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Les Républicains voudraient faire oublier le bilan éducatif de l'UMP

Publié le 29 juillet 2015 par Juan
"L'Éducation au cœur des projets des Républicains" ? Le titre claque en une du Figaro, le week-end dernier. "Suppression du collège unique, redéfinition du métier d'enseignant, réforme du bac: les principaux angles d'attaque de la refonte d'un système unanimement jugé défaillant figuraient dans le discours du président-candidat." On devrait pleurer. Même la journaliste Judith Waintraub le reconnaît: "c'était aussi l'aveu implicite que la droite n'avait pas fait mieux que la gauche".
En mai 2012, l'élection est derrière nous, Sarkozy a perdu, et le ministre de l'Education nationale du premier gouvernement Ayrault fait publier toute une série de rapports internes que la Sarkofrance avait décidé de cacher. On y rappelait la chute de la scolarisation des enfants de 2 ans (divisée par deux en une décennie), la crise de l'enseignement des langues anciennes (celui-même que Sarkozy et consorts font ine de vouloir défendre lors de la réforme du collège annoncée par Najat Vallaud-Belkacem, les mesures-gadgets comme la création d'une centaine de " collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite" sans moyens ni objectifs ou le gouffre financier des "internats d'excellent " , la dégradation de la formation des enseignants (un comble !), et, last but not least, la crise des non-remplacements et des classes surchargées après les coupes sévères dans les effectifs enseignants sous Nicolas Sarkozy alors que les contingents d'élèves s'envolaient.
Pendant un quinquennat de Sarkofrance, les profs furent méprisés, les RASED supprimées, les classes surchargées. On se souvient de la suppression de la carte scolaire dès 2007, de la réduction de 15.000 postes, chaque année entre 2008 et 2012. En cinq années de mandature sarkozyste, le nombre d'élèves dans l'enseignement public avait pourtant progressé de 43.000 en primaire, puis de 85.000 au collège, avant de chuter de 44.000 dans les lycées. Dans le même temps, le gouvernement nous expliqua qu'il fallait réduire le nombre d'enseignants car le nombre d'élèves aurait baissé. Joli mensonge, effet désastreux dans les classes... et les vocations. En moins de 10 ans, le nombre de candidats au CAPES s'est effondré - 92.000 en 2004, à peine 28.000 en 2011.
Passé dans l'opposition, tous les ténors des "Républicains" ont des idées grandioses. Aux détriments de leur propre bilan.

En 2014, l'an dernier, Nicolas Sarkozy a trahi sa promesse de retrait de la vie politique. Il fait campagne pour la présidence de l'UMP. Lors d'un meeting, tout sourire, il balance qu'il conviendrait de supprimer encore 30% des effectifs enseignants. 

Rien que ça.
"En contrepartie, la rémunération des enseignants sera augmentée de 30% et nous supprimerons 30% de postes d'enseignants" #NSToulouse — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 8 Octobre 2014

"L'Éducation" serait donc "au cœur des projets des Républicains" .
Nous sommes impatients. 


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