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Critique Ciné : Harbinger Down (2015)

Publié le 29 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Harbinger Down // De Alec Gillis. Avec Lance Henriksen et Camille Balsamo.


Alec Gillis, créateur des effets visuels sur la franchise Alien (depuis le second volet), s’est donné pour but de créer ici son tout premier film à lui et l’on sent qu’il a été énormément influencé par alien mais aussi par The Thing pour le côté polaire et huis clos du film. Si ces deux films sont probablement des références pour Alec Gillis, on est aussi un peu loin de ces références. Cela ne veut pas pour autant dire que son film n’est pas bon. Au contraire, je trouve que pour un premier film, c’est même assez réussi dans son ensemble. Alors que le genre horrifique a énormément de mal à se renouveler ces derniers temps, j’aime bien la façon dont le rythme est mis en place. Dans la première partie, le film cherche avant tout à nous intriguer, afin que l’on se demande si finalement tout ce que l’on voit à l’écran n’est pas un leurre pour quelque chose de plus grand. Lors de l’apparition de la créature pour la première fois dans une pièce, la scène est assez étonnante, soignée d’un point de vue de la mise en scène et même presque ambitieuse. On retrouve alors là énormément de The Thing et d’Alien et le mariage des deux fonctionne assez bien.

Un groupe d’étudiants ont organisé un voyage sur le Harbinger afin d’étudier les effets du réchauffement climatique.

Ce qui fait aussi la réussite de Harbinger Down c’est le passé d’Alec Gillis. Ce dernier a travaillé sur la franchise Alien (et spin off) et cela se voit. Il a donc un sens aiguisé quand il s’agit de mettre en scène l’ensemble des choses. Le genre horrifique connaît aussi ces dernières années un problème : celui du manque cruel de rythmé et de surprises au milieu d’idées qui sont de plus en plus éculées. Harbinger Down a pour force de ne pas taper dans quelque chose que l’on a déjà vu des dizaines de fois ailleurs. Notamment le found footage, les films de possession, etc. des choses que l’on a déjà vu plusieurs fois avec plus ou moins de succès (le dernier bon exemple en date pour la possession fût The Gallows). Irréprochable d’un point de vue make-up et effets spéciaux, Harbinger Down pèche un peu dans sa manière d’exploiter ses références. En effet, le problème c’est que le film tente de raconter tout un tas de choses, mélangeant les idées et donnant parfois l’impression que le tout se mélange. C’est ça qui est dommage finalement. A côté de ça, on ne s’ennui pas du tout une seule seconde. Du début à la fin on est attiré par l’aspect particulièrement étrange du film et l’on découvre petit à petit des tas de choses.

Ce sont de bonnes surprises et il était temps que la franchise Alien connaisse aussi des émules. L’esprit d’Alec Gillis, très influencé par ce qu’il a fait par le passé, trouve donc ici une véritable source d’inspiration nouvelle qui change de ce que l’on avait pour habitude de voir. On a l’impression de retourner aussi dans les années 80 où le cinéma d’horreur était très influencé par les créatures en tout genre. C’est peut-être pour cela aussi que Harbinger Down change de ce que l’on a pour habitude de voir ces derniers temps : notamment la référence aux années 70 et au slasher, ou encore l’utilisation de ce procédé qui a créé un film culte dans les années 90 sans que cela ne soit véritablement repris par la suite jusqu’à ce que Oren Peli décide d’en faire sa nouvelle source de revenue. Quoi qu’il en soit, Harbinger Down est un hommage discret mais intéressant à tout un tas de films des années 80 : The Thing, les débuts de la franchise Alien, même un peu La Mouche de David Cronenberg. Je n’attendais rien de très précis de la part de ce film si ce n’est d’être surpris. Je pense qu’il a rempli une bonne partie de mes attentes ce qui me rassure aussi sur le fait que le cinéma d’horreur semble pouvoir sortir de ce truc dans lequel il s’enlise…

Note : 6.5/10. En bref, une belle référence discrète à Alien et The Thing.

Date de sortie : inconnue


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