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Pour la révocation du Maire de #Béziers

Publié le 11 septembre 2015 par Mister Gdec

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je ne peux que saluer cette initiative de deux députés du mouvement « la gauche forte » et d’un avocat/directeur de collection aux éditions l’Harmattan. je me joins volontiers à ce communiqué dont je partage l’analyse, et j’espère que la justice française va enfin se saisir du comportement totalement irresponsable du maire de Béziers, et de ses pratiques qui constituent à mon sens un appel explicite à la haine d’une communauté en raison de leur appartenance religieuse. Le comportement indigne de ce maire rejaillit en effet sur toute la communauté française et ternit l’image de notre pays. Il devient donc urgent de stopper cette indignité nationale.

POLITIQUE – Monsieur le maire de Béziers,

Toute l’Europe est en train de prendre conscience du désespoir des milliers de réfugiés qui frappent à sa porte et du terrible destin qui les menace si nous ne leur apportons pas notre aide et ne leur offrons pas une terre d’asile.

Des dizaines de villes, de gauche comme de droite, ont déjà rejoint le réseau « Villes solidaires » et répondu aux sollicitations du ministère de l’Intérieur pour accueillir autant de réfugiés que possible. Cet engagement trans-partisan fait honneur à l’histoire de la France, à sa tradition d’accueil et de solidarité, à son ouverture au monde.

Cette mobilisation collective n’était jusqu’à aujourd’hui entachée que des déclarations de certains maires de droite, tel celui de Roanne ne souhaitant accueillir que des réfugiés chrétiens ou de François Baroin, maire de Troyes, refusant d’accueillir un seul réfugié syrien. Elles nous ont choqués, et nous les avons dénoncées. Mais le numéro 19 du Journal de Béziers, dont vous êtes directeur de la publication, a dépassé tout ce qui avait été fait auparavant en matière d’indécence.

Il y a d’abord la photographie de couverture reprise et détournée sans autorisation de l’AFP, des faits pour lesquels l’agence de presse envisage de porter plainte.

Il y a ensuite les deux panneaux que vous avez fait ajouter par ordinateur à cette photo. L’un mentionne votre ville comme destination des réfugiés. L’autre veut faire croire qu’un enseignement et un hébergement gratuit, des allocations, seraient la seule raison de leur présence.

Il y a le titre, enfin, ce nauséabond « ils arrivent » qui achève de présenter ces réfugiés comme des envahisseurs venus profiter de la générosité de la France.

La une de votre journal n’a rien à envier à celles de Minute ou de Rivarol. Vous transformez une image de détresse humaine en incarnation de la peur de l’autre, l’image de réfugiés cherchant à sauver leur vie en invasion fantasmée. Ce n’est pas, il est vrai, la première fois que vous utilisez l’argent du contribuable pour transformer un magazine d’information municipale en brulot idéologique pétri de xénophobie et d’un racisme latent.

On pourrait croire que ce journal est un symbole de l’extrême droite la plus rance, de la haine que vous et votre famille politique infusez dans la société à coups d’amalgames et des peurs dont vous jouez, quand vous ne les créez pas comme à Mitry-Mory.

Mais ce journal est avant tout un symbole de votre mépris pour la France, pour la République et pour ses principes fondateurs, un symbole de votre incapacité et de l’incapacité de l’extrême-droite à exercer un mandat public.

Vous méprisez la France dans sa réalité actuelle : celle d’un pays métissé où un français sur quatre a un parent ou un grand-parent né à l’étranger. Un pays où l’immigration contribue au dynamisme économique et qui rayonne dans le monde par sa capacité à accueillir et former les cadres des pays en développement. Un pays où une majorité de citoyens se déclare favorable à l’accueil de ces réfugiés dont vous voudriez faire des barbares menaçants.

Vous méprisez la République et ses principes. Les droits de l’Homme, le droit des peuples à la sécurité, à l’autodétermination, à une vie sûre et heureuse sont autant de principes qui sont nés des Lumières, sur lesquels s’est construit la République et que nous avons diffusés en Europe et dans le monde. Mais vous préférez dénier aux réfugiés qui nous interpellent la liberté qui vient de la paix et de la sécurité sociale, professionnelle et familiale. Vous leur refusez toute solidarité face aux souffrances qu’ils rencontrent. Vous allez jusqu’à nourrir l’idée qu’ils ne seraient même pas nos égaux, des hommes comme nous. Vous foulez aux pieds la devise républicaine.

Vous êtes indigne, enfin, du mandat qui est le vôtre. Ne croyez pas qu’être maire vous met au-dessus des lois de la République. Être maire ne vous protège pas; être maire vous oblige. Vous avez face à vos concitoyens une double responsabilité : administrer leur ville, certes, mais aussi être pour eux l’incarnation de la République, de cet État que vous dénoncez allègrement dans votre journal et dont vous, qui manquez à l’État, au droit et à la République, vous avez même l’audace de dire qu’il ne se respecte plus!

Il est ainsi devenu évident pour nous que vous avez manqué à votre mandat de maire. Par vos discours, vous favorisez les fantasmes plutôt que les réalités. Par vos écrits et vos actions, vous distillez une logique de haine, de racisme et de division.

Tout maire républicain, dans ces circonstances, aurait déjà remis sa démission. Parce que vous avez prouvé n’avoir plus rien de républicain, vous ne le ferez pas. C’est donc à la République d’agir pour protéger les Biterrois et les Français de la division que vous semez à grand renfort d’argent public et de discours lénifiants, au mépris du principe d’unicité de la France.

Nous demandons votre révocation.


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