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SUCRE: Une drôle d'association entre sucres raffinés et risque de dépression – American Journal of Clinical Nutrition

Publié le 07 août 2015 par Santelog @santelog

SUCRE: Une drôle d'association entre sucres raffinés et risque de dépression – American Journal of Clinical NutritionDes apports élevés en glucides raffinés -c’est-à-dire en sucre blanc de canne- peuvent-ils conduire à un risque accru de dépression ? C’est l’association surprenante suggérée par ces chercheurs de la Columbia University, à l’issue de l’étude des données alimentaires et de santé mentale de plus de 70.000 femmes ménopausées. Si les conclusions, publiées dans l’American Journal of Clinical Nutrition apportent une nouvelle raison de limiter ses apports caloriques en sucres, ici raffinés, la relation entre sucre et dépression reste néanmoins à préciser.

Plus de 90% du sucre commercialisé en France est du sucre blanc de betterave, non raffiné. Seul le sucre blanc de canne, qui pèse pour 4% environ des ventes de sucre en France est raffiné. Le sucre roux de canne et le sucre de betterave (environ respectivement 4% des volumes vendus) ne sont pas raffinés. Le raffinage qui permet d’obtenir du sucre de canne blanc consiste à le refondre pour le débarrasser de ses pigments et à le recristalliser.

   Les glucides (ou hydrates de carbone) sont une source importante d’énergie dans l’alimentation et leurs effets sur la santé sont l’objet de nombreuses études. En particulier les effets métaboliques, alors que la consommation d’hydrates de carbone augmente les niveaux de sucre dans le sang à degrés variables, selon le type de sucre ingéré. Certains glucides, comme les sucres libres et l’amidon sont confirmés comme des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de diabète de type 2, de cancer de l’intestin et de problèmes bucco-dentaires. Cette nouvelle analyse suggère, avec les sucres raffinés, un nouveau risque, celui-là sur la santé mentale, ici de femmes ménopausées.

L’étude a examiné l’indice glycémique alimentaire, la charge glycémique, les types de glucides consommés chez plus de 70.000 femmes ménopausées participant à la National Institutes of Health’s Women’s Health Initiative Observational Study. Les participantes ont été suivies durant 4 ans, les données de santé mentale ont été relevées, dont les changements d’humeur, les niveaux de fatigue et autres symptômes de dépression.

La consommation de sucres ajoutés est associée au risque de dépression : L’analyse constate en effet que,

·   plus le sucre est raffiné, plus son score sur l’index glycémique (IG) est élevé,

·   l’augmentation de l’IG, de la consommation de sucres ajoutés et de céréales raffinées est associée à un risque accru de dépression, d’apparition récente,

·   une consommation élevée de fibres alimentaires, de grains entiers, de légumes et de jus de fruits est associée à une diminution du risque.

Si des études complémentaires sont nécessaires pour valider ces données en population générale, ces premiers résultats veulent suggérer l’intérêt d’interventions alimentaires pour prévenir la dépression, chez les femmes plus âgées. Sous réserve que cette consommation élevée de sucres ajoutés ne soit pas un simple marqueur de mode de vie ou d’autres facteurs alimentaires. Ou encore un effet compensation face à la dépression.

Source: American Journal of Clinical Nutrition 2015 Aug;102(2):454-63. doi: 10.3945/ajcn.114.103846 High Glycemic Index Diet as a Risk Factor for Depression: Analyses from the Women’s Health Initiative (Visuel CEDUS http://www.lesucre.com/ )

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