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[CLASSEMENT] - 15 - Marvel’s Daredevil (Saison 1)

Publié le 29 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Après l’adaptation incomprise du héros par Mark Steven Johnson (2003), Drew Goddard (Lost, La cabane dans les bois, Buffy contre les vampires) a repris le flambeau. Une fois de plus, Joss Whedon a réussi à installer un ancien membre de son écurie au sein des aventures Marvel mais pour le coup, la façon dont Drew Goddard aborde le personnage de Daredevil est pour le moins intéressante. A commencer par l’utilisation de l’univers. La ville de New York est un lieu qui peut être vu de façons totalement différentes et ici, la série nous en propose une lecture qui change de ce que l’on a pour habitude de voir. Le quartier de Hell’s Kitchen, dans lequel se déroule les histoires du héros, est clairement un quartier de film de super-héros. On retrouve presque une ambiance comics à certains moments, délivrée par l’esthétique de la série qui est justement travaillée dans ce sens là. Si esthétiquement cette série est donc assez irréprochable, ce qui réussi aussi à Daredevil, c’est l’écriture. Les épisodes sont fluides et permettent de cerner le héros de façon très efficace sans pour autant tout nous raconter dès le départ. Il faut attendre la moitié de la saison pour comprendre le passé de certains personnages (et notamment de Wilson Fisk qui délivra l’épisode préféré de la plupart des téléspectateurs).

A côté de Matt Murdock/Daredevil, c’est avant tout une saison qui cherche à construire le héros. On ne veut pas nous dire que Daredevil est tout de suite Daredevil. Cela rappelle donc un peu ce que Greg Berlanti a pu faire avec Arrow, entre flashbacks et réalité présente d’une ville qui a besoin d’un héros pour la sauver du crime organisé. Il y a aussi Karen Page (incarnée par une Deborah Ann Woll particulièrement convaincante qui ne fait pas oublier qu’elle a joué dans True Blood mais qui donne aussi sa propre vision des choses), de l’amitié (avec Foggy et la façon dont il découvre presque par inadvertance que son meilleur ami est l’homme au masque noir). Puis il y a des méchants, notamment Wilson Fisk (incarné par un Vincent d’Onofrio qui n’aurait pas volé une nominations lors des prochains Emmy Awards) qui colle parfaitement à l’image que l’on peut avoir des vilains de comics. On retrouve d’ailleurs ici quelque chose de plus proche de ce que Marvel pouvait faire au début, avant de tomber dans cette frénésie du film de super-héros calibré et filiforme. J’ai récemment vu ce genre de méchant dans Ant-Man (même si Corey Stoll n’a peut-être pas la carrure et l’intérêt de Vincent d’Onofrio ici alors que le passé de ce dernier est justement ce qui fait le caractère du personnage).

Au fil des épisodes, on découvre un peu plus de chacun de ces personnages, des lieux qu’ils peuvent entretenir les uns avec les autres, de la dangerosité de ce monde et des enjeux de chacun (Claire Temple par exemple dont la place est importante, mais aussi Owlsley et j’en passe et des meilleurs). Charlie Cox, qui incarne Daredevil, n’est peut-être pas une grande révélation, mais le jeu de l’acteur est suffisamment convaincant pour nous donner envie d’aller jusqu’au bout. Sans trop se poser de questions, Daredevil est donc devenu ma série de super-héros préférée. Marvel a su remonter dans mon estime après l’avoir légèrement perdu ces dernières années au travers de films ridicules voulu à tout prix faire passer les spectateurs au tiroir caisse. Je me demande si le fait que Daredevil soit passé sur Netflix n’est peut-être pas la meilleure idée qu’ils aient pu avoir. Le ton, très sombre, que peut se permettre la série ici, n’aurait probablement pas été celui que ABC aurait pu se permettre si jamais elle avait atterri sur la chaîne qui appartient au même groupe que Marvel Studios. Renouvelée en grande pompe pour une saison 2, il est certain que je serais très attentif à ce que la série compte nous proposer. La fin de la saison 1 était tout de même sacrément déconcertante.


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