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BOISSONS LIGHT: On compense par des apports caloriques plus élevés – Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics

Publié le 12 septembre 2015 par Santelog @santelog

BOISSONS LIGHT: On compense par des apports caloriques plus élevés – Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics“Il ne s’agit pas, en substituant les boissons light aux boissons sucrées, de manger ces calories plutôt que de les boire « , expliquent ces chercheurs en nutrition. Car les buveurs de boissons light vont avoir tendance à compenser par des aliments  » malsains « , relève cette étude de l’Université de l’Illinois qui va jusqu’à évaluer, par type de boissons consommées, le montant calorique de la compensation par la nourriture. Des conclusions présentées dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics qui font valoir aussi, la prévalence élevée des boissons, autres que l’eau, dans le régime alimentaire occidental.

Les boissons sucrées ou alcoolisées et les boissons sont associées à des apports quotidiens globaux plus élevés. C’est aussi le cas avec les boissons light étant donnée la compensation, en général, par un surcroît d’aliments solides.

L’étude qui a passé à la loupe les habitudes alimentaires de plus de 22.000 adultes américains à partir de 10 années de données issues de la cohorte NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey) constate que les consommateurs de boissons light vont compenser l’absence de calories dans leurs boissons par des aliments souvent chargés en sucre, sodium, en graisses et cholestérol.

L’équipe a analysé l’ensemble des apports caloriques associés à la consommation des différents types de boissons (boissons light ou sans sucre, sucrées dont sodas et aux fruits, café, thé et boisson alcoolisée (voir infographie ci-contre). Leur analyse a pris également en compte

661 aliments  » discrétionnaires « , c’est-à-dire ne faisant pas partie des principaux groupes d’aliments requis par le corps humain, généralement pauvres en éléments nutritifs mais riches en énergie mais qui peuvent apporter la variété et la fantaisie dans l’alimentation. On peut citer parmi ces aliments, les biscuits, le chocolat, la glace, les frites et les pâtisseries.

ØEn fait, plus de 90% des participants consomment ce type d’aliments à hauteur de 482 Kcal en moyenne, chaque jour !

S’il est bien connu que la consommation de ces aliments est associée au grignotage entre les repas, l’étude montre qu’elle est aussi associée au type de boissons consommées :

·   97% des participants consomment au moins un des 5 types de boissons chaque jour,

·   41% au moins 2 des 5 types de boissons,

·   25% au moins 3 des 5 types de boissons.

·   53% consomment du café, c’est la boisson qui  » arrive en tête « ,

·   43% des boissons sucrées,

·   26% du thé,

·   22% des boissons alcoolisées,

·   21% des boissons light.

La consommation d’alcool est associée à la plus grande augmentation de l’apport calorique quotidien (384 Kcal), suivie par les boissons sucrées (226 Kcal), le café (108 Kcal), les boissons light (69 Kcal) et le thé (64 Kcal).

L’effet de compensation : Au final, si les buveurs café et de boissons light vont consommer moins de calories au total chaque jour que les amateurs de boissons alcoolisées ou sucrées, la plus grande part de leur apport calorique provient de ces fameux aliments discrétionnaires.  » Il se peut qu’ils se sentent autorisés à manger plus, ou encore qu’ils doivent, pour obtenir le même effet récompense, consommer plus de ces aliments riches en calories « , expliquent en substance les auteurs. Ou alors, ces consommateurs consomment des boissons light parce qu’ils se sentent coupables de grignoter des aliments malsains ? Probablement un peu des trois mécanismes.

Autres conclusions intéressantes,

-   c‘est chez les personnes ayant les plus hauts revenus et niveaux d’éducation, qu’intervient le plus fortement, avec les boissons light et alcoolisées, ce mécanisme de compensation, alors que, pour les boissons sucrées et le café, on retrouve ce mécanisme plutôt chez les personnes ayant les revenus les moins élevés.

-   Les adultes obèses qui consomment des boissons light vont aussi consommer plus d’aliments discrétionnaires, et au même niveau calorique que les participants de poids normal qui consomment des boissons sucrées.

-   Enfin, les participants qui consomment plutôt des boissons sucrées ou du café sont ceux qui suivent le régime alimentaire le plus malsain.

Le passage à des boissons light correspond donc bien à l’expression d’un effort de contrôle du poids et de la glycémie, mais attention aux aliments de compensation ! Ainsi, il ne s’agit pas, en substituant les boissons light aux boissons sucrées, de manger ces calories plutôt que de les boire, concluent les auteurs.

Source: Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics Beverage Sept 2015 Consumption in Relation to Discretionary Food Intake and Diet Quality among U.S. Adults, 2003-2012 (In Press) via Eurekalert (AAAS) Diet beverage drinkers compensate by eating unhealthy food, study finds (visuel@Julie McMahon)

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