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[CLASSEMENT] - 3 - Mad Men (Saison 7)

Publié le 31 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

D’une saison découpée en deux parties, Mad Men a voulu conclure son histoire en deux parties. La première partie se concentre sur la déconstruction du dernier mariage de Don. Megan est à Los Angeles, lui à New York. Il veut regagner sa place au sein de l’agence qu’il a aidé à faire grandir au fil des années. Les mensonges du héros vont petit à petit lui éclater en pleine figure jusqu’à ce qu’une vraie prise de conscience soit nécessaire. Don est un éternel insatisfait, quelqu’un qui ne peut pas être heureux car au fond de lui il ne sait même pas ce qui le rendrait heureux. C’est un mal que Matthew Weiner décrit de façon assez brillante dans cette dernière saison. On ressent à quel point la fin de la série est proche et surtout à quel point Don atteint de plus en plus le fond d’un gouffre que l’on pensait pourtant, il n’a de cesse de grandir. La séparation en deux de la saison est à la fois un défaut et une très bonne idée. Le problème est que finalement on n’a pas vraiment l’unité des saisons précédentes, mais d’une autre côté, cela aura permis de couper la saison et ses développements en deux. La structure de la saison reste assez intelligente même si l’on a surtout l’impression de voir deux saisons différentes et pas une vraie saison avec une conclusion durant 14 épisodes. La série va faire de très belles choses, tenter d’autres idées plus étranges (même si le numéro musical qui conclut l’épisode de fin de la partie 1 - « Waterloo » - était excellent).

La saison a pour but dans un premier temps de détruire la relation que Don a avec Megan, tout en le mettant dans une position assez peu enviable au sein même de sa propre agence. Il doit gagner à nouveau la confiance de tout le monde et ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus facile. On sent aussi que la première partie est là pour débroussailler un peu le tout et nous donner plus de pistes (plus courtes aussi) pour la seconde partie de la saison. Et justement, les sept derniers épisodes de la saison sont très différents de la première partie. La seconde partie donne l’impression que l’on est dans un tout nouveau Mad Men, même si visuellement la série reste la même. Ce qu’il y a de nouveau dans cette série ici c’est la façon dont les intrigues vont évoluer autour des personnages, explorant leurs personnalités et les perspectives d’avenir qui peuvent aller avec eux. On sent que Matthew Weiner veut répondre aux grandes questions que l’on pouvait encore se poser dans la série et c’est justement l’une des forces de la série, de savoir proposer des réponses à toutes ses diverses intrigues. C’est sans compter sur Peggy, qui a elle aussi des choses à nous raconter. Elle est à un tournant de sa propre existence et il est temps pour elle de faire de nouveaux choix.

L’un des symboles les plus forts de Mad Men a toujours été la publicité et la façon dont elle évoluait à l’époque dépeinte. Matthew Weiner a beau mettre en avant des conflits personnels ou professionnels chez les personnages, la communication et son évolution a toujours été le coeur même de la série et ce qui nous aura fait traverser les années et les époques. La série garde aussi sa structure et la façon dont elle a de raconter ses histoires, c’est juste ce qui est raconté qui change un peu de ce que l’on avait pour habitude de voir. A l’issue de cette saison de Mad Men, on a l’impression que finalement la série n’est pas terminée, que ce n’est que la fin d’un chapitre et qu’un autre est en train de s’ouvrir. La dernière scène de la série est d’ailleurs très étonnante, une publicité pour Coca Cola qui a marqué son époque (comme beaucoup de publicités de Coca Cola dans le monde de la communication, mais celle-ci est l’une des plus belles références de la marque). Ce que l’on entrevoit ici c’est une sorte de fin ouverte, à la fois sur l’interprétation que le téléspectateur peut faire de ce qui s’est passé mais également le parallèle que l’on peut faire avec cette publicité et l’image d’un Don qui sourit enfin à la vie : est-ce que finalement le but de Mad Men était la quête d’un monde meilleur, comme la publicité de Coca Cola. Matthew Weiner est malin et cette fin reste peut-être l’une des plus mystérieuses et fascinantes que j’ai pu voir ces dernières années.


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