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C’est quoi en fait un orgasme ?

Publié le 31 juillet 2015 par Antoinemoulin @medecinsurinter

Si on entend souvent ce mot, l’orgasme n’est pourtant pas si facile à définir. En effet aucune définition ne fait pour le moment consensus au niveau médical : la revue scientifique Clinical Psychology Review dénombre ainsi pas moins de 26 acceptations distinctes. Essayons tout de même de vous éclairer sur le sujet.

Le fonctionnement de l’orgasme

Il est couramment admis que l’orgasme est le synonyme d’un plaisir intense aussi bien corporel que mental. Diverses images sont ainsi utilisées pour essayer de décrire sa réalité: 7 ème ciel, petite mort, tremblement de terre, perte des sens, etc… Ce terme nous vient du grec et pourrait se traduire par « bouillonner d’ardeur ».

De manière plus concrète l’orgasme se traduit par différents phénomènes physiologiques : mouvements musculaires, accélération du rythme cardiaque et respiratoire, dilatation des vaisseaux sanguins, mais ce consensus reste tout de même limité et limitant.

Avec un peu plus de précisions mais aussi des précautions, on pourrait dire qu’il est souvent associé chez l’homme à l’éjaculation (bien qu’il ne puisse se limiter à ce phénomène) et chez la femme à la rétraction du clitoris qui s’accompagne de contractions musculaires au niveau du vagin et du périnée. D’un point de vue hormonale, l’orgasme libérerait dans l’organisme de l’ocytocine et de la prolactine, couramment surnommées les hormones du bonheur pour la sensation de bien-être qu’elles génèrent chez l’individu.

On associe également l’orgasme au summum du rapport sexuel. Il est provoqué par la stimulation de zones corporelles érogènes. Chez l’homme : le pénis, les testicules et la prostate et chez la femme : le clitoris, les lèvres, le vagin. Chez hommes et femmes : anus, seins, nombril, etc.

A ces stimuli corporels s’ajoutent de nombreux facteurs psychologiques aussi variés que mal identifiés. Chaque personne peut être excitée ou non par une situation, il n’y a pas de règles arbitraires. A titre d’exemple on peut citer le rêve érotique (orgasme mais absence de stimulation physique), l’orgasme « mécanique » (orgasme mais contexte psychologique défavorable : viol) sans parler de la diversité des pratiques sexuelles.

L’orgasme, un privilège humain ?

L’orgasme, une exclusivité humaine, bien audacieux celui qui peut l’affirmer avec certitude.

Etant donné qu’il est déjà difficile de le définir pour et par les humains eux-mêmes comment pouvons-nous savoir ce qui se passe chez les animaux ? Malgré diverses études sur le sujet, aucune certitude n’existe pour le moment à ce niveau.

Ce qui est certain par contre, c’est que la sexualité joue un rôle social important chez nombre d’entre eux, surtout les mammifères, mais de là à dire qu’il y a orgasme…

Des comportements sexuels non-reproductifs comme la masturbation ont ainsi été observés chez le chien, le chat, le lapin, etc. Plus intéressant encore, nos voisins les singes adopteraient des pratiques sexuelles à des fins bien éloignées de la reproduction : affermir les liens sociaux, apaiser l’agressivité mais aussi la recherche du plaisir !


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