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Critique Ciné : Insidious : Chapitre 3 (2015)

Publié le 03 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Insidious : Chapitre 3 // De Leigh Whannell. Avec Dermot Mulroney, Stefanie Scott et Angus Sampson.


Insidious : Chapitre 3 est clairement une tentative de la part de la production d’étirer un concept qui n’avait pas besoin de plus que les deux premiers volets. Le départ de James Wan (qui avait réalisé les deux premiers volets) et du casting (Patrick Wilson, Rose Byrne) prouve encore une fois à quel point ce nouveau chapitre ne sert pas à grand chose. Ce nouvel opus de la franchise est laissé à Leigh Whannell qui réalisé un film pour la toute première fois. Le créateur de Saw (il a signé les scénarios des trois premiers volets) et accessoirement des Insidious (il a écrit les 3 chapitres), tente donc de nous raconter les origines de la franchise dans une sorte de prequel montré un peu de façon assez étrange. Disons qu’il est difficile de cerner tout de suite le lien que Insidious : Chapitre 3 peut avoir avec les deux chapitre précédents. J’avais beaucoup aimé la mise en scène du premier volet, cette façon d’errer tel un somnambule au milieu d’un récit pourtant assez classique. Car l’histoire de Insidious repose sur des bases assez classique du monde de l’horreur. Mais Leigh Whannell tente dans sa propre version des choses de faire un film qui va chercher des références au delà des frontières. On est ici beaucoup plus proche du cinéma d’horreur japonais. Pas la mauvaise référence mais pas toujours juste pour autant non plus.

Parce qu’elle a l’impression que sa mère défunte cherche à entrer en contact avec elle, la jeune Quinn Brenner se tourne vers Elise, un médium qui possède un véritable don mais refuse de l’utiliser depuis la tragédie qu’elle a vécue autrefois. Lorsque Quinn est attaquée par une entité malveillante, Sean, le père de la jeune fille, supplie Elise de les aider. Secondée par deux parapsychologues, Tucker et Specs, Elise accepte alors de tenter d’entrer en contact avec les morts. Forcée de s’aventurer dans les tréfonds de l’au-delà pour protéger Quinn, Elise va affronter le pire ennemi qu’elle ait jamais rencontré : un démon dévoreur d’âmes…

La mise en scène n’est donc pas nécessairement mauvaise mais disons qu’à côté des tas de références qu’il y a là dedans, le script manque souvent de fluidité. Disons que l’on nous vend les origines de l’histoire et la façon dont tout est raccordé est tout de même sacrément tordu. Je ne suis pas forcément un grand fan des prequels et j’aurais largement préféré un Chapitre 3 qui n’est qu’une suite des deux précédents (cela veut donc ici maintenant qu’un Chapitre 4 n’est pas nécessaire, sauf que Hollywood a envie de s’en mettre plein les poches). Je me demande si au fond Insidious : Chapitre 3 n’est pas là pour faire perdre tout son intérêt à une franchise qui n’est pas si bête que ça. Les deux premiers volets restaient assez égaux (même si j’ai largement préféré le premier au second). Par ailleurs, pris en dehors des deux premiers volets et d’un point de vue horrifique, Insidious : Chapitre 3 est une assez bonne surprise. Il y a de quoi frissonner par moment. C’est très rare mais je suis tout de même content d’avoir eu quelques frissons. On sent ici que le but est plus d’enchaîner les scènes de ce genre là que de faire d’autres choses. Du coup, d’un point de vue de l’histoire, cela ne raconte pas grand chose et c’est aussi pour cela qu’il est d’autant plus difficile de tout connecter avec les précédents volets.

Sans compter que le parti-pris visuel est très différent lui aussi, comme je le disais beaucoup plus influencé par le cinéma d’épouvante japonais. C’est donc presque un film hommage que Leigh Whannell vient de nous offrir ici, sans pour autant que cela ne soit véritablement neuf. La musique est quant à elle réussie et participe à développer la tension au sein même du film. Côté casting, Dermot Mulroney (Crisis) cabotine en long et en large. Le pauvre n’a pas vraiment de quoi faire avec son personnage et n’en fait pas grand chose non plus. Si seulement cet acteur pouvait redevenir bon… Je l’avais beaucoup aimé dans Un été à Osage County, dans Enlightened ou encore plus loin dans Le mariage de mon meilleur ami mais là… c’est juste une catastrophe. On va dire que c’est le script qui voulait ça. Finalement, je suis donc assez partagé entre le fait que ce film a réussi des tas de choses (notamment nouvelles par rapport aux deux précédents films) mais bon, c’est tout de même beaucoup moins passionnant. D’autant plus que le lien fait avec les précédents films n’est clairement pas des plus intéressantes (et cette dernière image, certes terrifiante sur le coup, me fait diablement rire - sans mauvais jeu de mots -).

Note : 4.5/10. En bref, dommage que le fabuleux hommage voulu soit terni par un script manquant de fluidité.

Date de sortie : 8 juillet 2015


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