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Sentier International des Appalaches : vers Forillon.

Publié le 22 août 2015 par Sylvainbazin

Il est encore très tôt lorsque la lumière du jour me tire d'un court sommeil dans le refuge du Zephir. La chaleur de la veille semble être un peu retombée, même si le soleil brille dans un ciel déjà bleu. Je ne vais pas trop traîner avant de repartir, après avoir avalé quelques victuailles de ma réserve en guise de petit déjeuner.
Je retrouve la greve, ou plutôt la plage de (très) gros galets, qui borde le Saint Laurent. Le spectacle de la côte découpée, des petites anses sauvages et des oiseaux pêchant est particulièrement beau dans le contre-jour de ce lumineux matin. Malgré la fatigue, malgré l'envie d'en finir de ce long chemin, j'en profite.
Ensuite, le parcours s'éloigne à nouveau de la côte, pour rentrer en forêt. Il est plutôt bien entretenu ici, et je circule entre rangs et "single tracks", entre bouleaux et sapins. Les pentes sont encore bien marquées et la fatigue se fait vraiment sentir.
Néanmoins, j'arrive assez tôt à l'intersection où je trouve le camping où j'ai pensé m'installer : sur ma carte, il est indiqué que l'on peut y louer des tipis et des tentes de prospecteurs.
Mais surprise : ces informations sont obsolètes depuis plus de dix ans et les actuels propriétaires du camping ne louent plus que des emplacements pour campings cars et tentes. La propriétaire ne voit pas de solutions (j'ai laissé ma tente à Éric dans la réserve, comptant sur les abris et les motels pour passer les nuits à l'abris sur cette fin de parcours) mais appelle Jean-Marc, le responsable du secteur du sentier, qui lui prévient Jacques (Chartier, pas Cartier!), un autre bénévole dévoué et efficace, qui vient m'apporter très gentiment une immense tente (et quelques bières fraîches !) pour passer au mieux la soirée et la nuit.
Dans ce camping proche de la rivière aux Renards, je vais donc passer une courte et agréable soirée, au milieu des impressionnants camping cars et caravanes (ici on dit roulotte), où les campeurs semblent avoir curieusement transféré toute leur maison.
Demain, c'est donc une grande traversée du parc national de Forillon qui m'attend. 50 kilomètres pour atteindre le bout du Cap Gaspé, le bout du monde américain !

Sentier International des Appalaches : vers Forillon. Sentier International des Appalaches : vers Forillon.

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