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Critique Ciné : Ricki and the Flash (2015)

Publié le 04 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Ricki and the Flash // De Jonathan Demme. Avec Meryl Streep, Kevin Kline et Mamie Gummer.


Jonathan Demme, à qui l’on doit des films comme Philadelphia ou encore Le Silence des Agneaux s’associe avec Diablo Cody (à qui l’on doit Juno) afin de nous offrir un drame familial sur fond de musique rock. La musique dans ce film devient une excuse pour suivre ces personnages et voir leur histoire évoluer. Malgré un scénario assez prévisible dans son ensemble, impossible de ne pas apprécier Meryl Streep dans ce rôle excentrique dans lequel elle cabotine plus qu’il ne faut mais justement, ce qui est donne aussi à ce film son élan. J’ai par ailleurs beaucoup aimé le fait que Mamie Gummer, sa propre fille, incarne sa fille dans Ricki and the Flash, ce qui a probablement permis de rendre la relation mère-fille beaucoup plus pertinente et touchante. Car elle l’est. Diablo Cody avait probablement ici le fantasme de raconter l’histoire d’une maman rockeuse ratée et le résultat est assez sympathique bien qu’un poil prévisible et attendu. Le scénario ne cherche pas nécessairement à nous surprendre, juste à nous offrir une histoire assez simple, sans trop de fioritures avec quelques bons moments de comédie, surtout dus à une Meryl Streep qui montre qu’elle est toujours en forme.

Pour accomplir son rêve et devenir une rock star, Ricki Rendazzo a sacrifié beaucoup de choses et commis bien des erreurs… Dans l’espoir de se racheter et de remettre de l’ordre dans sa vie, elle revient auprès des siens.

Le scénario de Diablo Cody n’est donc pas dénué d’intérêt même s’il ressemble à tout un tas de choses que l’on a déjà vu par le passé. Cette scénariste a déjà fait de très mauvaises choses (on n’a pas envie de se souvenir d’un certain film d’horreur avec Megan Fox par exemple…) mais avec Jonathan Demme derrière la caméra, Ricki and the Flash est une comédie très américaine, avec le désir de nous plonger dans les bons sentiments de la comédie dramatique classique. Les ressorts comiques sont là et Diablo Cody ne peut pas entièrement reposer sur son script. Le script ne manque pas d’idées mais il manque peut-être aussi d’un peu plus. Surtout que certaines histoires ne servent pas à grand chose. Je pense par exemple à la musique qui n’est là que pour justifier le fait que Ricki enfin Linda a quitté sa famille pendant tout de suite pour vivre un hypothétique rêve de groupe de rock à Los Angeles. Tout cela ne cherche pas à être justifiée, juste à être dit afin que l’on comprenne que la musique est ce qui a plus ou moins influencé Linda dans ses choix de vie et qu’il s’agit parfois aussi de quelque chose qu’elle regrette. Mais Ricki and the Flash repose aussi en grande partie sur son casting. Meryl Streep a beau cabotiner, elle me rappelle un peu sa prestation dans Un été à Osage County.

C’est un peu la même chose, elle fait la folle et on doit l’adorer. Une chance pour elle, je l’aime beaucoup dans ce registre là, d’autant plus qu’elle semble clairement prendre un certain plaisir. On retrouve aussi un peu de la Meryl Streep de Mamma Mia (d’autant plus qu’elle sait chanter et qu’elle va poser sa voix sur tous les titres rocks du film). Mamie Gummer apporte elle aussi son petit plus. Ce que je regrette cependant c’est que le film ait autant de barrière dans sa façon d’évoluer, qu’il ne cherche pas nécessairement à aller au delà des trucs rasoirs de son histoire pour faire des choses peut-être un poil plus ambitieuses. Finalement, Ricki and the Flash est donc une assez bonne surprise dans son ensemble, associant tout ce qui a pu faire le succès de Diablo Cody : ce mélange de comédie et de drame dont elle a le secret, mais elle s’est aussi adoucie, loin des simagrées de Juno qui resteront probablement ce qu’elle a fait de mieux dans sa carrière. Ricki and the Flash n’est pas la comédie de l’année, mais le drame de l’année non plus mais c’est juste un petit film sans aucune prétention que les fans de Meryl Streep sauront apprécier sans problème avec en prime des reprises rock de certains titres, plus récents comme beaucoup moins de Bruce Springsteen à Lady Gaga.

Note : 5/10. En bref, c’est pas nécessairement brillant mais l’ensemble fonctionne suffisamment bien pour délivrer comédie et flot d’émotions.


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