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Critique Ciné : Chemins Croisés (2015)

Publié le 02 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Chemins Croisés // De George Tillman Jr. Avec Britt Robertson et Scott Eastwood.


Adapté d'un roman de Nicholas Sparks (déjà à l'origine du roman N'oublie jamais ou encore Cher John), Chemins Croisés utilise les mêmes codes que ses prédécesseurs, toujours avec ce goût prononcé pour la country et l'amour champêtre. Afin de mettre tout cela en scène, c'est à George Tillman Jr (Les chemins de la dignité, Faster) à qui l'on fait appel. C'est assez loin d'être un réalisateur à succès et l'on ne peut pas dire qu'il fasse grand chose de très original et pourtant, dans ses moments les plus nauséeux, le film reste une agréable petite surprise. On ne réinvente aucun code, le film suit à la lettre tout un tas de balises et puis le casting est loin d'être ce qui se fait de mieux à Hollywood (Scott Eastwood n'a pas le talent de son père et c'est un sacré second couteau) mais voilà, Chemins Croisés a fonctionné sur moi malgré tout ce qui se fait de plus poussif dedans. Le vrai problème ce ne sont pas les moments présents mais plutôt ceux que l'on suit en parallèle. Cette romance maudite et pleine de bons sentiments, c'est loin d'être ce que j'avais espéré. Surtout que quand j'avais vu apparaître ce film, je pensais que c'était juste une histoire d'amour entre un champion de rodéo et une jeune femme prête à se mettre à fond dans les études.

Après de brillantes études, l’avenir de Sophia semble tout tracé, jusqu’à ce qu’elle rencontre Luke lors d’une compétition de rodéo. Elle n’avait rien à faire là, ils n’ont rien en commun, mais la vie réserve parfois des surprises… Ira Levinson, 90 ans, sait parfaitement ce que la vie peut réserver d’inattendu. Huit ans plus tôt, il a perdu sa femme et se rend à l’endroit où il lui avait offert la première peinture de ce qui allait devenir la collection à laquelle ils ont consacré leur vie. Mais Ira perd le contrôle de sa voiture et ne doit la vie qu’à Luke et Sophia, qui le tirent des flammes. Il les supplie de sauver une boîte remplie de lettres… Lorsque Sophia rend visite au vieux monsieur à l’hôpital, elle propose de lui lire cette correspondance pour le réconforter. Au fil de sa lecture, la jeune fille découvre la vie d’Ira, et les nombreux points communs entre son histoire et celle qu’elle est en train de vivre avec Luke. Au-delà du temps, ils partagent les questions, les épreuves, mais surtout, l’espoir d’une vie de bonheur…

Le film ne cherche donc jamais à sortir des sentiers battus précédemment par l'oeuvre de Nicholas Sparks. Le livre, que je ne connais pas, transpire là dedans avec les bons sentiments utilisés par Craig Bolotin (Mystère à Salem Falls, Black Rain) pour enrober un peu mieux le tout histoire de coller aux besoins Hollywoodiens. Le scénario a donc des défauts, typiques de ce genre de films : sujet éculé traité de façon très linéaire, fin poussive et prévisible que l'on voit venir des kilomètres en avance, sans parler du fait que Chemins Croisés reste donc une belle histoire d'amour mais rien de plus. Car la belle histoire d'amour qu'il y a derrière et qui m'a permis de passer un agréable moment, manque d'un casting plus fort. Britt Robertson (A la poursuite de demain) que j'aime beaucoup depuis Life UneXpected, série qui l'a révélée, tente de porter avec ses petites épaules un film. C'est la seconde fois que c'est un échec pour elle après le film de Disney (où elle partage l'affiche avec George Clooney) mais voilà, trop c'est trop. J'ai peut-être aussi tendance à être charmé par ce genres de productions où le but est de faire pleurer la téléspectatrice, coûte que coûte.

J'ai lâché quelques larmes et les films tire larme n'ont rien de malsain. Au fond, je trouve que ce sont des films qui permettent justement d'oublier son quotidien et de rêver un peu à une romance idéale (enfin, même si je n'y crois pas du tout). Je ne suis pas un grand spécialiste et/ou fan du rodéo mais la dernière grande scène de rodéo du film est assez efficace. C'est la première scène du film où l'on a l'impression que George Tillman Jr. tente quelque chose. C'est juste un ralenti, rien de bien exceptionnel, mais cela ressemble à de jolies photos de compétition. Pourquoi pas en somme. Finalement, le problème de Chemins Croisés est surtout de suivre la chronologie de chacune des intrigues. Il y a tellement de choses qui se jouent en parallèle que l'on a toujours hâte de retrouver nos deux héros histoire de comprendre un peu mieux ce que le film cherche à raconter. Scott Eastwood de son côté est un peu fade. Disons qu'il n'est pas le pire mais il n'apporte rien de suffisamment fort. Au bout de deux heures de film (oui, deux heures…), on est un peu lessivés à notre grand regret de ne pas avoir vu qu'une belle histoire sur une heure et demie.

Note : 4.5/10. En bref, c'est mignon comme tout, balisé aussi, mais malgré tous les défauts, j'ai passé un agréable moment.


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