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Aprés la pluie vient le beau temps

Publié le 09 avril 2008 par Careagit
Voici maintenant deux semaines que nous baignons allégrement dans la plus agréable des saisons (Journée neigeuse mises à part): Le printemps. 21 Mars, coup d’envoi de la renaissance de la Faune et de la Flore qui, tout l’hiver durant ont su attendre patiemment le retour des beaux jours. Cette année, nous pourrions aisément adapter cette merveilleuse partition de la nature aux marchés financiers…
Fin d’hiver, le 17 Mars dernier marquait l’accession de l’indice phare de la place française CAC 40 à son plus bas depuis des lustres , 4429 points. Nous sommes deux semaines plus tard et ce même indice se balade en sifflotant en dessous de la barre des 5000 points au prix de plusieurs belles séances de progression. Incompréhension. Quel formidable événement a t-il bien plus renverser le pessimisme ambiant des investisseurs et observateurs après la crise des subprimes ?
Les raisons sont en fait assez censées ou, tout du moins, compréhensibles. Tout d’abord la correction réalisée était d’abord généralisée et parfois bien peu réaliste sur une bonne partie des valeurs et des secteurs qui bénéficiaient encore de bonnes perspectives ou résultats. Logique financière et temps aidant, les acteurs financiers ont repris confiance et se sont bousculés sur des valeurs massacrées injustement quelques semaines auparavant. Le bon temps des soldes. Ensuite la finance est en avance sur la conjoncture, certains quantifie cette avance en mois voire parfois en année. Aujourd’hui donc, le marché regarde bien après le coup de frein des subprimes et y décèle des opportunités : d’ou les achats.
3 raisons principales donc, qui entrent pourtant en choc frontal avec les statistiques publiées un peu partout dans le monde et qui prouve chaque jour un peu plus que la crise ne se cantonnera pas à la sphère financière mais contaminera bien la « sphère de production ». Cette dissonance de conception de la conjoncture est symptomatique des comportements mentaux des investisseurs. Nous en parlions encore récemment, la sphère financière dans sa globalité est devenue une spécialiste de l’alarmisme et de son corollaire psychologique : L’extrême optimisme. Nous assistons donc réellement à une reprise nette de confiance des acteurs envers le système…
Et voici donc l’objet de ce billet. Voyez vous je reste pantois devant cet optimisme forcené envers et contre les statistiques. En fait les choses sont claires. La crise des subprimes peut être à juste titre considérée comme une crise du crédit. Une sérieuse dérive financière qui visa (et qui visera ?) a « titriser » tout est n’importe quoi en le mélangeant à tout et n’importe quoi pour le revendre un peu partout sans trop savoir où…
Nous le savons désormais tous, le système a implosé mettant en relief les erreurs de jugements et d’actions des établissements financiers au premier rangs desquels les plus prestigieuses banques d’affaires US. Dans mon dernier billet traitant de ce même sujet « Le capitalisme se porte bien, merci » je tentais de prouver à qui voulait me lire que la crise était le symbole même de la bonne santé d’un système capable de se gripper seul lorsque ses acteurs déviaient. Désormais, je me surprends à douter de cette hypothèse principalement au regard des réponses apportées par les banques centrales, notamment américaines.
Schématisons, les acteurs dévient, se prennent les pieds dans le tapis et la banque centrale accourt pour éviter la violente chute…
Quelles leçons les banques vont elles retenir de cet épisode de notre histoire économique ? Ne vont elles pas s’engager sur des terrains encore plus dangereux toutes certaines qu’elles sont désormais d’être secourues par la FED à la moindre alerte chaude ?
La FED n’avait concrètement guère le choix. Il fallait enrayer la chute du château de cartes en se portant acquéreur des dettes les plus pourries contractées par les établissements financiers peu scrupuleux, mais quelles vont êtres les conclusions des investisseurs au moment de faire le point sur l’épisode Subprimes ?
Hier la FED tenait le marché à bout de bras, aujourd’hui la finance renaît et aperçoit la lumière au bout du tunnel… Et demain ?
Débat éternel de l’intervention sur le marché… Dans ce cas, intervention il y eut. Wait and See.

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