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Temps, écriture et Chronos

Publié le 10 septembre 2015 par Thibaultdelavaud @t_delavaud

Comme je vous l’annonçais il y quelques mois, j’ai débuté la rédaction d’une nouvelle de science-fiction, intitulée Chronos (c’est un titre provisoire, qui sait si c’est celui-ci que je garderai ?).

Rythme et écriture

Je dis « nouvelle » mais c’est sans doute trompeur puisqu’il est fort probable que Chronos se transforme en longue nouvelle ou court roman. J’ai écrit pour le moment 71 pages en format A5, soit un peu plus de 90 000 signes. C’est un nombre important de pages mais il me reste encore beaucoup de travail et il est possible que de nombreux passages soient supprimés ou remaniés. Bref, les chiffres ne veulent pas dire grand-chose. Je pense avoir écrit un peu moins du tiers du livre environ.

J’ai écrit Eden, Dévotion Électrique et les autres nouvelles de Rêves Célestes de manière linéaire, c’est-à-dire en commençant la rédaction par le début de l’intrigue et en terminant par la fin de l’histoire. Assez étrangement, je procède de manière très différente pour la rédaction de Chronos : j’ai écrit des chapitres qui se situeront au début de l’histoire mais j’ai laissé inaboutis plusieurs passages en remettant la rédaction à plus tard. J’ai procédé ainsi, d’une part, pour ne pas perdre de temps lorsque je butais inutilement sur certaines phrases et paragraphes et, d’autre part, pour avoir une structure, un squelette, me permettant plus facilement d’organiser la construction du récit.

gousset

Photo de Mathtias Karlsson (CC-BY-NC-ND)

Tenir le rythme est un vrai défi. Seul devant ma page, je peux, dans le meilleur des cas, écrire quasiment sans m’arrêter des dizaines de minutes (j’ai cependant beaucoup de mal à écrire plus d’une heure d’affilée). Quelques pauses et rapides relectures complètent la rédaction. Cependant, parfois, au bout de dix ou quinze minutes seulement, je demeure incapable d’écrire quoi que ce soit. Pris d’une « panne », je dois alors piteusement arrêter d’écrire, contraint de quitter mon poste de travail et d’aller regarder la télévision ou de surfer sur mon iPad.

J’anticipe beaucoup ce que je vais écrire. Cela m’aide à éviter les « pannes » que je décrivais précédemment. Dans le métro, avant de m’endormir ou lors de temps morts dans la journée, je songe à ce que je dois coucher sur le papier. Je me concentre sur ce que le lecteur doit ressentir, quels éléments de l’intrigue je dois dévoiler. Je construis des phrases, j’imagine les dialogues, l’état d’esprit des personnages… L’idéal est d’arriver devant sa feuille et avoir déjà en tête ce qu’il faut écrire. Ainsi, les phrases coulent naturellement et la rédaction devient aisée, comme s’il s’agissait d’une dictée.

Moleskine

Photo de Paul Worthington (CC-BY-NC)

À la recherche de temps

Je rencontre depuis la rentrée une difficulté majeure : le manque de temps. Je me suis souvent plaint sur ce blog du manque de temps. Je pense que nous tous nous rêvons d’avoir des heures entières de temps libre. Mon travail dans la vraie vie (pour rappel, je suis employé par la World Company) occupe toutes mes journées durant la semaine. Je travaille sur un nouveau projet qui est chronophage et je rentre tard le soir, fatigué, sans avoir le temps d’écrire. J’arrive à trouver du temps durant les week-ends mais ils sont parfois bien remplis aussi.

Si je parle autant du temps dans cet article, c’est parce qu’il est le thème principal de Chronos. Au-delà du caractère science-fictionnel du récit, j’ai pour ambition d’interroger dans ce livre les rapports que nous entretenons avec le temps, combien celui-ci régit nos vies, à quel point il est intrinsèquement lié à toutes nos actions, nos pensées, nos existences. Arriverons-nous un jour à le dompter, le contrôler, le ralentir ? Est-ce vraiment souhaitable ? Quelles seraient les conséquences ? Voici les questions que je me pose et auxquelles j’essaye de répondre.

Sur ces mots, je vous laisse, en espérant pouvoir prochainement vous faire part à nouveau de l’avancée de la rédaction de Chronos.


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