Un dirigeant du Hamas palestinien a mis en garde Israël contre de
possibles actes de violence s'il ne levait pas le blocus imposé à Gaza,
lors d'une cérémonie mercredi marquant la fin de la formation de 25.000
Gazaouis aux techniques de combat.
Israël impose un blocus à la bande de Gaza depuis la capture en juin
2006 d'un de ses soldats, libéré en 2011. Il contrôle de façon stricte
l'espace aérien et les eaux territoriales de l'enclave palestinienne et
surveille la circulation des biens et des personnes à la frontière.
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, est
actuellement engagé dans des contacts indirects avec Israël, son ennemi
juré, pour tenter de parvenir à une trêve de longue durée en échange
d'une levée du blocus qui étouffe les 1,8 million de Palestiniens
entassés dans ce territoire exigu.
Malgré ces contacts, un an après la dernière guerre dévastatrice à
Gaza qui a fait en juillet-août 2014 plus de 2.200 morts côté
palestinien et plus de 70 côté israélien, le Hamas comme Israël se
refusent à écarter dans leurs discours un nouveau recours à la force.
"Aujourd'hui, notre message à l'occupant est très clair: nous
n'acceptons aucun blocus", a lancé Mahmoud Zahar, le haut dirigeant du
Hamas.
Et si le blocus n'était pas levé, a-t-il prévenu, le Hamas tiendra
également l'Autorité palestinienne pour responsable car elle s'est
jusqu'ici refusé à rompre la coopération sécuritaire avec Israël.
"Brisez le siège car nous ne pourrons pas retenir ceux qui veulent
défendre leur terre de celui qui a détruit leurs maisons et tué leurs
enfants", a-t-il menacé, en allusion à de possibles actes de violences
en représailles au maintien du blocus.
Source : Lorientlejour