Des vigiles à l'écran

  

Dans le film de Bruno Podalydès, Comme un avion, il y a une scène aux abords d’un supermarché. C’est la troisième fois, en peu de temps, que je vois un film dans lequel un vigile de supermarché intervient. Mais, cette fois, ça ne ressemble pas aux deux précédentes : Jamais de la vie et La loi du marché. Michel arrive de nuit devant ce magasin parce qu’il a suivi un cours d’eau qui aboutit à un fossé, une impasse (le supermarché est-il une impasse ?), et il décide d’installer sa tente sans remarquer qu’il est à la limite d’un parking, vide parce que la nuit est tombée. Le vigile qui vient lui demander de partir est lui-même kayakiste et une discussion improbable s’engage alors entre ces deux personnages qui n’auraient pas pu se rencontrer ailleurs que dans ce film. Mais le casque du vigile est équipé d’une caméra qui filme tout ce qui est devant lui. Une caméra qui filme donc le réalisateur-acteur, et le vigile se retourne… Bruno Podalydès adoucit ce qu’il montre. Je me suis demandé ce qu'auraient fait Thierry (le vigile de La loi du marché) et Franck (celui de Jamais de la vie).

Le lendemain, Michel ira dans le supermarché où le hasard le remettra sur le chemin d’un nouveau retour.