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COUPLE: Rupture, les femmes souffrent plus mais s'en remettent plus vite – Evolutionary Behavioral Sciences

Publié le 13 août 2015 par Santelog @santelog

COUPLE: Rupture, les femmes souffrent plus mais s'en remettent plus vite – Evolutionary Behavioral SciencesLa rupture dans un couple est un événement important, parmi les plus stressants. La plupart d’entre nous en fera l’expérience environ 3 fois avant l’âge de 30 ans, avec des effets sévères sur le bien-être et la qualité de vie qui dureront des semaines ou des mois. Cette étude de l’Université de Binghamton montre que la rupture entraîne plus de douleur émotionnelle chez les femmes, qui ont cependant la capacité de  » s’en remettre  » plus rapidement. Les conclusions présentées dans la revue Evolutionary Behavioral Sciences contribuent à expliquer l’investissement émotionnel plus fort des femmes dans la relation de couple.

Les chercheurs de l’université de Binghamton et de l’University College London ont interrogé 5.705 participants de 96 pays différents pour tenter d’évaluer la douleur physique et émotionnelle d’une rupture sur une échelle de 1 (aucune douleur) à 10 (insupportable).

Leur analyse constate que les femmes ont tendance à être davantage touchées, à des niveaux plus élevés de douleur physique et émotionnelle. Ainsi, en moyenne,

·   la douleur émotionnelle est évaluée à 6,84 chez les femmes vs 6,58 chez les hommes,

·   la douleur physique à 4,21 chez les femmes vs 3,75 chez les hommes,

·   cependant, si les ruptures frappent plus durement les femmes, émotionnellement et physiquement, les femmes auront tendance à mieux récupérer et à s’en sortir plus fortes sur le plan émotionnel.

·   Les hommes, en revanche, ne récupèreront jamais totalement et chercheront simplement à passer à autre chose.

Des différences qui tiennent à la biologie et à l’évolution : Craig Morris, chercheur associé à l’Université de Binghamton et auteur principal de l’étude, explique que ces différences tiennent à la biologie et à l’évolution, les femmes ayant  » plus à perdre  » en cas d’échec du couple :

-   chez la Femme en effet, l’investissement est de taille : une brève rencontre amoureuse peut conduire à une grossesse, suivie par des mois d’allaitement alors que –sur un plan évolutif- l’homme peut s’éloigner après la rencontre, sans autre conséquence biologique connue. Cet investissement biologique plus élevé chez la Femme, au fil de l’évolution, a rendu les femmes plus sélectives et investies sur le choix du partenaire. Par conséquent, la perte du partenaire représente une plus grande déception chez la Femme.

-   En revanche, si les femmes vont apprendre de la rupture, les hommes vont ressentir la perte profondément durant une très longue période de temps jusqu’à remplacer l’être perdu, ou pire écrivent les auteurs, jusqu’à réaliser que la perte est irremplaçable.

Alors que les conséquences émotionnelles de la rupture peuvent être sévères, perte d’emploi, arrêt dans les études, troubles du comportement, mieux comprendre cette réponse émotionnelle et physique chez les hommes et les femmes, et en particulier chez les personnes à risque élevé de troubles anxieux, peut permettre de développer des interventions de soutien adaptées.

Source: Evolutionary Behavioral Sciences July 31, 2015 DOI: 10.1037/ebs0000054 Quantitative Sex Differences in Response to the Dissolution of a Romantic Relationship

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