et l'obstination aveugleront tellement que nous serions encore capable de traverser les nuages sans voir les oiseaux et de traverser le ciel sans voir les étoiles.

Cherchez sans doute votre chemin dans la nécessité et devenez sa veilleuse, satisfaisez à votre fièvre d'être utile, portez votre lucidité au rang des phares dévoués. Vous vous rapprocherez du soleil."

René Char.

qui suis-je?

CEUX QUI N'EXISTENT PAS
Personne A
"Le corps du Soudannais est toujours embroché sur la clôture de barbelés.
Nadav compare les soldats égyptiens et nous, soldats israéliens, à deux enfants sur un quai:
chacun attend que l'autre plonge pour aller récupérer le corps.
L'un des bras de l'homme s'étire au-dessus de sa tête dans un mouvement de crawl.
Sa langue pend.
il ressembler à un nageur figé.
A en croire Nadav, je suis une fille à part.
Il me dit: "Avishag, la seule personne qui te préoccupe, c'est toi-même."
Je n'étais pas de garde lorsque les Egyptiens ont abattu le Soudannais.
quand je suis de faction, je ne quitte pas des yeux la clôture métallique sur l'écran vert du moniteur pendant douze heures et je songe à des gens qui n'existent pas.
Nous nous connaissons bien, ces êtres imaginaires et moi.
Mais Nadav affirme que se préoccuper des autres n'a rien à voir avec ça, au contraire.
Nous roulons dans le Humvee le long de la clôture.
En sa qualité d'officier, Nadav se doit de surveiller les filles les plus âgées, celles qui sont postées sur les miradors et aux points de passage.
La sentinelle du portail me demande mon sauf-conduit.
Je lui montre que j'ai pris un jour de congé.
J'ai eu un peu de mal à l'obtenir car la base manque toujours de nouvelles recrues, de filles chargées de la surveillance pendant leurs quatre premiers mois.
Avant d'arriver à la station de bus, je demande à Nadav si c'est mal de ne penser qu'à soi-même.
Il a oublié m'avoir fait ce reproche.
D'après lui, les gens considèrent que si telle ou telle personne est différente d'eux, c'est que les autres ne sont pas ce qu'ils sont, et je suis la seule personne au monde à ne pas admettre cette idée puisque je ne vois pas les autres.
Je ne sais pas ce que ça signifie.
Je ne dais pas si c'est bien ou mal.
J'ai envie d'un hamburger.
Deux hamburgers."
-Shani Boianjiu- Extrait de: "Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre. Traduction: Annick Le Goyat-" Editions Robert Laffont- Collection: Pavillons



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qui suis-je?




qui suis-je?

pansement du jour:


En politiquement correct:
"On ne dit pas: "La mal bouffe manifeste"
On dit:
"La FNSEA  déverse  son mécontentement  sur le bitume
et on n'a que lisier pour pleurer."
 (SE) CULTIVER
AUTREMENT



qui suis-je?
illustrations sur Toile


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 La rime jeune dans le poste:
" N'attend pas que la Française des Jeux te sèche les yeux"
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qui suis-je?

You
are péri
péri   péri
péri-ssable

Je suis un flux tendu

Je suis une variable d'ajustement

Dieu Patron-Papa....

Qui suis-je?

" Les enfants du paradis
Sont les enfants sur terre
Alignés comme radis
Contre leur mère
Les enfants du paradis
Sont les enfants sur terre
Aux paupières arrondies
A l'iris délétère
L'iris délétère
Ils sont venus sur terre
Sans rien demander
Comme une pluie d'hiver
Sur une ville inondée
Est-ce pour nous aider
A supporter la peur du noir
Le tremblement de nos mémoires
Le choc de nos machoires ?
Renvoyez-nous d'où on vient
D'où on est né d'où on se souvient
Des perles de tendresse
Sanglots de l'ivresse
Renvoyez-nous d'où on vient
Sans le moindre mal vous le savez bien
Qu'on n'a pas vraiment grandi
Le sang nous frappe les tempes
Matrice tu m'as fait
Dans son lit défait
Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait
Matrice
Renvoyez-nous d'où on vient
Par le même canal le même chemin
De l'éternelle douleur
De la vallée des pleurs
Renvoyez-nous pour notre bien
On n'en veut pas plus on demande rien
Que nager dans le grand liquide
Comme un tétard aux yeux vides
Matrice tu m'as fait
Dans un moule parfait
Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait
Matrice
Matrice tout compte fait
Tu sais le monde est tout fait
Plus tu vas vers l'infini
Plus tu sais que c'est fini
Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait
Plus tu vas vers l'infini
Plus tu sais que c'est fini
Matrice...
Matrice...
Matrice...
Matrice tu m'as..."
-Gérard Manset-

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