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PATERNITÉ trop précoce, gros stress et risque de décès prématuré – Journal of Epidemiology & Community Health

Publié le 10 août 2015 par Santelog @santelog

PATERNITÉ trop précoce, gros stress et risque de décès prématuré – Journal of Epidemiology & Community HealthDevenir père très jeune est associé à un risque accru de décès prématuré à l’âge mûr, conclut cette étude présentée dans le Journal of Epidemiology & Community Health. En cause de nombreux facteurs, une toute petite part de génétique et surtout l’environnement familial et socio-économique de la première paternité. Des conclusions qui appellent à soutenir les jeunes pères aussi.

L’étude a été menée sur les données de recensement de plus de 30.500 participants, nés entre 1940 et 1950, suivis de l’âge de 45 ans jusqu’à 54 ans, et pères pour la première fois à différents âges :

-   15% des participants avaient eu leur premier enfant à l’âge de 22 ans ou avant,

-   29% entre les âges de 22 à 24 ans,

-   18% entre les âges de 25 et 26 ans,

-   19% entre les âges de 27 et 29 ans,

-   19% entre les âges de 30 et 44 ans.

-   L’âge moyen auquel un homme était père pour la première fois était situé entre 25 et 26 ans.

-   Les chercheurs ont pris en compte des facteurs influents, tels que le niveau d’études et socio-économique, l’état matrimonial et le nombre d’enfants.

-   Durant la période de suivi de 10 ans, 5% des participants sont décédés.

-   Les principales causes de décès étaient à 21% les cardiopathies ischémiques, à 16% des maladies liées à l’excès d’alcool.

L’analyse constate que les participants devenus pères

·   au plus jeune âge, c’est-à-dire 22 ans ou moins, ont une incidence supérieure de 26% de décès en milieu de vie soit avant l’âge de 54 ans.

·   Entre 22 et 24 ans, un risque accru de 14% de décès en milieu de vie.

·   Entre 30 et 44 ans, un risque réduit de 25% de décès à un âge moyen

·   Entre 27 et 29 ans, un risque identique à celui du groupe de référence (25-26 ans).

·   Ces résultats sont indépendants des facteurs pris en compte.

Et, en cas de facteurs génétiques similaires ? Dans une analyse de sous-groupe de 1.124 frères et sœurs, les frères devenus papas aux alentours de 22 ans ont un risque accru de 73% de décès prématuré vs leurs frères et sœurs ayant eu un premier enfant à l’âge de 25 ou 26 ans. Idem, être papa entre 22 et 24 ans est associé à un risque accru de 63% de décès à mi-vie.

Encore une fois, ces résultats apparaissent indépendants de l’année de naissance, du niveau de scolarité, du statut matrimonial, de la région de résidence et du nombre d’enfants.

Les auteurs suggèrent une relation de causalité car l’association ici démontrée apparaît tout à fait indépendante de facteurs déjà connus pour être associés à la fois avec la fécondité et la mortalité. Ils invoquent simplement le stress lié à la fois au rôle de père, de partenaire et de soutien de famille, un stress très élevé pour un jeune homme qui l’empêche de penser aussi à son propre bien-être.

Il est vrai qu’on reconnaît la nécessité d’interventions de soutien pour les jeunes mères, en particulier concernant les soins et l’allaitement de l’enfant. Les jeunes pères aux prises avec les exigences de la vie familiale ont parfois aussi besoin de ce soutien, soulignent les auteurs, afin de promouvoir les bons comportements en matière de santé à la fois pour eux-mêmes et ensuite, indirectement chez leurs enfants.

Source: Journal of Epidemiology & Community Health August, 2015 doi:10.1136/jech-2015-205627

Is young fatherhood causally related to midlife mortality? A sibling fixed-effect study in Finland

PATERNITÉ trop précoce, gros stress et risque de décès prématuré – Journal of Epidemiology & Community Health
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