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Umrika de Prashant Nair

Par Catherine93

Amérique rêvée, fantasmée, mythifiée!! Une Amérique où tout est possible. Le pire comme le meilleur. Udai, l'aîné de la famille, quitte son village pour rejoindre les Etats-Unis. Il cesse de donner des nouvelles et son jeune frère Ramakant, qui est aussi le narrateur, part alors à sa recherche.

Dans la première partie du film, qui se déroule à Jivatpur, village natal du protagoniste principal, tout est chaleureux malgré les conditions de vie difficiles, la pauvreté. Udai ne donne pas signe de vie, n'informe pas sa mère accablée, sa famille inquiète de sa nouvelle vie américaine. Puis, un beau jour, une lettre arrive et un déferlement de joie s'abat _c'est le cas de le dire_ sur le village. Cadeaux tous plus étranges les uns que les autres, lettres expliquant la vie "là-bas", photos typiques des loisirs en Amérique, de la famille américaine. Tout est trop beau, trop rose, trop idyllique. Cette première partie tranche nettement avec celle qui suit tant dans les décors que dans le ton.

La seconde partie du film est bien plus tragique, bien plus oppressante. Ramakant a quitté son village natal pour trouver son frère. Même la fin n'est pas une fin heureuse, un "happy end" comme certaines productions cinématographiques hollywoodiennes et bollywoodiennes affectionnent tant. Le narrateur atterrit dans une ville qui semble un bouge où s'entasse l'humanité, où les hommes se marchent dessus tant il y a peu d'espace. Comment survivre dans de telles conditions?

On l'aura compris, Umrika est un mirage qui perd des millions de gens innocents, accablés par la misère. Le rêve a un prix, et quel prix. C'est ce dont nous parle ce beau film.


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